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Mythomanies littéraires-Carrère l'Adversaire analyse, entretien avec l'auteur, questionnaires, lectures cursives.Romand,Meursault, vérité et mensonge

Analyse littéraire d'une oeuvre intégrale - le titre du roman : pourquoi “l’adversaire” questionnaire sur l’adversaire et son adaptation cinématographique- genre littéraire et genèse- eaf 2020, 2000 : jean-claude romand vu par emmanuel carrère dans l’adversaire..

 En janvier 1993, Jean-Claude Romand, qui a menti durant toute sa vie en faisant croire à sa famille et à son entourage qu’il était médecin, tue ses deux jeunes enfants, sa femme et ses parents. Pendant près de vingt ans, on a pensé qu’il exerçait son métier à l’Organisation mondiale de la santé. En fait, il errait dans les parkings.

L'enquête démontre rapidement que la vie qu'il menait depuis dix-huit ans n'était qu'un mensonge. On le croyait médecin, chercheur à l'OMS. En vérité, il avait arrêté ses études de médecine à la fin de la deuxième année. Et il passait ses journées à errer au hasard des routes, des parkings, des hôtels, des cafés.

Emmanuel Carrère avait suivi son procès.  

L’Adversaire est finalement publié en 2000 après sept ans de recherche, de questionnement et de travail.

Romancier, essayiste, scénariste et réalisateur écrivain

Né le 9 décembre 1957 à Paris

Langue d’écriture : Français, genre Roman, autofiction

Distinctions : Prix Femina, Prix Renaudot

2011, Prix Renaudot pour sa biographie romancée de l’écrivain dissident Russe, Edouard Limonov

Questionnaire sur sa vie

De qui Emmanuel Carrère est-il le fils?

Emmanuel Carrère est le fils de Louis et Hélène Carrère historienne et secrétaire de l'Académie française.

Où a t’-il fait ses études?

Après des études à Sciences Po, il est critique cinéma pour Positif et Télérama.

Quand publie t’-il son premier roman?  un essai en 1982, "Werner Herzog"

un premier roman aux éditions Flammarion l'année suivante : "L'amie du jaguar".

Citez trois autres de ses œuvres

"Bravoure"(1984), "La moustache"(1986) "Hors d'atteinte"(1988)

Abandonne t’-il le cinéma pour autant?

Non, il continue d’écrire des scénarios de long métrage comme Mr Ripois.

Citez deux adaptations cinématographiques, grands succès

"La classe de neige", qu'il adaptera pour le cinéma. Le film, réalisé par Claude Milner, rencontrera un franc succès. Autre adaptation, autre succès, avec "L'adversaire", inspiré par l'affaire Jean-Claude Roman. Adaptation cinématographique en 2002 par la réalisatrice Nicole Garcia

Quel est son plus célèbre roman?

L’adversaire, publié en 2000

Avec quel roman revient-il à la littérature dès 2007?

Un roman Russe puis d’autres vies que la mienne en 2009

Quels sont ses trois derniers ouvrages?

"L'adversaire" "Retour à Koletnich"  "un roman russe"

De qui Carrère est-il le compagnon?  compagnon de la journaliste Hélène Devynck. Ils ont une petite fille, Jeanne.

Le titre du roman : pourquoi “L’Adversaire” ?

Qui est « L’ADVERSAIRE » ? : Pourquoi ce titre ?

Entretien avec l’auteur : Comment est venu le choix du titre,  L’Adversaire  ?

D’une lecture de la Bible qui était liée à mon interrogation religieuse. Dans la Bible, il y a ce qu’on appelle  le satan , en hébreu. Ce n’est pas, comme Belzébuth ou Lucifer, un nom propre, mais un  nom commun .  La définition terminale du diable, c’est le menteur.  Il va de soi que  l’« adversaire » n’est pas Jean-Claude Romand . Mais j’ai l’impression que  c’est à cet adversaire que lui, sous une forme paroxystique et atroce, a été confronté toute sa vie . Et c’est à lui que je me suis confronté pendant tout ce travail. Et que le lecteur, à son tour, est confronté.  On peut aussi le considérer comme une instance psychique non religieuse. C’est ce qui, en nous, ment.

Questionnaire sur l’Adversaire et son adaptation cinématographique

Quel est le genre littéraire de l’Adversaire?

C’est un récit publié en 2000, un drame

Quel en est le sujet?

Ce récit a pour sujet l’affaire Jean Claude Romand qui tue sa femme, ses parents et enfants par le feu et tente ensuite mais en vain de se suicider à l’aide de barbituriques.  Une enquête est ouverte et dévoile qu’il n’était pas médecin comme il le prétendait.  Il n’avait en fait pas de travail et a vécu dans le mensonge pendant 18 ans.  Il décidera de supprimer sa famille lorsqu’elle s’en rendra compte, il préfère tuer sa famille que de vivre dans la honte de son mensonge.

Comment Carrère en est-il venu à écrire un roman sur ce thème?

Emmanuel Carrère découvre ce fait divers dans un journal. Il est intrigué par ce crime et rencontre le criminel en lui avouant ses intentions d’écrire un livre sur son histoire. Romand consentira à ce projet commun et avoue qu’il regrette son crime.

Emmanuel Carrère participe t’-il au procès de Romand à Bourg en Bresse?

Oui dans le but de donner vie et consistance à son ouvrage, il s’intéresse principalement aux mensonges de cet homme.

Quelle peine Romand a t’-il encourue?

La réclusion à perpétuité

Emmanuel Carrère a t’-il rencontré des difficultés à écrire ce livre?

Oui, il a d’abor tenté d’écrire l’histoire sous la forme de roman en faisant parler l’assassin à la première personne ou encore en faisant intervenir le point de vue des amis de Romand et personnages de l’ histoire.

En fait il finira par narrer  sa propre expérience. Il n’écrira plus qu’à la première personne.

Quelle est l’intention de Carrère?

Expliquer le geste fou d’un homme de manière objective, sans le juger. Il ressent la nécessité de comprendre Romand et non de le juger en se substituant à la justice.

Ce livre est-il pour ces raisons plus un roman, un récit qu’un journal de bord?

C’est plus un journal de bord.

L’adaptation cinématographique

Quand ce livre a t’-il été adapté au cinéma?

Le livre a été adapté en 2002 par Nicole Garcia

Quel était le personnage principal?

Daniel Auteuil . L’histoire est inspirée de l’histoire vraie de Romand et du roman éponyme de Carrère.

Quelles distinctions ce film a t’-il obtenues?

Ce film fut en compétition pour la palme d’or, Festival de Cannes 2002

- Nomination au César du meilleur acteur pour Daniel Auteuil

- Nomination au prix Louis Delluc en 2002

Quel est le genre du livre?

Genre du livre, par l’auteur lui-même

« L’Adversaire n’est pas un roman. C’est une non fiction novel, le terme est juste. L’agencement, la construction, l’écriture font appel aux techniques romanesques, mais ce n’est pas une fiction. Mon enjeu, c’est la fidélité au réel. »

Le terme  non fiction novel [1] est emprunté à un écrivain américain, Truman Capote, qui publie en 1966  De Sang-froid ,  «  roman non roman  »  à partir d’un faits divers.

Propos d’Emmanuel Carrère cités par  Télérama , 19 janvier 2000

[1] Novel en anglais = roman

Dans  L’ADVERSAIRE , on a beaucoup de références cinématographiques comme  Les Quatre Cents coups ,   Le Père Noël est une ordure  .  Ces références ancrent le récit dans le réel. Elles donnent de la véracité à ce qui est raconté dans L’Adversaire -  de nombreuses allusions ou  références à des articles de presse   (Libération, Le Monde, L’Est républicain, Le Nouvel Observateur, L’Humanité, etc.)  sur l’affaire - 

Carrère écrit à partir de ces masses d’information. De ce fait,  sa propre conception est déjà hors de l’objectivité

 Il y a donc  à la fois un support d’informations bien réel  à travers des articles  mais ce même support est lui-même une  « manipulation » du réel et de l’objectivité  de l’auteur. Il y a d’une certaine façon, nécessairement fiction.

Et la recherche de Carrère  se situe ailleurs:

« Une fois décidé, ce qui s’est fait très vite, d’écrire sur l’affaire Romand, j’ai pensé filer sur place. M’installer dans un hôtel de Ferney-Voltaire, jouer le reporter fouineur et qui s’incruste. Mais […] je me suis rendu compte que ce n’était pas cela qui m’intéressait. L’enquête que j’aurais pu mener pour mon compte, l’instruction dont j’aurais pu essayer d’assouplir le secret n’allaient  mettre au jour que des faits . […] tout cela, que j’apprendrais en temps utile, ne m’apprendrait pas ce que je voulais vraiment savoir :  ce qui se passait dans sa tête durant ces journées qu’il était supposé passer au bureau  ; […] qu’il passait, croyait-on maintenant, à marcher dans les bois. »

La genèse du livre

Après la lettre que Carrère a écrit à Romand, voici ce qu’il écrit :   

« Si […] Romand ne me répond pas, j’écrirai un roman « inspiré » de cette affaire, je changerai les noms, les lieux, les circonstances, j’inventerai à ma guise : ce sera de la fiction.

Romand ne m’a pas répondu. »  . Mais il lui répondra plus tard.

« J’ai commencé un roman où il était question d’un homme qui chaque matin embrassait femme et enfants en prétendant aller à son travail et partait marcher sans but dans les bois enneigés.  Au bout de quelques pages, je me suis retrouvé coincé. J’ai abandonné . »

« Il y a maintenant trois mois que j’ai commencé à écrire. Mon problème n’est pas, comme je le pensais au début, l’information.  Il est de trouver ma place face à votre histoire.  En me mettant au travail, j’ai cru pouvoir repousser ce problème en cousant bout à bout tout ce que je savais et en m’efforçant de rester objectif. Mais l’objectivité, dans une telle affaire, est un leurre. Il me fallait un point de vue.   […]

Ce n’est évidemment pas moi qui vais dire « je » pour votre propre compte, mais alors il me reste,  à propos de vous ,  à dire « je » pour moi-même . A dire, en mon nom propre et sans me réfugier derrière un témoin plus ou moins imaginaire ou un patchwork d’informations se voulant objectives,  ce qui dans votre histoire me parle et résonne dans la mienne . Or  je ne peux pas. Les phrases se dérobent, le « je » sonne faux. »

Entretien avec l'auteur

Dans quelles circonstances avez-vous décidé de consacrer un livre à cette affaire?

Emmanuel Carrère. J'avais lu cette histoire avec une espèce de sidération. J'ai su tout de suite que j'avais envie d'écrire quelque chose là-dessus. J'ai été tellement sidéré que j'ai même eu la tentation de me transformer en journaliste de fait divers, c'est-à-dire de foncer sur place. A ce moment-là, il y avait pour moi un modèle. 

De sang-froid de Truman Capote?

E.C. Un livre que j'admire énormément. Quand il est tombé sur un fait divers analogue, Capote a quitté New York, a rejoint le lieu des crimes, le Kansas, deux jours après les faits et y est resté pendant plusieurs années. Moi, je n'ai pas bougé. Ce qui m'intéressait, ce n'était pas l'information extérieure que je pouvais pêcher en faisant l'enquêteur. Cette affaire me travaillait à cause de la part d'imposture qui existe en nous et qui ne prend que très rarement des proportions aussi démesurées, tragiques, monstrueuses. Il y a, en chacun de nous, un décalage entre l'image qu'il donne, qu'il souhaite donner aux autres, et ce qu'il sait qu'il est lui-même, quand il se retourne dans son lit sans arriver à s'endormir. Le rapport entre ces deux hommes-là, c'était ce qui m'attirait. J'y voyais l'occasion d'en parler sous la forme de la tragédie, pas de la chronique intimiste. Sur le moment, je ne me disais pas cela de façon aussi précise et articulée. Je ne savais pas ce que je voulais faire. Mais ça me trottait dans la tête. Alors, j'ai fait un pas dont les conséquences ont été énormes pour la suite de ce livre. 

Un pas, c'est-à-dire?

E.C. Si je voulais m'attaquer à cette histoire, j'étais obligé de prendre contact avec Jean-Claude Romand. Je lui ai écrit une lettre qui m'a vraiment coûté beaucoup d'effort, de brouillons, et à laquelle il n'a pas répondu. Je m'étais dit que s'il ne me répondait pas, j'étais libre, je faisais ce que je voulais de cette histoire. Le temps passant, j'ai constaté que je ne recevais toujours rien. J'ai relancé son avocat par l'entremise de qui j'avais écrit. Il m'a envoyé paître tout bonnement. J'ai considéré que c'était une fin de non-recevoir. Je me suis orienté vers une forme très romanesque et librement inspirée. Je tournais autour d'une image qui était celle d'un homme qui marchait dans la neige. Une phrase m'avait aimanté dans l'un des articles de Libération, qui se terminait par: «Et il allait marcher seul dans les forêts du Jura.» Pour moi, l'image centrale c'était ce type qui passait ses journées, années après années, à marcher dans les forêts. En fait, je crois qu'il passait beaucoup plus de temps à traîner dans les librairies, sur les autoroutes ou dans les cafétérias. A partir de cette image de l'homme qui marchait dans la forêt s'est construit quelque chose qui, tout à coup, est sorti un an après et qui devint un roman, La classe de neige. 

La classe de neige n'est née d'aucun fait divers précis?

E.C. Aucun. Hélas, les histoires de crimes sur des enfants existent. C'était une espèce de brouet qui s'est fait tout seul. J'ai écrit ce livre très vite sans très bien savoir ce que je faisais, avec une part d'inconscient sans doute. Quand il a paru, je ne pensais plus du tout à l'affaire Romand. Et j'avais l'impression que ce qui m'avait intéressé dans ces crimes s'y trouvait. Donc c'était fini. Le livre a eu du succès. Et un jour j'ai reçu une lettre de Romand. Il avait lu le livre et, deux ans après ma propre lettre, il me répondait pour me dire que si j'étais toujours intéressé pour écrire sur son histoire, il était partant. Cela a été très perturbant, parce que je m'étais éloigné de cette histoire. J'ai répondu à Romand sans m'engager. Peu à peu, on a entretenu une correspondance. Je n'osais pas aborder l'affaire, j'avais l'impression que lui non plus. Il racontait sa vie en prison. Et puis il est venu à parler de sa foi. C'est clairement ce qui le soutient et qui donne sens - je ne sais pas lequel - à la seconde partie de sa vie. C'est aussi pour moi une des énigmes de ce livre. Il s'est mis à m'en parler assez librement. Petit à petit, l'envie d'écrire sur ce sujet m'est revenue. 

Il vous a demandé si vous étiez croyant vous-même?

E.C. Oui. Je lui ai répondu par l'affirmative, pas du tout hypocritement, mais dans une sorte d'incertitude totale. Je me sens agnostique, au sens le plus littéral du terme. Ce principe d'incertitude est pour moi une sorte de moteur dans la vie et même dans mes livres. On ne peut savoir quelle est la vérité. Kafka avait cette phrase magnifique: «Je suis très ignorant, la vérité n'en existe pas moins.» Me rapprochant de lui et de son histoire, j'ai éprouvé un désir d'être un peu croyant. 

L'aviez-vous jamais été?

E.C. Disons que je m'étais beaucoup posé la question. J'ai lu beaucoup d'auteurs mystiques. Mais, à ce moment, j'ai eu une volonté d'être croyant, voire même chrétien, comme si c'était la seule façon d'approcher d'une telle monstruosité. Comme si vous étiez dans un tunnel, et que vous ne puissiez imaginer qu'il y ait au bout une petite lumière qui indiquerait une sortie. Il y a eu pour moi un minipari pascalien et une sorte de viatique pour approcher de ce drame. 

Vous n'avez jamais abordé l'affaire?

E.C. Je n'ai jamais pensé une seconde que Romand me dirait à moi, entre quatre yeux, ou m'écrirait des choses qui ne figureraient pas dans le dossier d'instruction. Il a été interrogé pendant deux cent cinquante heures. Son procès a duré une dizaine de jours d'une intensité sidérante. Toute l'information nécessaire s'y trouvait, il ne pouvait rien ajouter. J'ai toujours pensé que Romand essayait de dire la vérité sans dissimulation au juge d'instruction comme à la présidente du tribunal. Son problème était de se la dire à lui-même. L'accès à sa propre vérité lui était impossible. Je n'avais pas l'impression qu'il pouvait exister une sorte de double fond que j'aurais fouillé en ayant sa confiance. Cela m'a été confirmé quand j'ai assisté au procès qui a été d'une grande tenue. J'ai été très frappé par la qualité humaine des chroniqueurs judiciaires. Dans ce procès, les faits étaient établis et avoués. Vu leur gravité, il était clair que la peine serait très lourde. L'enjeu était uniquement humain. On essayait de comprendre ce qui pouvait être compris. Presque tous les acteurs du procès - de l'accusé au juge en passant par les avocats, l'avocat général - s'y sont essayés. 

Avez-vous pris des notes pendant le procès?

E.C. J'ai rempli des carnets complets. Puis j'ai entamé un récit objectif. Mais j'avais des problèmes de points de vue. Je suis donc retourné sur les lieux. Je ne me suis pas livré à un énorme travail d'enquête comme l'avait fait Capote. J'ai rencontré un ami proche de Romand, que j'appelle Luc dans le livre, et j'ai essayé d'écrire de son point de vue. Il me paraissait presque obscène d'entrer dans le personnage de Romand. J'ai abordé le drame de biais en me posant la question: «Et si, un jour, mon meilleur ami apprenait que j'ai tué toute ma famille et que je lui ai menti, depuis toujours, que se passerait-il?» Je tenais une voie. Finalement, ce qui occupe maintenant une quinzaine de pages au début du livre en faisait alors une cinquantaine. Coincé à nouveau, j'ai fait une pause. Travailler sur une telle histoire est éprouvant. Je me demandais ce qu'il y avait de tordu dans ma tête pour que je m'y intéresse tellement. Sur ce point, les réactions des lecteurs me rassurent en me prouvant que cela touche quelque chose d'universel et ne vient pas d'une fascination morbide personnelle. 

Vous aviez donc renoncé... E.C. Il s'est passé encore deux années pendant lesquelles j'ai continué à correspondre avec Romand, de façon plus sporadique. J'ai vraiment freiné des quatre fers pour ne pas écrire ce livre. Mais j'ai ressenti que si je ne l'écrivais pas, je n'écrirais plus rien d'autre. J'ai choisi alors une méthode plus minimaliste. Profil bas, n'essayons pas de faire un bel objet littéraire. Oublions Truman Capote et son roman symphonique de l'Amérique moderne. Faisons court avec le sérieux du journaliste de la façon la plus neutre possible. Mais cela coinçait encore. A l'automne 1998, j'ai enfin compris une chose d'une simplicité totale: je devais écrire à la première personne. Or, je n'ai jamais écrit à la première personne. «Je» m'est assez difficile. A partir du moment où le «je» est venu, dès la première phrase, le reste a suivi. Il y avait le travail antérieur - ces centaines de pages écrites. L'histoire, je l'avais prise par tous les bouts. J'ai reconstitué chronologiquement mon rapport avec cette histoire et j'ai écrit ce que je ressentais. Mais, pour moi, ce n'était pas un roman.

Plutôt un récit?

E.C. Un rapport. Philip K. Dick disait - lui qui écrivait la science-fiction la plus échevelée - que ses livres n'étaient pas vraiment des romans, mais des rapports. J'avais la même impression. En deux mois, je suis arrivé au bout de mon livre. Je l'ai apporté à mon éditeur qui en a programmé la publication pour le printemps dernier. Au début de l'année, j'ai paniqué, j'ai eu l'impression qu'il y avait en lui quelque chose de radioactif. J'ai retiré le livre à l'éditeur. A commencé une période de dépression. J'avais l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. Il me semblait que j'avouais une fascination et une affinité absolument monstrueuses. Durant l'année, un travail intérieur s'est fait. J'ai compris que cette fascination, tout le monde l'éprouvait. Peu à peu, le sentiment de malaise et de culpabilité s'est dissipé. De la honte je suis passé à la fierté. Comme une victoire. Sept ans à ramer, pour arriver enfin à quelque chose qui a une valeur pour autrui.

Pendant le procès, des journalistes présentaient Romand comme le «démon». Vous, vous voyez en lui un «damné»?

E.C. Oui, j'avais l'impression que l'adversaire, c'était ce qui était en lui et qui, à un moment, a bouffé et remplacé cet homme. J'ai l'impression que, dans cette arène psychique qui existe en lui, se déroule un combat perpétuel. Pour le pauvre bonhomme qu'est Jean-Claude Romand, toute la vie a été une défaite dans ce combat. 

A-t-il lu le livre?

E.C. Quand finalement j'ai pris la décision de le publier, je lui ai donné à lire les épreuves. Je lui avais expliqué que je ne lui accordais aucun droit de regard. Je les lui donnais par scrupule, mais c'était assez cruel parce qu'il ne pouvait rien changer. J'ai eu des échos de sa lecture par cette visiteuse de prison dont il est question dans le livre. Elle m'a dit qu'il était bouleversé. Mais ce qui le faisait souffrir, ce n'est pas tant de voir sa vie étalée - elle l'a été au procès - que ma position agnostique. Cette foi dont j'ai tâché de m'approcher au maximum, que j'ai essayé, presque, de partager. Contrairement à son attente, le livre n'explique pas «Voilà, Jean-Claude Romand a commis des crimes épouvantables et maintenant il est sur la voie de la Rédemption». Simplement, il donne voix aux deux points de vue. Celui de ses amis visiteurs de prison qui le voient comme quelqu'un qui vit une expérience spirituelle intense, et celui de la journaliste de Libération qui parle de la «dernière des saloperies» à propos de la faculté qu'a Romand de se réfugier dans la foi. Romand aurait aimé que je me rallie au premier jugement... 

Donc, vous ne tranchez pas... E.C. Dans les rapports sur Romand, un psychiatre disait, à propos de sa foi, qu'on ne pouvait être qu'agnostique. C'est mon point de vue. Il y a deux questions emboîtées. La première est celle de l'existence de Dieu. La seconde, si Dieu existe, est de savoir si c'est à Lui que Romand a affaire ou si c'est toujours à l' «adversaire» qui prend le masque de Dieu? C'est la question que je pose à la dernière page, et c'est le c?ur du livre. 

A propos de cet adversaire, le lecteur pourrait vous prendre pour un héritier de Bernanos, de Julien Green, de tous ceux qui croient à la présence réelle du diable. E.C. A ça je ne crois pas. Mais tout de même, que quelque chose en nous soit ce qu'on appelait le diable, une telle histoire me paraît le prouver. Mais, la différence entre croire au diable comme incarnation réelle et y croire comme instance psychique existant en chacun ne me paraît pas si énorme. Sans doute parce que mon point de vue n'est pas religieux. 

Il y a des «monstres» dans vos précédents livres. Il est question de Frankenstein dans Bravoure. Et puis il y a La classe de neige... E.C. Effectivement, dans La classe de neige, le père était un monstre. Il y a un rapport très intime entre ce livre et L'adversaire. J'ai écrit La classe de neige après un premier abandon de l'affaire Romand en y intégrant l'image essentielle qu'avait fait naître sa personnalité. Mais ensuite Romand m'a dit qu'il avait l'impression que La classe de neige était un récit de son enfance. Pas littéral, mais qui le touchait de près. En sorte que j'ai souvent pensé au personnage de L'adversaire comme s'il était un peu l'enfant de La classe de neige grandi. Quelqu'un de replié depuis longtemps dans une espèce d'autisme, enfermé en soi. 

Vous rappelez que, dans la famille de Romand, le mensonge était banni et qu'en même temps on lui apprenait à mentir pour ne pas faire de peine à sa maman. E.C. C'est une chose qui est apparue clairement pendant le procès. Ces pratiques de pieux mensonges étaient très troublantes. Il ne fallait pas faire de peine, pas se vanter. Il ne fallait jamais mentir et à chaque moment on vous enseignait à mentir. Cela paraît exagéré, la façon dont un petit mensonge de base produit cet engrenage qui dure dix-huit ans et aboutit au drame. Autre chose m'hypnotisait dans cette histoire. Quand on s'est aperçu qu'il menait une double vie, que l'autre «vie» était vide. C'est sur ce vide-là que j'avais envie d'écrire, sur ce qui pouvait tourner dans sa tête pendant les journées passées sur des parkings d'autoroute. J'ai essayé d'encadrer ce vide pour que le lecteur perçoive intimement ce que c'était que de vivre dans ce monde vide et blanc. 

A propos de vide, ce qui frappe, c'est qu'on a fouillé sa vie sous tous ses aspects, sauf sa vie sexuelle. Vous dites que les psychiatres n'ont pas beaucoup exploré ce domaine, et qu'il y a de grands blancs. E.C. On n'en a pas parlé du tout. De toute évidence, il n'avait pas une sexualité heureuse et épanouie. 

C'était un homme non touché, non caressé. A la fin, il allait voir des masseuses pour enfin avoir un corps. E.C. Oui, il allait dans des salons de massage et il avait l'impression d'exister un peu

Dans la littérature française, beaucoup de grands écrivains ont rapporté des faits divers, relaté des procès. Pour ce siècle, je pense à Gide, à Mauriac, à Jouhandeau. Mais votre livre n'est-il pas un «objet littéraire» d'un genre nouveau en France?

E.C. Je ne sais pas. Tous les romans s'inspirent de quelque chose. Le Rouge et le Noir ou Madame Bovary ont été inspirés par des faits divers. J'ai lu les livres de Gide dans la collection «Ne jugez pas» comme La séquestrée de Poitiers, que je trouve remarquables. Mais pour Gide, Mauriac et les autres, ces ?uvres n'étaient pas centrales dans leur travail. Alors que, pour moi, c'est un investissement littéraire total. 

Est-ce que, à un moment dans votre vie, vous avez eu peur du diable? Dans des cauchemars, d'une présence du malin?

E.C. Je ne crois pas. Cette figure du diable, à laquelle Bernanos et Julien Green croyaient dur comme fer, n'est pas mon affaire. Je redoute ce qui, dans l'esprit de chacun d'entre nous, est le diable ou le menteur. 

Quand vous étiez enfant, quelle forme prenait la peur? Qu'est-ce qui vous terrifiait, vous angoissait, qui était extérieur à vous et en même temps en vous?

E.C. J'ai du mal à me rappeler ces peurs, parce que j'ai l'impression que je leur ai donné très tôt une représentation en lisant ces récits fantastiques dont La classe de neige est tellement colorée, tous ces récits d'épouvante qui permettent à la fois de nommer, d'apprivoiser ses peurs et de leur donner des visages. Le propre de la peur, c'est l'absence de visages, on ne sait pas de quoi on a peur. Justement les histoires d'épouvante permettent d'avoir peur de quelque chose. 

On comprend les difficultés morales, psychologiques que vous avez surmontées... Mais du point de vue littéraire?

E.C. J'ai veillé à ce que cela soit écrit le plus simplement possible. Il y a eu un travail constant de resserrement. Je crois que c'est le livre pour lequel j'ai eu le plus de jeux d'épreuves: quatre au lieu des deux habituels. Mon écriture tend au dépouillement. Les phrases doivent être conductrices d'électricité. Plus elles sont simples, plus le courant passe. Ce n'est pas une règle générale. Juste ma pratique personnelle. 

Simenon compte-t-il pour vous?

E.C. Oui. J'ai adapté plusieurs de ses romans à l'écran. C'était une expérience très troublante. A la première lecture on se dit que le boulot est fait. Tout y est. Et dès qu'on commence à regarder de plus près, on s'aperçoit qu'il n'y a rien. Son écriture est comme une savonnette, extraordinairement virtuose et vicieuse, mais ça se barre de partout. Il y a en elle quelque chose de fuyant et de tordu. 

Les derniers mots du livre sont «crime» et «prière». «Prière» est aussi à prendre au sens non religieux?

E.C. La possibilité d'échapper à la culpabilité d'écrire cette histoire était d'imaginer une porte de sortie. Une rédemption. On n'est pas forcé de voir cela de façon religieuse, dogmatique, mais malgré tout, dès qu'il est question de rédemption et de prière, c'est religieux. Le récit raconte quelque chose qui est arrivé à un être humain et parle à d'autres êtres humains. 

Ce qui est frappant aussi, c'est l'incroyable légèreté de vivre qu'il semble avoir en prison, son idylle avec l'ancienne directrice d'école. La vie recommence fraîche et joyeuse. Les poèmes qu'il envoie à cette femme sont extraordinaires... E.C. C'est très troublant. Ce sont des choses à mettre à son crédit. Cela a été dit au procès, et fait partie de l'histoire. 

Pour sa défense, on peut dire qu'il a voulu tuer les siens pour leur épargner le malheur d'être pauvres, à la rue... E.C. Non, pas le malheur d'être pauvres. Il se figurait que savoir la vérité sur lui leur serait intolérable. Il préférait les savoir morts que de les savoir détruits par cette vérité. 

Et tout de même pauvres! Tout l'argent des beaux-parents, des parents, avait été dépensé. A la rue, sans logis, sans rien. E.C. C'est tout ce qu'on appelle, en termes de taxinomie psychiatrique, les crimes altruistes. Il a tué les personnes qu'il aimait le plus au monde. 

Pour les protéger du malheur... E.C. Et de la vérité sur lui. Pour se protéger de leurs regards sur lui. 

Autre chose inouïe: il n'a pas eu à se cacher. Il n'a pas eu à monter des plans. Personne ne s'intéressait à lui au point de vérifier ses dires. E.C. Il n'y a effectivement pas eu de plan machiavélique. Tout s'est passé au jour le jour. Il était à la merci du premier coup de fil. Et, en dix-huit ans, ce coup de fil n'a jamais eu lieu. C'est sidérant. 

Dès sa jeunesse, il n'était vraiment nécessaire à personne. Il était là, on était heureux de le voir; il n'était pas là, on se passait de lui. E.C. En même temps, il était très aimé de ses parents. C'est quand même une histoire de grande solitude, avant et après le drame. 

Jeune homme, il avait fait semblant d'être agressé, avec sa voiture, et il était rentré blessé pour avoir des choses à dire à sa bande de copains. E.C. Oui. Pour se rendre intéressant, comme on dit des enfants. Il avait des comportements très enfantins. 

Dans votre vie d'écrivain, quelle place maintenant tient ce livre à vos propres yeux?

E.C. J'ai la conviction que ce livre met fin à un cycle. Ma fascination pour la folie, la perte de l'identité, le mensonge, c'est fini. L'adversaire est à la fois une espèce de pré- et de post-scriptum à La classe de neige. Pour moi, ce sont des livres jumeaux. L'un exploite l'imagination littéraire, l'autre l'exactitude du document. Je sais qu'autre chose va venir, je ne sais pas quand, je ne sais pas quoi. Je ne peux pas aller plus loin. Cela ne veut pas dire que je me mette à la comédie légère, mais je crois que je peux faire des livres plus ouverts, qui ne soient plus des livres d'enfermement. Mais je ne suis pas pressé.

Documents complémentaires - Le « mentir-vrai » Sabine Dotal

Le « mentir-vrai »

Par quel paradoxe magique, la fiction, l’œuvre d’art sont-elles plus à même de révéler la vérité profonde d’une époque, d’un être humain, qu’une étude historique, biologique, psychologique, anthropologique ou documentaire ? Ce que Aragon appelle le «  mentir- vrai  ».

Comment expliquer que n’importe quel volume de  La Comédie Humaine  de Balzac, à travers une histoire inventée, suggère mieux l’essence de la Restauration et de la Monarchie de Juillet qu’un livre d’histoire ? Que la pièce d’Ariane Mnouchkine, le  Dernier Caravansérail  en dit plus et plus fort que tous les articles et reportages réunis sur les sans-papiers ? On peut faire les mêmes remarques sur un film de Bergman ou Pasolini, un poème de René Char. Maints tableaux de Watteau représentant des fêtes galantes, donnent à voir surtout, au-delà de l’anecdote peinte, comme par transparence, par une vibration des tons et des valeurs, la vérité d’une société aristocratique secrètement travaillée par le pressentiment de sa disparition, et cela, quatre-vingts ans avant la Révolution. Une sculpture de Giacometti comme l’ Homme qui marche  n’est-elle pas une incroyable condensation d’une vérité humaine bouleversante sans commune mesure avec la réalité visible ?

C’est que l’œuvre d’art n’est pas simple message – c’est-à-dire vérité à transmettre (on serait alors dans l’idéologie). La vérité naît dans l’acte créateur, surgit de « crises » que Michel Leiris définit comme « les moments où le dehors semble brusquement répondre à la Sommation du dedans ». La vérité pour l’artiste est objet de quête : rendre visible l’invisible, faire entendre l’inouï ; il crée un monde parallèle, celui qui y pénètre ne trouve ni message, ni morale, ni leçon, mais se rencontre lui-même, à ses risques et périls.

Sabine Dotal , Cairn info

Romand ne peut pas dire la vérité, Meursault refuse de mentir

Meursault est un  personnage qui refuse de mentir , de jouer la comédie de la société

« Meursault refuse de mentir. Mentir, ce n’est pas seulement dire ce qui n’est pas. C’est aussi, et surtout, dire plus que ce qui est, et, en ce qui concerne le cœur humain, dire plus que ce qu’on ne sent. Et c’est finalement ceci qui lui sera reproché lors de son procès. Pensons à cette réplique du procureur : « il a déclaré  que je n’avais rien à faire dans un société dont je méconnaissais les règles les plus essentielles »

Le problème de Romand c’est qu’il ne peut pas dire la vérité.

Romand  va  tuer sa famille  parce qu’il  refuse qu’elle découvre la vérité sur son compte .

Mentir, ce n’est pas seulement dire ce qui n’est pas. C’est aussi dire plus que ce qui est, et, en ce qui concerne le cœur humain, dire plus qu’on ne sent

Camus à propos de Meursault :  Albert Camus, préface à l’édition américaine de  l’Étranger , 1955

« J’ai re?sume? l’E?tranger, il y a tre?s longtemps, par une phrase dont je reconnais qu’elle est tre?s paradoxale : dans notre socie?te?, tout homme qui ne pleure pas a? l’enterrement de sa me?re risque d’e?tre condamne? a? mort. Je voulais dire seulement que le he?ros du livre est condamne? parce qu’il ne joue pas le jeu. En ce sens, il est e?tranger a? la socie?te? ou? il vit, il erre, en marge, dans les faubourgs de la vie prive?e, solitaire, sensuelle. Et c’est pourquoi des lecteurs ont e?te? tente?s de le conside?rer comme une e?pave. On aura cependant une ide?e plus exacte du personnage, plus conforme en tout cas aux intentions de son auteur, si l’on se demande en quoi Meursault ne joue pas le jeu. La re?ponse est simple, il refuse de mentir. Mentir, ce n’est pas seulement dire ce qui n’est pas. C’est aussi, c’est surtout dire plus que ce qui est, et, en ce qui concerne le cœur humain, dire plus qu’on ne sent. C’est ce que nous faisons tous, tous les jours, pour simplifier la vie. »

Meursault et Romand, deux personnages opposés

On a souvent tendance à considérer  Meursault  comme un personnage vide, une sorte de mort-vivant dénué d’intérêt pour quoi que ce soit. Si un être vide signifie « un être vide de pensées », on aurait tort de le croire. Meursault réfléchit souvent, pèse souvent le pour et les contre  (« d’un côté… de l’autre » ), juge souvent les paroles de ses interlocuteurs : il juge que le télégramme lui annonçant la mort de sa mère  « ne veut rien dire  », remarque que Masson complète  « tout ce qu’il avançait par un « et je dirai plus », même quand, au fond, il n’ajoutait rien au sens de sa phrase » .

Quand il est condamné, il remarque surtout la  « forme bizarre »  du réquisitoire.) Meursault semble surtout incapable de sentiments sophistiqués. La manière dont il répond à l’amour de Marie, son étrange vide émotif lors de l’enterrement de sa mère en témoignent. Mais c’est que Meursault n’est pas un  « roseau pensant »  : il se contente d’exister, et d’exister pleinement, sans mettre entre lui et le monde la moindre barrière de principe, le moindre a priori. Son appartenance fusionnelle au monde se traduit par son amour de la nature, un attachement fondamental à la mer. Ainsi, Meursault n’est pas un personnage vide, malgré les apparences. Si on peut le qualifier de lacunaire (il  « méconnaît les règles les plus essentielles »  de la société), on ne peut le considérer comme vide.

  Romand , en apparences, n’est, lui, certainement pas « vide ». On le considère pendant des années comme le médecin et chercheur à l’OMS qu’il déclarait être, alors qu’il avait mis un terme à ses études de médecine après deux années.  Pendant dix-huit ans, sa famille et ses amis ont cru à ce personnage . En fait, tout ce temps, alors qu’il devait être au travail, Romand passait son temps sur des ères d’autoroutes, ou à errer dans les forêts.  Un immense pan de son existence n’a donc aucun contenu, et ne consiste qu’en une matière vide : le temps . C’est cet aspect-là qui a le plus intéressé Carrère :  « C’est sur ce vide-là que j’avais envie d’écrire, sur ce qui pouvait tourner dans sa tête pendant les journées passées sur des parkings d’autoroute. J’ai essayé d’encadrer ce vide pour que le lecteur perçoive intimement ce que c’était que de vivre dans ce monde vide et blanc » . (entretien avec l’Express).

Selon Carrère, Romand n’avait, pour ainsi dire, pas plus de corps que de diplôme de médecine : en évoquant sa vie sexuelle pauvre, le journaliste dit de Romand que  «  c’était un homme non touché, non caressé. A la fin, il allait voir des masseuses pour enfin avoir un corps » . Carrère renchérit :  « Oui, il allait dans des salons de massage et il avait l’impression d’exister un peu ».  Tout le contraire de  Meursault qui, lui, est avant tout un corps, un récepteur sensible des éléments cosmiques  (les étoiles, le soleil)  et des choses de l’amour  (les nuits avec Marie).

Mythomanies littéraires-Carrère l'Adversaire - Analyse littéraire, ch. 7 - la fabrique de la fiction, du mensonge, de l'adversaire-EAF 2020

Mythomanies littéraires-carrère l'adversaire - analyse "entre la séparation décrétée par florence ...."l’enquête pour étudier le mystère du mensonge, mythomanies littéraires-corneille, l'illusion comique, ii, 2-en quoi ce personnage emblématique fait-il partie de l’illusion théâtrale.

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Date de dernière mise à jour : 03/04/2021

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Conclusion d’une dissertation : comment la rédiger ?

Publié le 29 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

La conclusion d’une dissertation est un élément très important, car il s’agit de la dernière partie lue par votre examinateur.

Bien qu’elle puisse être facultative pour les dissertations juridiques, elle est en générale obligatoire dans la plupart des domaines d’études (littérature, économie, sciences politiques, histoire, …).

Conseil en or … Faites relire et corriger votre dissertation avant de la rendre. Les fautes sont lourdement pénalisées.

Table des matières

La conclusion d’une dissertation : à quoi sert-elle , les différentes parties d’une conclusion de dissertation, exemple complet de conclusion de dissertation, présentation gratuite.

Le rôle de la conclusion d’une dissertation est de clore le débat en répondant aux problèmes posés en introduction et de proposer un élargissement du sujet.

Elle doit être structurée et claire.

Combien de fautes dans votre document ?

Nos correcteurs corrigent en moyenne 150 fautes pour 1 000 mots . Vous vous demandez ce qui sera corrigé exactement ? Déplacez le curseur de gauche à droite !

conclusion dissertation l'adversaire

Faites corriger votre document

La conclusion d’une dissertation est une synthèse du développement. Il faudra clairement indiquer la réponse à la problématique de l’introduction.

La conclusion d’une dissertation est donc composée de plusieurs éléments :

  • Le rappel de la problématique.
  • Le bilan (synthèse) des arguments des parties du développement.
  • La réponse à la problématique de l’introduction.
  • Une ouverture.

Les exemples suivants répondent au sujet « être libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».

1. Le rappel de la problématique

Il est nécessaire de rappeler la problématique de départ au lecteur. Elle a été dévoilée en introduction et il est donc nécessaire de la mentionner une dernière fois en conclusion.

2. La synthèse des arguments dans une conclusion de dissertation

Il s’agit du bilan de la dissertation. Vous devez brièvement reprendre les conclusions que vous avez faites dans votre développement.

Exemple de synthèse des arguments

3. la réponse à la problématique dans une conclusion de dissertation.

Dans la conclusion, il vous faut aussi formuler votre réponse à la problématique posée en introduction.

4. L’ouverture dans une conclusion de dissertation

L’ouverture d’une conclusion de dissertation permet de situer le sujet dans une perspective plus vaste. Elle montre que, même si vous avez répondu au sujet, vous n’avez pas tout résolu concernant le thème. Il s’agit de prolonger votre réflexion de manière subtile, c’est-à-dire qu’il faut éviter de poser une question ou de finir par une citation banale.

Voici un exemple de conclusion de dissertation.

Sujet  : Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

Nous avons donc interrogé le concept de liberté chez l’être humain.

L’Homme semble tout d’abord être un individu « libre » qui place sa raison au fondement de ses jugements et actions. Il semble posséder une liberté qui lui permet d’être responsable de sa personne ainsi que de ses actes de manière rationnelle. Or, l’Homme est aussi un individu complexe qui finalement se révèle être contrôlé par des entités qui sont supérieures à sa propre volonté rationnelle et qui la contrôlent. En effet, sa nature (par les désirs et instincts), son psychisme (par l’Inconscient) et la société (grâce à l’éducation) sont des éléments qui le régissent et donc entrave la liberté personnelle du sujet.

L’Homme semble donc s’illusionner sur sa capacité à désirer ou prendre des décisions rationnelles librement. Par conséquent, la question de la responsabilité de l’Homme se pose quant à son caractère coupable lorsqu’il commet des actes immoraux puisqu’il semble n’être pas libre et maître de sa propre volonté.

Ainsi, il est possible de s’interroger sur la responsabilité des terroristes quant à leurs actes. Les frères Tsarnaev sont considérés comme étant responsables des attentats qu’ils ont commis le 15 avril 2013 lors du Marathon de Boston. Toutefois, on peut se demander s’ils étaient libres et conscients de leurs actions ou non.

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Conclusion d’une dissertation : comment la rédiger ?. Scribbr. Consulté le 10 avril 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/conclusion-dissertation/

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Luc Ladmiral apprend que la famille de Jean Claude Romand, son meilleur ami, a été assassinée puis brûlée dans le pavillon familial. Les enfants, Antoine et Caroline, ont été abattus par balles et sa femme Florence tuée par un objet contondant. Les parents de Jean Luc, qui vivaient à 80 kilomètres ont également été assassinés. Luc

Ladmiral apprend également que Jean Claude Romand n’était pas médecin, comme il le prétendait.

Dans un mot laissé dans la voiture, Jean-Claude Romand, brûlé gravement dans l’incendie, revendique les crimes.

L’auteur, Emanuel Carrère, raconte pourquoi ce crime l’a bouleversé. Il écrit une lettre à Jean Claude Romand dans laquelle il lui demande s’il peut écrire un livre sur lui. Sans réponse de la part de l’assassin, il écrit un autre livre.

Deux ans plus tard, Carrère reçoit une réponse positive de Jean-Claude Romand. Il s’en suit un échange de lettres entre les deux hommes dans lesquelles ils n’abordent pas directement les faits. Le procès de L’Adversaire commence.

Chapitres 4, 5, 6

Emmanuel Carrère fait un Résumé de L’Adversaire, nom qu’il donne à l’auteur des faits, en commençant par l’enfance de l’accusé, en insistant sur son amour des chiens. Alors que ses parents le destinent à une carrière de forestier, Jean-Claude Romand choisit d’étudier la médecine. Un des motifs de ce choix est la présence à l’universté d’une cousine éloignée, Florence, qu’il finit par épouser.

Au deuxième jour du procès, Emmanuel Carrère, dans son Résumé de L’Adversaire, nous apprend que Jean-Claude Romand n’a pas passé son examen de médecine, car il s’était fracturé le poignet droit. Pourtant, il annonce a ses parents qu’il passe en troisième année. À son ami Luc Ladmiral qui s’inquiète de son isolement, il lui ment en disant qu’il a un cancer.

Quant à ses études, il se réinscrit chaque année en deuxième année de médecine. Il se marie avec Florence qui s’est orientée vers des études de pharmacie. Jean-Claude dit qu’il est détaché auprès de l’OMS. Le couple s’installe à Fernay-Voltaire.

Le Résumé de L’Adversaire montre un homme socialement faux, mais affectivement vrai. Il été tendre avec ses enfants. Sa femme, Florence, disait qu’il était très cloisonné, ne mélangeant pas sa vie professionnelle avec sa vie familiale. Il était membre de plusieurs fondations humanitaires, il se disait ami d’hommes politiques connus.

Le juge trouve étonnant que cette façade s’écroule si tard, alors qu’il aurait fallu quelques coups de fil pour la faire tomber. Jean-Luc Romand dit qu’il allait tous les jours à l’OMS, flânant dans la bibliothèque ouverte au public. Il alternait ses visites avec de longues promenades en forêt, déjeunant d’un sandwich et s’arrêtant sur des aires d’autoroute pour lire des revues spécialisées. En quinze ans de double vie, conclut Emmanuel Carrère, L’Adversaire n’a parlé à personne de son secret.

Chapitres 7, 8, 9 de L’Adversaire de Carrère

Pour assumer sa vie aisée, Jean-Claude Romand vend le studio que ses parents lui avaient offert. Il se propose comme intermédiaire pour faire des placements douteux. Son beau-père, Pierre Crolet lui réclame une partie d’un investissement. On le retrouve mort, le 23 octobre 1988, des suites d’une chute dans un escalier. L’Adversaire nie l’avoir tué.

Dans son Résumé de L’Adversaire, l’auteur raconte la première infidélité de Jean-Claude avec Corinne, une amie de la famille. ll tente de la séduire. Elle le repousse. Pendant ce temps-là, Florence s’occupe de leur déménagement vers une maison plus spacieuse.

Jean-Claude avoue à son ami Luc qu’il trompe sa femme avec Corinne. Il choisit, dit-il, de se jeter dans un gouffre et en ressort avec quelques égratignures. Il reparle à Luc, puis à sa femme de son cancer imaginaire. Finalement, il part pour cinq jours de voyage avec son amante et finit par l’escroquer.

Carrère fait le Résumé de L’Adversaire en insistant sur la dernière année avant les meurtres. Il se sent menacé de toute part, en particulier des personnes auxquelles il a soutiré de l’argent pour « le placer ». Il se brouille avec son ami Luc puis se réconcilie le jour de Noël. Ses créanciers se font de plus en plus pressants. Il songe encore au suicide sans jamais passer à l’acte.

Chapitres 10 et 11

Pendant sa dernière semaine, avant de commettre l’irréparable, L’Adversaire mène une vie presque normale. Il part skier avec sa femme et ses enfants. Lorsqu’il revient, sa mère l’appelle, affolée, car elle a un découvert important sur son compte en banque. Il lit le livre Suicide mode d’emploi. Il achète des bombes lacrymogènes, une boîte de cartouches et un silencieux pour une carabine 22 long rifle et des barbituriques.

Il remplit des jerrycans d’essence et revient chez lui. Au petit matin, il défonce le crâne de sa femme avec un rouleau à pâtisserie. L’Adversaire raconte en sanglots au juge le meurtre de ses deux enfants, puis de ses parents. Enfin, il abat leur chien. Ce même jour, il tente de tuer Corinne, sa maîtresse, sans succès. Le soir, de retour chez lui, il absorbe des barbituriques et met le feu à sa maison. Des éboueurs, de passage, alertent les pompiers.

Sur son lit d’hôpital, il tente de tout nier aux policiers, puis avoue son forfait. Des psychiatres examinent cet homme qui a menti pendant dix-huit ans à tout le monde. Celui que Emmanuel Carrère nomme L’Adversaire demande pardon à son ami Luc. De prison, il continue à lui écrire. Le procès se prépare.

Chapitres 12, 13, 14 et fin du résumé de L’Adversaire

À la fin du procès, L’Adversaire écoute le réquisitoire, qui dure quatre heures, et les plaidoiries des avocats. Le dernier mot est laissé à l’accusé. Il réitère sa demande de pardon. Emmanuel Carrère va le visiter en prison. Il reçoit également des visites d’un aumônier, d’une visiteuse et d’un visiteur de prison. L’Adversaire se réfugie dans la foi en Dieu pour surmonter son épreuve. Le Résumé de L’Adversaire est condensé dans la dernière phrase d’Emmanuel Carrère : « Écrire cette histoire ne pouvait être qu’un crime ou une prière ».

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Le sens du récit.

Hantise de la fiction dans L’Adversaire d’Emmanuel Carrère

Hantise de la fiction dans L’Adversaire d’Emmanuel Carrère

Texte intégral.

Rien ne se passe jamais comme on croit Georges Hyvernaud

  • 1 Emmanuel Carrère, L’Adversaire , Paris, P.O.L., coll. « Folio », 2000, quatrième de couverture. Tout (...)

1 Comment raconter l’histoire de Jean-Claude Romand quand son histoire atteint la possibilité de raconter ce qui s’est passé, faute de témoin, faute d’une réalité sur laquelle se fonder ? La tromperie meurtrière ne frappe pas seulement par sa démesure, elle frappe aussi la possibilité même de rapporter une histoire par la force de son irréalité. La duplicité de Jean-Claude Romand remet en cause notre rapport au réel et aux histoires qu’on en fait, y compris celle de L’Adversaire . Le récit de sa vie qu’Emmanuel Carrère a « essayé de raconter précisément, jour après jour 1  » se double du récit des tentatives d’écriture de ce récit, comme si raconter ne pouvait pas se faire sans soulever la question de savoir comment raconter. Au parcours tâtonnant de l’écriture de L’Adversaire correspond une voix narrative complexe qui semble trouver son unité dans la figure de l’auteur, dans un « je » qui s’affirme en se réfléchissant. Le récit subjectif de la difficulté à écrire ce récit contribue-t-il à légitimer une voix auctoriale seule capable d’assumer cette histoire déroutante, ou a-t-il au contraire indirectement pour effet de pousser l’expérience du doute jusque dans l’expérience de la lecture ? Là même où la voix narrative impose une subjectivité non ambiguë capable d’exposer le « comment » du récit qu’elle rapporte, ne dévoie-t-elle pas l’autorité de sa parole dans l’espace du lieu commun qui, par la médiation de l’écriture, refonde le cercle d’une possible entente ? Explicite et assumée par l’auteur, la narration inquiète de L’Adversaire invite à questionner le lien entre la figure du narrateur-auteur et la voix narrative et, de là, à réfléchir sur le « comment raconter ? » qui hante le récit contemporain.

  • 2 Que L’Adversaire pose avec insistance la question de la foi chrétienne n’est pas un hasard, puisque (...)
  • 3 Nathalie Sarraute, « L’ère du soupçon », L’Ère du soupçon , Paris, Gallimard, coll. « folio-essais » (...)

2 En quoi consiste-t-elle, cette affaire ? Jean-Claude Romand est à la fois un chercheur estimé, un père de famille modèle, un fils aimant, un ami sûr. Issu d’un milieu modeste, il est l’exemple de ce qu’on nomme la réussite sociale, le type de citoyen qui pourrait devenir juré. En tuant sa famille au complet — épouse, enfants, parents —, il ne se contente pas d’apparaître comme un monstre : il sape l’ensemble de nos représentations par la fausseté des fictions qui lui ont permis de « s’installer ». Le fait divers ramasse à lui seul le conflit entre les valeurs modernes (bourgeoises) de la réussite sociale (situation, famille, amis, stabilité) et le règne contemporain du simulacre. Le scandale qu’il génère tient d’abord à l’énormité du mensonge qui gangrène l’évidence et provoque une « crise de foi 2  », mais aussi à l’énormité de la croyance brutalement révélée : « Comment avons-nous pu vivre si longtemps auprès de cet homme sans rien soupçonner ? » (p. 25) À cette entrée brutale dans « l’ère du soupçon », nul n’échappe, pas même le lecteur. Dans les termes de Nathalie Sarraute, le soupçon ébranlait l’évidence du roman moderne, à commencer par celle du personnage 3  ; ici, il atteint la réalité sociale des apparences. L’affaire Romand, c’est l’enfer du roman fait homme. Le discret docteur nous confronte, de par son imposture, à l’irréalité de son identité comme à l’ampleur de notre crédulité. La fameuse suspension of disbelief sort du territoire romanesque et gagne le quotidien… L’absence de témoins fragilise plus encore la possibilité de croire « sur parole ». C’est néanmoins ce que demande Carrère à son lecteur en cherchant à rétablir un cercle de confiance autour d’une histoire qui met au jour les leurres et les saccages de la confiance. Rejetant les miroirs trompeurs de la fiction, il compose alors son récit comme un documentaire de facture essayistique dont il répond personnellement. Mais renonce-t-il pour autant aux puissances de la fiction ?

Naissances de la biographie

3 L’Adversaire s’étire entre deux dates, l’une relative à l’histoire de Jean-Claude Romand, l’autre relative à son écriture par Emmanuel Carrère. De janvier 1993 à janvier 1999 s’écoulent six années au cours desquelles le livre de l’un sera écrit, le procès de l’autre, terminé. Dans l’incipit, la voix au « je » dévoile et les crimes de Romand et son rapport à ces crimes :

Le matin du samedi 9 janvier 1993, pendant que Jean-Claude Romand tuait sa femme et ses enfants, j’assistais avec les miens à une réunion pédagogique à l’école de Gabriel, notre fils aîné. Il avait cinq ans, l’âge d’Antoine Romand. Nous sommes allés ensuite déjeuner chez mes parents et Romand chez les siens, qu’il a tués après le repas. J’ai passé seul dans mon studio l’après-midi du samedi et le dimanche, habituellement consacrés à la vie commune, car je terminais un livre auquel je travaillais depuis un an : la biographie du romancier de science-fiction Philip K. Dick. Le dernier chapitre racontait les journées qu’il a passées dans le coma avant de mourir. J’ai fini le mardi soir et le mercredi matin lu le premier article de Libération consacré à l’affaire Romand (p. 8).
  • 4 « Un ami, un véritable ami, c’est aussi un témoin, quelqu’un dont le regard permet d’évaluer mieux (...)

4 Cette ouverture résume l’affaire Romand tout en situant le premier contact de l’auteur avec celle-ci. Le « je » authentifie la véridicité du fait rapporté en s’identifiant à l’écrivain Carrère (qui est effectivement l’auteur d’une biographie de Philip K. Dick) et en mentionnant la presse ; les dates sont là, il n’y a qu’à vérifier. Le passage du « dernier chapitre » (écrit) au « premier article » (lu) est la figuration à peine voilée de la naissance du livre que nous sommes en train de lire. Pourtant, « je » n’écrit pas encore. Il disparaît de la section suivante, racontée à la troisième personne du point de vue de l’ami du meurtrier, Luc, ce témoin qui n’a rien vu 4 et qui refuse, dans un premier temps, de croire à l’imposture alors que Romand, qui gît dans le coma, ne peut répondre de rien.

5 S’ouvre une troisième section dans laquelle « je » raconte un événement antérieur apparemment sans rapport. Une nuit, alors qu’une amie gravement brûlée est elle aussi dans le coma à l’hôpital, il éprouve un profond malaise : « je sentais monter en moi, déferler, prête à me submerger, l’épouvante innommable de l’enterré vivant. Au bout de plusieurs heures, d’un coup, tout s’est dénoué. Tout est devenu fluide, libre […] » (p. 33). Ce malaise, il le découvrira ensuite, coïncide avec la mort de cette amie, qu’il éprouve intimement comme une venue au monde. Voilà qui pose l’écrivain en médium et l’autorise à parler de « ce qui se passait dans la tête » de Romand mieux que n’importe quel journaliste. Pourtant, c’est d’abord sur Romand lui-même (dont on apprend bientôt qu’il sort à son tour du coma) qu’il décide de s’appuyer : « cette question qui me poussait à entreprendre un livre, ni les témoins, ni le juge d’instruction, ni les experts psychiatres ne pourraient y répondre, mais soit Romand lui-même, soit personne » (p. 35). Or Romand, à qui il adresse une lettre (retranscrite au complet et signée de son nom), ne répond pas, et le projet avorte. Un an plus tard, Carrère entreprend La Classe de Neige , qui marque pour lui l’aboutissement des projets inaboutis : « J’allais enfin pouvoir passer à autre chose. À quoi ? Je n’en savais rien et je ne m’en souciais pas. J’avais écrit ce pour quoi j’étais devenu écrivain. Je commençais à me sentir vivant » (p. 38). La naissance a donc lieu, mais le passage à la vie est un passage à autre chose, à un autre livre (une fiction) ; L’Adversaire reste pour ainsi dire dans le coma. La reprise, deux ans plus tard, du projet, vient de Jean-Claude Romand lui-même. Il répond enfin à la lettre de Carrère, qui se sent « rattrapé par la manche » (p. 96). Peut-on alors vraiment parler de naissance ?

5 Mes italiques.

6 « Une autre histoire embarrassante prend place à peu près au même moment » (p. 109, mes italiques).

  • 7 « À quoi elle aurait tendrement répondu (c’est sa version à lui) : “S’il t’arrivait quelque chose, (...)

8 (« Lui aussi a dû penser que cela ne suffisait pas » (p. 125, mes italiques).

6 À partir de là, pourtant, la biographie de Romand prend son rythme de croisière entre récit chronologique de vie et récit du procès. Elle progresse par accumulation d’anecdotes, de scènes et de commentaires plus ou moins digressifs, mais aussi par variations de voix. Elle se projette globalement comme un documentaire : alternance d’histoires (la vie de Romand ; son procès ; l’écriture de L’Adversaire ), de commentaires personnels, de divers points de vue sur Romand, de documents cités. Deux grandes voix narratives sont repérables dans l’ensemble, celle, subjective, du commentaire, énoncée au présent et au « je », et celle, souvent impersonnelle, du récit narré au passé. La première s’inscrit à quelques rares reprises pour introduire des remarques : «  Je veux seulement ajouter que lors d’un de ses premiers interrogatoires il a répondu au juge : “si je l’avais tué je le dirais. On n’en est plus à un près” » (p. 108) ; « […] j’imagine qu’il a bien manifesté son désaccord […] 5  » (p. 138). Ces mises en place comprennent le temps du récit dans le temps réflexif de son dire, mais le « je » écrivant ne manque pas d’être confondu d’une part avec le je-personnage témoin du procès, d’autre part avec le « je » cherchant comment écrire ce récit. Dans cette circulation immobile, l’inscription de la voix écrivant au présent (voix énonciative) est peu fréquente. C’est plutôt par un balisage axiologique 6 , par l’insertion de parenthèses 7 et par le jeu des modalisations 8 qu’une subjectivité reliée à « l’auteur » travaille discrètement, de l’intérieur, le récit impersonnel.

  • 9 Je renvoie à l’intéressant travail de Liana Pop sur les ruptures discursives dans Espaces discursif (...)

7 Ce récit relate les épisodes « notables » de la vie de Romand avec une relative neutralité pour brutalement introduire une distance, souvent sous forme d’incise : « Un jour ce chien a disparu. L’enfant, c’est du moins ce que raconte l’adulte , a soupçonné son père de l’avoir abattu à la carabine » (p. 57). La rupture 9 renvoie implicitement à l’auteur-témoin du procès, elle souligne la mobilité de la voix qui passe, dans une même phrase, de la narration impersonnelle du point de vue de l’enfant (on a presque l’illusion « d’y être ») au commentaire impersonnel qui marque le recul d’une écoute. On circule ainsi d’un espace de parole premier — comme si nous découvrions directement avec l’enfant la disparition du chien — à un espace de parole second — celui du procès —, auquel se superpose étroitement un troisième espace, celui de l’écriture, non figuré ici mais impliqué par le mouvement de recul.

8 Dans le traitement des discours rapportés, la même prise narrative d’un jeu de distances variables est à l’œuvre, prise qui fond l’hétérogénéité des voix dans le flux du récit. Ainsi, à propos d’un homme qui par hasard découvre que le docteur Romand ne figure dans aucun répertoire professionnel, la voix impersonnelle enchaîne les discours indirect et indirect libre, le récit et le commentaire :

Intrigué de ne le trouver nulle part, il s’est dit qu’il devait y avoir une explication et, comme cela n’avait pas grande importance, n’y a plus repensé jusqu’au jour, au retour des vacances, où il a rencontré Florence dans la rue principale de Ferney et le lui a raconté. Son ton n’était pas celui d’un homme qui a des soupçons mais d’un homme qui aimerait bien avoir le fin mot d’une bizarrerie, et Florence a réagi dans le même registre bénin. C’était bizarre, oui, il y avait forcément une raison, elle en parlerait à Jean-Claude. Ils ne se sont pas revus, une semaine plus tard elle était morte et personne ne saura jamais si elle en a parlé à Jean-Claude. Lui dit que non (p. 146).
  • 10 Le non de Romand vient en quelque sorte répondre (et s’opposer) à l’affirmation catégorique suivant (...)

9 La perspective narrative se déplace de l’homme intrigué (il) à Florence, l’épouse de Romand, puis elle passe à un savoir narratif global, surplombant, suivi d’un commentaire catégorique, au futur, sur l’impossibilité de savoir (affirmation réitérée dans le récit) ; l’extrait se clôt sur la mise à distance critique d’une affirmation de Romand ( Lui dit que non) indirectement rapportée depuis son point d’écoute (le procès) 10 . Le récit indirect de l’homme puis la réaction de Florence au style indirect libre précipitent le lecteur dans Ferney, une semaine avant le meurtre, et produisent un effet de réel que rompt le récit objectif de « la suite » et, plus encore, le discours rapporté de Romand. L’effet de réel est ainsi tour à tour provoqué et révoqué. La voix déploie successivement l’espace et le temps du passé recomposé des « acteurs » et l’espace-temps critique du procès à laquelle se rattache rétroactivement l’ensemble du passage, non sans renvoyer aussi, mais tacitement, à la scène de l’écriture.

10 Ces analyses des modes d’enchâssement suffisent à montrer comment, à partir d’un rapport différentiel de voix sans cesse mobilisé, s’impose une voix narrative dominante reliée à l’instance de l’auteur. Le « je écrivant » recoupe les « je personnages » sous le nom d’Emmanuel Carrère qui s’impose, en dernière instance, comme le narrateur de cette histoire. Encadrée en ouverture et (nous le verrons) en fermeture par le récit de l’écriture du récit et constamment ressaisie dans un recul second, dans un « filtrage » sensible, la relation en partie impersonnelle du cas Romand renvoie explicitement et implicitement à sa source subjective. À rentrer dans le détail du texte, on mesure cependant en quoi la voix n’ englobe pas la narration : jouant de la temporalité de la lecture, elle cumule effets de directs et effets de retour, sa secondarité s’imposant coup par coup et après-coup plutôt qu’une fois pour toutes. La voix qui, par là même, ressort, se conçoit difficilement comme une posture fixe, comme le rapport pré-établi d’une instance narrative avec son objet. C’est au contraire dans l’épaisseur discursive du récit qu’elle se distingue, l’identité du « je » s’imposant dans l’instabilité de ses postures.

11 L’auteur à l’œuvre réapparaît dans les deux sections de fermeture, le récit de l’écriture encadrant littéralement toute l’histoire :

Il y a maintenant trois mois que j’ai commencé à écrire. Mon problème n’est pas, comme je le pensais au début, l’information. Il est de trouver ma place face à votre histoire. En me mettant au travail, j’ai cru pouvoir repousser ce problème en cousant bout à bout tout ce que je savais et en m’efforçant de rester objectif. Mais l’objectivité, dans une telle affaire, est un leurre. Il me fallait un point de vue. Je suis allé voir votre ami Luc et lui ai demandé de me raconter […]. J’ai essayé d’écrire cela, en m’identifiant à lui […], mais j’ai bientôt jugé impossible […] de me tenir à ce point de vue. […] alors il me reste, à propos de vous, à dire « je » pour moi-même. À dire, en mon nom propre et sans me réfugier derrière un patchwork d’informations se voulant objectives, ce qui dans votre histoire me parle et résonne dans la mienne. Or je ne peux pas. […] Le « je » sonne faux (p. 203-204).

12 Le compte rendu de cette série d’avortements est en fait une citation de la lettre qu’Emmanuel Carrère écrit à Jean-Claude Romand le 21 novembre 1996 pour lui signifier « l’abandon provisoire » du projet d’écriture. Cette lettre intervient une fois le procès terminé et l’affaire couverte, elle relance l’autobiographie du récit à naître alors qu’on le croyait déjà né. Toutes les ficelles narratives, pour reprendre une expression de Henry James, sont révoquées, car toutes sont frappées de fausseté : l’objectivité est un leurre, le point de vue subjectif est impossible, le « “je” sonne faux ». Pourtant, ces approches dénoncées coïncident avec ce qu’on est en train de lire, comme si le livre de L’Adversaire se composait effectivement de tous ses avortons, de toutes ses tentatives.

13 La reprise, deux ans plus tard, de l’écriture, se passe d’explication ; elle impose ce « je » complexe mais fait l’impasse sur l’événement de sa naissance qui coïncide avec la fin du livre. Nous sommes plongés dans un espace mitigé aussi double et « indécidable » que la conversion de Jean-Claude Romand après son crime. « J’ai pensé qu’écrire cette histoire ne pouvait être qu’un crime ou une prière » (p. 219), conclut la voix, suite à quoi sont inscrits un nom de lieu et une date : « Paris, janvier 1999 ». Si la boucle est alors bouclée, si le je-personnage semble finir par rejoindre le je de l’écriture, ils restent discursivement dissociés : la note finale, qui ouvre sur une essence incertaine, s’énonce au passé composé, à distance. Le sujet de l’écriture ne semble pas aussi présent qu’on pourrait le croire, pas aussi originaire, comme si la schize du Docteur Romand était aussi à l’œuvre dans ce « je » jamais vraiment né à son récit.

Lieux communs de l’imaginaire

14 Carrère cumule la position du témoin privilégié — il assiste au procès, il communique avec l’avocat de la défense, les journalistes, l’ami, les visiteurs du prisonnier et le prisonnier lui-même — et la position d’intermédiaire entre toutes les médiations — celles de la justice, de la psychiatrie, de la presse, de la religion. Il est capable de comprendre Romand de l’intérieur, d’imaginer ce « qui se passait dans sa tête […] » (p. 35). Il insiste sur l’intérêt personnel qu’il porte à ce « grand vide » d’une existence sans témoins et sur la position centrale lui permettant mieux que quiconque de « comprendre ». Aux écarts spatio-temporels et aux changements de niveau correspond la permanence du je qui tisse, dans ce parcours éclaté, une trame solide, depuis la quête de l’écriture jusqu’à l’orchestration du récit. La voix de l’auteur endosse parfaitement le souci d’authenticité dont elle fait montre jusque dans son usage avoué de l’imaginaire.

11 Je reprends ici l’expression de Dorrit Cohn ( La Transparence intérieure , Paris, Seuil, 1981).

15 Car l’imaginaire se projette ici comme un espace visionnaire : l’écrivain est ce médium qui pallie l’absence de regard, l’absence de témoins. L’imagination affichée ne déroge pas au souci de vérité : elle est au contraire la vision qui manque aux spécialistes, l’appareil qui permet d’entrer dans la tête du criminel et de pressentir ce qu’il ressentait sous la façade illusoire. On sait à quel point la fiction de « la transparence intérieure 11  » travaille le roman moderne, transparence que les mensonges de Romand et la fortune de ses faux-semblants compromettent. Ne pas chercher à cacher le recours à l’imaginaire, c’est bien fonder une forme d’authenticité, montrer par l’exemple l’absence de couverture, de feinte . Subsiste toutefois un malaise.

  • 12 On notera l’ancrage religieux de l’image du mensonge comme « chemin tortueux » par opposition à la (...)

13 Mes italiques.

  • 14 Ironiquement, la restauration de la visibilité du mensonge (même indécidable) donne raison à cet au (...)
  • 15 « Je pensais au grand vide blanc qui s’était petit à petit creusé à l’intérieur de lui jusqu’à ce q (...)

16 L’Adversaire , p. 16.

16 Si l’auteur réitère, à la fin de L’Adversaire , le caractère indécidable de la conversion post factum de Jean-Claude Romand, son traitement narratif de l’affaire et l’imaginaire qu’il déploie dans l’écriture engagent une tout autre scène. L’indécidable, ce jeu de dupe qui va jusqu’à pouvoir tromper celui qui « croit croire », ne compromet pas l’image du mensonge ni sa visibilité. Carrère joue double-jeu d’abord en se plaçant du côté du « damné », puis en prenant le contrepied de toute croyance décisive, (qu’elle bénisse la conversion du criminel ou la maudisse comme ultime imposture), mais quand il affirme « qu’écrire cette histoire ne pouvait être qu’un crime ou une prière », il laisse entendre la nécessité de trancher sans trancher pour autant. Il se retranche plutôt sous la couverture de son personnage et passe sous silence le procès de l’écriture qui, d’une part affirme une ambiguïté, d’autre part en affiche les pôles opposés de façon arrêtée , dans un registre religieux non distancié. Or il se peut que ce livre échappe à l’alternative crime/prière, qu’il soit, contrairement aux apparences, un roman. Il se peut aussi que l’imagination à l’œuvre ne soit pas entièrement affichée, « transparente », qu’elle sourde de la langue, dans la langue. C’est bien parce qu’on représente la vie normale comme une « ligne […] droite et claire » (p. 65) que la duplicité se conçoit comme une erreur d’aiguillage. La métaphore de la vie comme un parcours fait du mensonge de Romand quelque chose de clairement dessiné : « d’un côté s’ouvrait le chemin normal, de l’autre ce chemin tortueux du mensonge 12  » (p. 76). La formule « d’un côté, de l’autre », reprise plusieurs fois, projette la schize jusque dans la tournure syntaxique, et on la retrouve aussi comme métaphore : la double vie de Romand, c’est le partage entre le « côté social » et le « côté affectif » (p. 90), entre « la scène domestique » et « l’autre scène » (p. 101), entre le « monde partagé » et « l’autre monde » (p. 118), entre le mensonge et la vérité. La métaphore du recouvrement permet alors de projeter une image orthodoxe du mensonge : « un mensonge, normalement , sert à recouvrir une vérité, quelque chose de honteux peut-être mais de réel. Le sien ne recouvrait rien. Sous le faux docteur Romand il n’y avait pas de vrai Jean-Claude Romand 13  » (p. 99). Ce raisonnement s’appuie sur une équivalence entre vérité et réalité pour le moins sophistique : elle ne reconnaît qu’une preuve visible et donc réelle, comme si le mensonge n’y suffisait pas, comme s’il n’était pas réel parce que trompeur 14 . Même le rien s’exhibe sous l’image récurrente du « blanc », du « grand vide blanc 15  » qui fait de Jean-Claude Romand une façade sans rien « derrière 16  », une apparence creuse rongée par en-dedans. Le ver était dans le fruit, diablerie oblige.

17 Le sujet de l’écriture n’est, dans ce réseau métaphorique, ni figuré ni inscrit, il tient à la force des images qui traversent le récit et donnent à voir une vérité acceptable. La visibilité de la réalité s’impose du fait de l’écriture et des lieux communs qu’elle articule dans ses images, engageant un sujet virtuel qui, à ce niveau, n’est pas tant Carrère que l’homme moyen, l’homme « normal » pourvu de sens commun. Si, comme l’énonce la formule, « il faut le voir pour le croire », alors l’espace mesurable du vide et le lieu commun du recouvrement engagé par la métaphore forment une solide niche imaginaire qui échappe aux démons rongeurs du soupçon et de la duplicité. Plus encore, les images font de « la vérité » et de « la réalité » des évidences concrètes qui mettent le lecteur dans la peau du témoin : on lui donne à voir, dans le kaléidoscope des récits, le « cheminement » de Romand et de l’écriture, on lui soumet des preuves. La visibilité de la réalité, que l’imposture de Romand atteint, se trouve ainsi rétablie dans le procès silencieux de l’écriture et le transport discret des images. Ce procès, partout à l’œuvre, se trouve ponctuellement réfléchi au passage, déplaçant l’image du recouvrement vers les tournures langagières elles-mêmes :

Alors il s’est jeté à terre en poussant un gémissement à glacer le sang. On a entendu sa tête frapper le plancher, on a vu ses jambes battre l’air au-dessus du box. Les gendarmes qui l’entouraient ont fait ce qu’ils ont pu pour maîtriser sa grande carcasse agitée de convulsions, puis l’ont emmené, toujours tressautant et gémissant. Je viens d’écrire : « à glacer le sang ». J’ai compris ce jour-là quelles vérités recouvrent d’autres expressions toutes faites : c’est vraiment « un silence de mort » qui s’est abattu après sa sortie […] (p. 55).

18 Là où le mensonge ne recouvre rien, les expressions toutes faites, elles, recouvrent vraiment des vérités . Il en découle que nous sommes en terrain stable, où la langue vient combler le gouffre du mensonge et renverser le spectre du double : langage figuré et vérité font cause commune, les images sont le reflet fidèle de la réalité telle qu’on la perçoit. Toute la puissance figurative de la langue — et de la littérature — devient le miroir véridique, non déformant, de la réalité vécue, éprouvée.

  • 17 « A ce jeune homme sérieux, il devait coûter plus que tout de reconnaître une grosse bêtise d’enfan (...)
  • 18 Le nous, qui surgit au détour d’une phrase, est à cet égard plus inclusif : lecteur et écrivain par (...)

19 L’insertion d’exemples renvoyant à cette expérience vécue est d’ailleurs fréquente. Des comparaisons et des anecdotes sans rapport direct avec l’affaire Romand sont convoquées, tressant, dans le patchwork anecdotique, un mode de liaison, voire une connivence. Les digressions narratives mettent en place un réseau de correspondances qui constitue l’espace d’entente du récit. L’expérience personnelle de Carrère — celle, métaphysique, du médium vue plus haut ou celle, prosaïque, du mensonge qu’il invente à quatorze ans pour masquer son désir de fumer des cigarettes (p. 71-72) — le rapproche de Romand, mais elle le rapproche aussi du lecteur, qui reconnaît là un topos familier. Cela normalise le mensonge et pose du même coup une norme partagée à partir de laquelle « comprendre » de l’intérieur est en effet possible. À cela s’ajoutent des récits tirés des évangiles que, croyants ou non, beaucoup de lecteurs partagent et, surtout, des comparaisons qui engagent un fonds narratif commun : la « grosse bêtise » qui conduira Romand à la fameuse bifurcation est comparée à celle d’Antoine Doinel dans les Quatre cents coups 17  ; son refus de rattraper son premier mensonge est comme celui d’« un usager d’ordinateur qui aurait par mégarde tapé l’annulation d’un fichier précieux, à qui le programme demanderait si vraiment il est sûr de vouloir le détruire, et qui après avoir pesé le pour et le contre taperait quand même la confirmation » (p. 76) ; le temps qu’il passe à passer le temps renvoie au film L’Emploi du temps  ; sa conduite, alors qu’il se trouve acculé au désastre, est comparé à celle d’un « roi de jeu d’échec qui, menacé de toutes parts, n’a qu’une case où aller : objectivement, la partie est perdue, on devrait abandonner, mais on va quand même sur cette case, ne serait-ce que pour voir comment l’adversaire va la piéger » (p. 147). Le pronom personnel on , qui traverse le récit, signale la communauté constitutive du « je » en même temps qu’il la neutralise 18 . Qu’elles convoquent une mémoire culturelle, religieuse ou pratique (l’ordinateur, le jeu d’échec), les comparaisons ramènent l’étrangeté de Romand sur un territoire connu, « normalement » partagé, qui recompose, par le biais des micro-fictions, l’expérience monstrueuse à l’aune d’une commune mesure retrouvée.

Fictions de l’écriture

20 La voix narrative apparaît dès lors dans toute son envergure. Le « je » conjoint les différentes formes que prend l’auteur dans le texte selon qu’il s’y représente comme personnage, qu’il s’y implique comme instance narrative supérieure ou qu’il assume au présent l’énonciation de tel ou tel passage. Le miroir autobiographique du récit de vie de Romand donne au « je » une grande mobilité sous une même surface identificatoire. Pourtant, si le « je » de Carrère double et réfléchit le « il » de Romand, il ne tire pas son autorité narrative de ses seuls pouvoirs médiumniques ni de son intérêt personnel. C’est aussi par le détour du « on » que le « je » s’impose comme lieu commun de la compréhension. La voix narrative se pose et s’autorise dans le tressage narratif, scriptural et mémoriel de l’expérience, voix qu’on ne saurait réduire à celle de l’auteur qui s’affiche. « Je » ne serait rien en dehors du sens commun qui le sous-tend et qui donne, par le relais des images, des maximes, des anecdotes et des comparaisons, la mesure de l’incommensurable.

  • 19 Jacques Rancière renvoie à cette étymologie dans Les Mots de l’histoire. Essai de poétique du savoi (...)

20 Walter Benjamin, « Le narrateur. Réflexions sur l’œuvre de Nicolas Leskov », loc. cit .

21 La voix contribue ainsi à créer un cercle : à partir d’un ensemble d’effets récurrents mobilisés dans les discours et leur articulation se crée un espace d’entente singulier, espace « responsif » et sensible institué par une voix narrative tramée de savoirs, de schémas, de sens commun. Cette épaisseur vocale constitutive du sens du récit donne à la matérialité de la langue et à ses pouvoirs figuratifs une fonction narrative, mais elle relève, dans L’Adversaire , d’une hétérogénéité malheureuse. Car l’intime disjonction de cette voix est proprement diabolique, au sens étymologique de ce qui désunit 19 . Les difficultés qu’éprouve le « je » à trouver sa voix ne sont pas à prendre à la légère dans la mesure où il se bat (bien plus qu’il ne joue) avec une perte d’autorité narrative qui le dépasse. L’expérience transmise, qui constitue, selon Walter Benjamin, la source à laquelle ont puisé les narrateurs et conteurs anonymes 20 , manque à l’auteur, qui prend alors ici sur lui la charge de raconter. Le déploiement narratif pour recréer une entente commune bien que cette entente ne coule pas de source montre au moins qu’entente et voix ne sont pas préalablement conjoints, d’où la difficulté à raconter. Mais alors que la nécessité, pour refonder une entente minimale, d’en passer par le lieu illusoire, et peut-être utopique, du texte, donne lieu, chez plusieurs auteurs contemporains, à des stratégies fictionnelles assumées, L’Adversaire lutte avec la hantise du faux et de la feinte sans pour autant renoncer aux métamorphoses de la « fiction-dans-la-langue », d’où le malaise.

  • 21 Carrère connaît bien la force de la fiction, mais c’est justement dans ses fictions qu’elle se « li (...)
  • 22 Johanne Villeneuve, « Les arts du diable », Revue des Sciences Humaines , 1994, vol. 2, n° 234, intr (...)

22 Si, dans l’Adversaire , la voix narrative réussit là où le narrateur, selon son propre aveu, échoue, c’est justement qu’elle passe par l’écriture et ses fictions. La fiction est une forme d’expérience sur laquelle « je » s’aveugle 21 , une distance médiatrice, plutôt qu’intermédiaire, qui ne parvient pas à s’affirmer complètement sans cesser d’être à l’œuvre dans les schémas, les topoï et les figures qui abondent. Quelle que soit l’authenticité revendiquée, le mouvement est duplice : ses écarts, ses tournures, ses images ne recouvrent peut-être que l’opération du recouvrement. Elle trompe l’auteur qui ne voit pas en quoi la visibilité de la réalité intérieure qu’il donne à comprendre est un effet de son écriture dont la médiation lui échappe. L’autre opération diabolique, dans l’affaire, est peut-être celle-là, celle de l’écriture qui, dévoilant la figure de l’imposture, voile sa propre puissance figurative qui ne se laisse en rien figurer. L’écriture est un art infernal, « celui de la vitesse et des miroirs. L’enfer de l’art, c’est la traversée sans fin des miroirs sur la surface desquels rien ne se laisse figurer. C’est l’expérience de l’intrigue et de la machination, du romanesque et du texte, par laquelle la clôture même des lieux offre la garantie que ça ne finira jamais 22  ».

1 Emmanuel Carrère, L’Adversaire , Paris, P.O.L., coll. « Folio », 2000, quatrième de couverture. Toutes les mentions de pages sans autre indication feront désormais référence à cette édition de l’ouvrage.

2 Que L’Adversaire pose avec insistance la question de la foi chrétienne n’est pas un hasard, puisque c’est notre aptitude à croire qui se trouve remise en cause.

3 Nathalie Sarraute, « L’ère du soupçon », L’Ère du soupçon , Paris, Gallimard, coll. « folio-essais », 1956, p. 59-79.

4 « Un ami, un véritable ami, c’est aussi un témoin, quelqu’un dont le regard permet d’évaluer mieux sa propre vie » (p. 13).

7 « À quoi elle aurait tendrement répondu (c’est sa version à lui) : “S’il t’arrivait quelque chose, ce n’est pas l’argent que je regretterais” » (p. 131).

9 Je renvoie à l’intéressant travail de Liana Pop sur les ruptures discursives dans Espaces discursifs. Pour une représentation des hétérogénéités discursives , Louvain-Paris, Éditions Peeters, 2000.

10 Le non de Romand vient en quelque sorte répondre (et s’opposer) à l’affirmation catégorique suivant laquelle savoir est impossible, mais sa mise à distance (« lui ») implique que cette parole rapportée n’est pas fiable.

12 On notera l’ancrage religieux de l’image du mensonge comme « chemin tortueux » par opposition à la « droite ligne » de la vérité, ancrage qui est toutefois passé dans la langue commune et dans ses tournures ordinaires : « droiture de caractère », « esprit retors » ; « manœuvres tortueuses », etc.

14 Ironiquement, la restauration de la visibilité du mensonge (même indécidable) donne raison à cet autre avocat du diable que serait Sollers : « Et tout est showable… Ce qui n’est pas showable n’existe pas… Politique, culture… » ( Femmes , Gallimard, coll. « Folio », 1983, p. 79).

15 « Je pensais au grand vide blanc qui s’était petit à petit creusé à l’intérieur de lui jusqu’à ce qu’il ne reste plus que cette apparence d’homme en noir, ce gouffre d’où s’échappait un courant d’air glacial […] » (p. 56-57) ; « Mais il n’y avait pas d’autre scène, pas d’autre public devant qui jouer l’autre rôle. […] Il retournait à l’absence, au vide, au blanc, qui n’était pas un accident de parcours mais l’unique expérience de sa vie » (p. 101) ; « […] Ce défaut d’accès à vous même, ce blanc qui n’a cessé de grandir à la place de celui qui en vous doit dire “je” » (p. 204).

17 « A ce jeune homme sérieux, il devait coûter plus que tout de reconnaître une grosse bêtise d’enfant, une bêtise comme celle d’Antoine Doinel qui, dans les Quatre Cents coups, se tire d’un mauvais pas en racontant que sa mère vient de mourir et doit se dépêtrer des conséquences inévitables de son mensonge » (p. 75).

18 Le nous, qui surgit au détour d’une phrase, est à cet égard plus inclusif : lecteur et écrivain partagent le même combat pour comprendre : « De la même façon incertaine, en essayant comme nous de reconstituer les faits, il dit que dans sa chute elle a perdu son dentier […] » (p. 167).

19 Jacques Rancière renvoie à cette étymologie dans Les Mots de l’histoire. Essai de poétique du savoir (Paris, Seuil, 1992) : « L’hérésie est séparation , selon son étymologie, mais en un sens précis : elle est, au sens strict, dia-bolique : sumbolon brisé qui ne se recolle pas […] » (p. 139).

21 Carrère connaît bien la force de la fiction, mais c’est justement dans ses fictions qu’elle se « libère » au mieux. Dans La Classe de neige (Paris, P.O.L., 1995), c’est la fiction du père détective (et avant cela, celle du trafic d’organes) qui renvoie le jeune Nicolas à la réalité du père meurtrier.

22 Johanne Villeneuve, « Les arts du diable », Revue des Sciences Humaines , 1994, vol. 2, n° 234, introduction (n. p.).

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books , sauf mention contraire.

Hantise de la fiction dans L’Adversaire d’Emmanuel Carrère

Pour une approche esthétique de la narrativité contemporaine

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Grad Coach

How To Write The Conclusion Chapter

The what, why & how explained simply (with examples).

By: Jenna Crossley (PhD Cand). Reviewed By: Dr. Eunice Rautenbach | September 2021

So, you’ve wrapped up your results and discussion chapters, and you’re finally on the home stretch – the conclusion chapter . In this post, we’ll discuss everything you need to know to craft a high-quality conclusion chapter for your dissertation or thesis project.

Overview: Dissertation Conclusion Chapter

  • What the thesis/dissertation conclusion chapter is
  • What to include in your conclusion chapter
  • How to structure and write up your conclusion chapter
  • A few tips  to help you ace the chapter

What exactly is the conclusion chapter?

The conclusion chapter is typically the final major chapter of a dissertation or thesis. As such, it serves as a concluding summary of your research findings and wraps up the document. While some publications such as journal articles and research reports combine the discussion and conclusion sections, these are typically separate chapters in a dissertation or thesis. As always, be sure to check what your university’s structural preference is before you start writing up these chapters.

So, what’s the difference between the discussion and the conclusion chapter?

Well, the two chapters are quite similar , as they both discuss the key findings of the study. However, the conclusion chapter is typically more general and high-level in nature. In your discussion chapter, you’ll typically discuss the intricate details of your study, but in your conclusion chapter, you’ll take a   broader perspective, reporting on the main research outcomes and how these addressed your research aim (or aims) .

A core function of the conclusion chapter is to synthesise all major points covered in your study and to tell the reader what they should take away from your work. Basically, you need to tell them what you found , why it’s valuable , how it can be applied , and what further research can be done.

Whatever you do, don’t just copy and paste what you’ve written in your discussion chapter! The conclusion chapter should not be a simple rehash of the discussion chapter. While the two chapters are similar, they have distinctly different functions.  

Discussion chapter vs conclusion chapter

What should I include in the conclusion chapter?

To understand what needs to go into your conclusion chapter, it’s useful to understand what the chapter needs to achieve. In general, a good dissertation conclusion chapter should achieve the following:

  • Summarise the key findings of the study
  • Explicitly answer the research question(s) and address the research aims
  • Inform the reader of the study’s main contributions
  • Discuss any limitations or weaknesses of the study
  • Present recommendations for future research

Therefore, your conclusion chapter needs to cover these core components. Importantly, you need to be careful not to include any new findings or data points. Your conclusion chapter should be based purely on data and analysis findings that you’ve already presented in the earlier chapters. If there’s a new point you want to introduce, you’ll need to go back to your results and discussion chapters to weave the foundation in there.

In many cases, readers will jump from the introduction chapter directly to the conclusions chapter to get a quick overview of the study’s purpose and key findings. Therefore, when you write up your conclusion chapter, it’s useful to assume that the reader hasn’t consumed the inner chapters of your dissertation or thesis. In other words, craft your conclusion chapter such that there’s a strong connection and smooth flow between the introduction and conclusion chapters, even though they’re on opposite ends of your document.

Need a helping hand?

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How to write the conclusion chapter

Now that you have a clearer view of what the conclusion chapter is about, let’s break down the structure of this chapter so that you can get writing. Keep in mind that this is merely a typical structure – it’s not set in stone or universal. Some universities will prefer that you cover some of these points in the discussion chapter , or that you cover the points at different levels in different chapters.

Step 1: Craft a brief introduction section

As with all chapters in your dissertation or thesis, the conclusions chapter needs to start with a brief introduction. In this introductory section, you’ll want to tell the reader what they can expect to find in the chapter, and in what order . Here’s an example of what this might look like:

This chapter will conclude the study by summarising the key research findings in relation to the research aims and questions and discussing the value and contribution thereof. It will also review the limitations of the study and propose opportunities for future research.

Importantly, the objective here is just to give the reader a taste of what’s to come (a roadmap of sorts), not a summary of the chapter. So, keep it short and sweet – a paragraph or two should be ample.

Step 2: Discuss the overall findings in relation to the research aims

The next step in writing your conclusions chapter is to discuss the overall findings of your study , as they relate to the research aims and research questions . You would have likely covered similar ground in the discussion chapter, so it’s important to zoom out a little bit here and focus on the broader findings – specifically, how these help address the research aims .

In practical terms, it’s useful to start this section by reminding your reader of your research aims and research questions, so that the findings are well contextualised. In this section, phrases such as, “This study aimed to…” and “the results indicate that…” will likely come in handy. For example, you could say something like the following:

This study aimed to investigate the feeding habits of the naked mole-rat. The results indicate that naked mole rats feed on underground roots and tubers. Further findings show that these creatures eat only a part of the plant, leaving essential parts to ensure long-term food stability.

Be careful not to make overly bold claims here. Avoid claims such as “this study proves that” or “the findings disprove existing the existing theory”. It’s seldom the case that a single study can prove or disprove something. Typically, this is achieved by a broader body of research, not a single study – especially not a dissertation or thesis which will inherently have significant and limitations. We’ll discuss those limitations a little later.

Dont make overly bold claims in your dissertation conclusion

Step 3: Discuss how your study contributes to the field

Next, you’ll need to discuss how your research has contributed to the field – both in terms of theory and practice . This involves talking about what you achieved in your study, highlighting why this is important and valuable, and how it can be used or applied.

In this section you’ll want to:

  • Mention any research outputs created as a result of your study (e.g., articles, publications, etc.)
  • Inform the reader on just how your research solves your research problem , and why that matters
  • Reflect on gaps in the existing research and discuss how your study contributes towards addressing these gaps
  • Discuss your study in relation to relevant theories . For example, does it confirm these theories or constructively challenge them?
  • Discuss how your research findings can be applied in the real world . For example, what specific actions can practitioners take, based on your findings?

Be careful to strike a careful balance between being firm but humble in your arguments here. It’s unlikely that your one study will fundamentally change paradigms or shake up the discipline, so making claims to this effect will be frowned upon . At the same time though, you need to present your arguments with confidence, firmly asserting the contribution your research has made, however small that contribution may be. Simply put, you need to keep it balanced .

Keep it balanced

Step 4: Reflect on the limitations of your study

Now that you’ve pumped your research up, the next step is to critically reflect on the limitations and potential shortcomings of your study. You may have already covered this in the discussion chapter, depending on your university’s structural preferences, so be careful not to repeat yourself unnecessarily.

There are many potential limitations that can apply to any given study. Some common ones include:

  • Sampling issues that reduce the generalisability of the findings (e.g., non-probability sampling )
  • Insufficient sample size (e.g., not getting enough survey responses ) or limited data access
  • Low-resolution data collection or analysis techniques
  • Researcher bias or lack of experience
  • Lack of access to research equipment
  • Time constraints that limit the methodology (e.g. cross-sectional vs longitudinal time horizon)
  • Budget constraints that limit various aspects of the study

Discussing the limitations of your research may feel self-defeating (no one wants to highlight their weaknesses, right), but it’s a critical component of high-quality research. It’s important to appreciate that all studies have limitations (even well-funded studies by expert researchers) – therefore acknowledging these limitations adds credibility to your research by showing that you understand the limitations of your research design .

That being said, keep an eye on your wording and make sure that you don’t undermine your research . It’s important to strike a balance between recognising the limitations, but also highlighting the value of your research despite those limitations. Show the reader that you understand the limitations, that these were justified given your constraints, and that you know how they can be improved upon – this will get you marks.

You have to justify every choice in your dissertation defence

Next, you’ll need to make recommendations for future studies. This will largely be built on the limitations you just discussed. For example, if one of your study’s weaknesses was related to a specific data collection or analysis method, you can make a recommendation that future researchers undertake similar research using a more sophisticated method.

Another potential source of future research recommendations is any data points or analysis findings that were interesting or surprising , but not directly related to your study’s research aims and research questions. So, if you observed anything that “stood out” in your analysis, but you didn’t explore it in your discussion (due to a lack of relevance to your research aims), you can earmark that for further exploration in this section.

Essentially, this section is an opportunity to outline how other researchers can build on your study to take the research further and help develop the body of knowledge. So, think carefully about the new questions that your study has raised, and clearly outline these for future researchers to pick up on.

Step 6: Wrap up with a closing summary

Quick tips for a top-notch conclusion chapter

Now that we’ve covered the what , why and how of the conclusion chapter, here are some quick tips and suggestions to help you craft a rock-solid conclusion.

  • Don’t ramble . The conclusion chapter usually consumes 5-7% of the total word count (although this will vary between universities), so you need to be concise. Edit this chapter thoroughly with a focus on brevity and clarity.
  • Be very careful about the claims you make in terms of your study’s contribution. Nothing will make the marker’s eyes roll back faster than exaggerated or unfounded claims. Be humble but firm in your claim-making.
  • Use clear and simple language that can be easily understood by an intelligent layman. Remember that not every reader will be an expert in your field, so it’s important to make your writing accessible. Bear in mind that no one knows your research better than you do, so it’s important to spell things out clearly for readers.

Hopefully, this post has given you some direction and confidence to take on the conclusion chapter of your dissertation or thesis with confidence. If you’re still feeling a little shaky and need a helping hand, consider booking a free initial consultation with a friendly Grad Coach to discuss how we can help you with hands-on, private coaching.

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Psst… there’s more (for free)

This post is part of our dissertation mini-course, which covers everything you need to get started with your dissertation, thesis or research project. 

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How to write the discussion chapter

17 Comments

Abebayehu

Really you team are doing great!

Mohapi-Mothae

Your guide on writing the concluding chapter of a research is really informative especially to the beginners who really do not know where to start. Im now ready to start. Keep it up guys

Really your team are doing great!

Solomon Abeba

Very helpful guidelines, timely saved. Thanks so much for the tips.

Mazvita Chikutukutu

This post was very helpful and informative. Thank you team.

Moses Ndlovu

A very enjoyable, understandable and crisp presentation on how to write a conclusion chapter. I thoroughly enjoyed it. Thanks Jenna.

Dee

This was a very helpful article which really gave me practical pointers for my concluding chapter. Keep doing what you are doing! It meant a lot to me to be able to have this guide. Thank you so much.

Suresh Tukaram Telvekar

Nice content dealing with the conclusion chapter, it’s a relief after the streneous task of completing discussion part.Thanks for valuable guidance

Musa Balonde

Thanks for your guidance

Asan

I get all my doubts clarified regarding the conclusion chapter. It’s really amazing. Many thanks.

vera

Very helpful tips. Thanks so much for the guidance

Sam Mwaniki

Thank you very much for this piece. It offers a very helpful starting point in writing the conclusion chapter of my thesis.

Abdullahi Maude

It’s awesome! Most useful and timely too. Thanks a million times

Abueng

Bundle of thanks for your guidance. It was greatly helpful.

Rebecca

Wonderful, clear, practical guidance. So grateful to read this as I conclude my research. Thank you.

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L'adversaire / Emmanuel Carrère

Par Hajar Aboumahli   •  28 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 135 Mots (5 Pages)  •  2 317 Vues

Montrez que, dans L’Adversaire d’Emmanuel Carrère, le personnage de Jean-Claude Romand donne  une importance majeure à ce que les autres pensent de lui .

Emmanuel Carrère est un écrivain, et plus spécifiquement un scénariste et un réalisateur français. Il est aussi journaliste. Dans ses œuvres, Il cherche à critiquer certains défauts de ses contemporains. Poids du secret familial, Mensonge, Bifurcation, Double vie, etc. sont parmi les défauts que Emmanuel Carrère n'hésite pas à mettre en scène .  Le récit L'Adversaire , écrite en 2000, est un bon exemple. À travers le récit , il est possible de constater que le personnage de Jean-Claude Romand donne une importance majeure à ce que les autres pensent de lui. Premièrement,  il adopte une fausse image sociale devant les autres. Deuxièmement,   il crée une apparence au-delà de son être pour refléter ce que les autres attendent de lui.

IP1  : Tout d’abord, Romand adopte une fausse image sociale devant les autres. Ses proches.

IS1 :  D’une part, Romand vit avec les mensonges permanent depuis ses études à l’université de médicéens.

La période où Romand choisit de dire des mensonges sur le fait de ne pas s'être présenté à son examen. À partir de ce point précis, tout sa vie se trouve plongée en mensonge. Il a décidé de s’enfermer dans le studio que ses parents lui acheter. Il a reçu la visite de son ami Luc, il a dit qu’il avait un cancer, un lymphome. Cela a suffi pour attirer la compréhension de Luc. Ainsi, Romand s'est laissé séduire par l'adversaire, et le mensonge. Pour Emmanuel Carrère, le vrai cancer de Jean-Claude est le mensonge  :

 « Il aurait préféré souffrir pour de bon du cancer que du mensonge –car le mensonge était une maladie, avec son étiologie, ses risques de métastases, son pronostic vital réservé–, mais le destin avait voulu qu’il attrape le mensonge et ce n’était pas sa faute s’il l’avait attrapé » (P.82).  

Ici, l’utilisation de mots tels que « cancer », « maladie » et « métastases » sert à montrer la déception que l’auteur éprouve à l’égard de Romand.  Après cet épisode, la vie pour Romand a repris son cours, mais il va adopter d’une manière permanente le masque de l’imposture avec ses proches.

IS2  : De plus,   Jean-Claude Romand est également un imposteur au sens propre du terme.

  En effet, Romand joue devant ses proches la comédie d’être le super-docteur Romand. Florence et les enfants étaient très fiers de la profession de Jean-Claude : « Mais, expliquait Florence, il inventait les médicaments qui permettent de les soigner, ce qui faisait de lui un super-docteur. » (P.91). Romand cherche à se construire devant les siens une certaine image sociale qui avait pour but de cacher sa vraie nature personnelle. Cette image était une contradiction parce qu’elle n’était pas la voie adoptée pour exercer une profession réelle, mais un rôle inventé et volontairement mensonger. D'ailleurs, Luc pense qu'il connaît tout de Jean-Claude Romand: « Chacun savait tout de la vie de l'autre, la façade mais aussi les secrets, des secrets d'hommes honnêtes » (p .70) ici, la répétition de mots tels que « secrets » explique que Luc pense qu’il connaitre tous sur Romand.

SynIS1, IS2

En bref, Jean-Claude Romand est prisonnier de l'image sociale qu'il a créée de lui-même   devant Ses proches et ses amis.

IP2  : Romand crée une apparence au-delà de son être pour refléter ce que les autres attendent de lui.  

  IS1 :   En premier lieu, l’adoption des bonnes apparences sont très importantes pour Romand

L’autre explique que Le récit de la vie de Jean-Claude Romand est exposé non pas comme une suite d’événements liés entre eux par un lien de causalité, mais comme une succession d’actions routiniers. Ainsi du portrait de ses habitudes matinales :

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  • How to Write a Thesis or Dissertation Conclusion

How to Write a Dissertation Conclusion | Checklist and Examples

Published on 9 September 2022 by Tegan George and Shona McCombes. Revised on 10 October 2022.

The conclusion is the very last part of your thesis or dissertation . It should be concise and engaging, leaving your reader with a clear understanding of your main findings, as well as the answer to your research question .

In it, you should:

  • Clearly state the answer to your main research question
  • Summarise and reflect on your research process
  • Make recommendations for future work on your topic
  • Show what new knowledge you have contributed to your field
  • Wrap up your thesis or dissertation

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Table of contents

Discussion vs. conclusion, how long should your conclusion be, step 1: answer your research question, step 2: summarise and reflect on your research, step 3: make future recommendations, step 4: emphasise your contributions to your field, step 5: wrap up your thesis or dissertation, full conclusion example, conclusion checklist, frequently asked questions about conclusion sections.

While your conclusion contains similar elements to your discussion section , they are not the same thing.

Your conclusion should be shorter and more general than your discussion. Instead of repeating literature from your literature review , discussing specific research results , or interpreting your data in detail, concentrate on making broad statements that sum up the most important insights of your research.

As a rule of thumb, your conclusion should not introduce new data, interpretations, or arguments.

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Depending on whether you are writing a thesis or dissertation, your length will vary. Generally, a conclusion should make up around 5–7% of your overall word count.

An empirical scientific study will often have a short conclusion, concisely stating the main findings and recommendations for future research. A humanities topic or systematic review , on the other hand, might require more space to conclude its analysis, tying all the previous sections together in an overall argument.

Your conclusion should begin with the main question that your thesis or dissertation aimed to address. This is your final chance to show that you’ve done what you set out to do, so make sure to formulate a clear, concise answer.

  • Don’t repeat a list of all the results that you already discussed
  • Do synthesise them into a final takeaway that the reader will remember.

An empirical thesis or dissertation conclusion may begin like this:

A case study –based thesis or dissertation conclusion may begin like this:

In the second example, the research aim is not directly restated, but rather added implicitly to the statement. To avoid repeating yourself, it is helpful to reformulate your aims and questions into an overall statement of what you did and how you did it.

Your conclusion is an opportunity to remind your reader why you took the approach you did, what you expected to find, and how well the results matched your expectations.

To avoid repetition , consider writing more reflectively here, rather than just writing a summary of each preceding section. Consider mentioning the effectiveness of your methodology , or perhaps any new questions or unexpected insights that arose in the process.

You can also mention any limitations of your research, but only if you haven’t already included these in the discussion. Don’t dwell on them at length, though – focus on the positives of your work.

  • While x limits the generalisability of the results, this approach provides new insight into y .
  • This research clearly illustrates x , but it also raises the question of y .

Prevent plagiarism, run a free check.

You may already have made a few recommendations for future research in your discussion section, but the conclusion is a good place to elaborate and look ahead, considering the implications of your findings in both theoretical and practical terms.

  • Based on these conclusions, practitioners should consider …
  • To better understand the implications of these results, future studies could address …
  • Further research is needed to determine the causes of/effects of/relationship between …

When making recommendations for further research, be sure not to undermine your own work. Relatedly, while future studies might confirm, build on, or enrich your conclusions, they shouldn’t be required for your argument to feel complete. Your work should stand alone on its own merits.

Just as you should avoid too much self-criticism, you should also avoid exaggerating the applicability of your research. If you’re making recommendations for policy, business, or other practical implementations, it’s generally best to frame them as ‘shoulds’ rather than ‘musts’. All in all, the purpose of academic research is to inform, explain, and explore – not to demand.

Make sure your reader is left with a strong impression of what your research has contributed to the state of your field.

Some strategies to achieve this include:

  • Returning to your problem statement to explain how your research helps solve the problem
  • Referring back to the literature review and showing how you have addressed a gap in knowledge
  • Discussing how your findings confirm or challenge an existing theory or assumption

Again, avoid simply repeating what you’ve already covered in the discussion in your conclusion. Instead, pick out the most important points and sum them up succinctly, situating your project in a broader context.

The end is near! Once you’ve finished writing your conclusion, it’s time to wrap up your thesis or dissertation with a few final steps:

  • It’s a good idea to write your abstract next, while the research is still fresh in your mind.
  • Next, make sure your reference list is complete and correctly formatted. To speed up the process, you can use our free APA citation generator .
  • Once you’ve added any appendices , you can create a table of contents and title page .
  • Finally, read through the whole document again to make sure your thesis is clearly written and free from language errors. You can proofread it yourself , ask a friend, or consider Scribbr’s proofreading and editing service .

Here is an example of how you can write your conclusion section. Notice how it includes everything mentioned above:

V. Conclusion

The current research aimed to identify acoustic speech characteristics which mark the beginning of an exacerbation in COPD patients.

The central questions for this research were as follows: 1. Which acoustic measures extracted from read speech differ between COPD speakers in stable condition and healthy speakers? 2. In what ways does the speech of COPD patients during an exacerbation differ from speech of COPD patients during stable periods?

All recordings were aligned using a script. Subsequently, they were manually annotated to indicate respiratory actions such as inhaling and exhaling. The recordings of 9 stable COPD patients reading aloud were then compared with the recordings of 5 healthy control subjects reading aloud. The results showed a significant effect of condition on the number of in- and exhalations per syllable, the number of non-linguistic in- and exhalations per syllable, and the ratio of voiced and silence intervals. The number of in- and exhalations per syllable and the number of non-linguistic in- and exhalations per syllable were higher for COPD patients than for healthy controls, which confirmed both hypotheses.

However, the higher ratio of voiced and silence intervals for COPD patients compared to healthy controls was not in line with the hypotheses. This unpredicted result might have been caused by the different reading materials or recording procedures for both groups, or by a difference in reading skills. Moreover, there was a trend regarding the effect of condition on the number of syllables per breath group. The number of syllables per breath group was higher for healthy controls than for COPD patients, which was in line with the hypothesis. There was no effect of condition on pitch, intensity, center of gravity, pitch variability, speaking rate, or articulation rate.

This research has shown that the speech of COPD patients in exacerbation differs from the speech of COPD patients in stable condition. This might have potential for the detection of exacerbations. However, sustained vowels rarely occur in spontaneous speech. Therefore, the last two outcome measures might have greater potential for the detection of beginning exacerbations, but further research on the different outcome measures and their potential for the detection of exacerbations is needed due to the limitations of the current study.

Checklist: Conclusion

I have clearly and concisely answered the main research question .

I have summarized my overall argument or key takeaways.

I have mentioned any important limitations of the research.

I have given relevant recommendations .

I have clearly explained what my research has contributed to my field.

I have  not introduced any new data or arguments.

You've written a great conclusion! Use the other checklists to further improve your dissertation.

In a thesis or dissertation, the discussion is an in-depth exploration of the results, going into detail about the meaning of your findings and citing relevant sources to put them in context.

The conclusion is more shorter and more general: it concisely answers your main research question and makes recommendations based on your overall findings.

While it may be tempting to present new arguments or evidence in your thesis or disseration conclusion , especially if you have a particularly striking argument you’d like to finish your analysis with, you shouldn’t. Theses and dissertations follow a more formal structure than this.

All your findings and arguments should be presented in the body of the text (more specifically in the discussion section and results section .) The conclusion is meant to summarize and reflect on the evidence and arguments you have already presented, not introduce new ones.

For a stronger dissertation conclusion , avoid including:

  • Generic concluding phrases (e.g. “In conclusion…”)
  • Weak statements that undermine your argument (e.g. “There are good points on both sides of this issue.”)

Your conclusion should leave the reader with a strong, decisive impression of your work.

The conclusion of your thesis or dissertation shouldn’t take up more than 5-7% of your overall word count.

The conclusion of your thesis or dissertation should include the following:

  • A restatement of your research question
  • A summary of your key arguments and/or results
  • A short discussion of the implications of your research

Cite this Scribbr article

If you want to cite this source, you can copy and paste the citation or click the ‘Cite this Scribbr article’ button to automatically add the citation to our free Reference Generator.

George, T. & McCombes, S. (2022, October 10). How to Write a Dissertation Conclusion | Checklist and Examples. Scribbr. Retrieved 9 April 2024, from https://www.scribbr.co.uk/thesis-dissertation/conclusion/

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Tegan George

Tegan George

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Rédiger le développement

  • Après le travail au brouillon et la rédaction de l'introduction, il convient de rédiger « au propre » le développement  : appuyez‑vous sur votre plan détaillé et les références que vous avez trouvées pour répondre à la problématique.

S'exercer

3 rédaction d'un paragraphe de dissertation., 4 vers le bac rédaction du développement., une erreur sur la page une idée à proposer .

Nos manuels sont collaboratifs, n'hésitez pas à nous en faire part.

Oups, une coquille

j'ai une idée !

Nous préparons votre page Nous vous offrons 5 essais

Conclusion de la dissertation : la méthode

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conclusion de dissertation

Si tu es comme beaucoup de mes élèves, tu penses que la conclusion de dissertation a pour but de résumer les étapes de ton développement avant de proposer une ouverture.

Or cela n’est pas suffisant !

Certes, la conclusion fait le bilan des étapes de ton raisonnement, mais son rôle va au-delà : il s’agit du paragraphe final de ton devoir qui doit clore le débat soulevé dans ta copie.

Ta conclusion doit ainsi faire apparaître une réponse finale ferme et définitive au problème posé en introduction .

Pour cela, ta conclusion doit suivre 3 étapes, qui permettent d’aller du particulier au général :

1 – Rappelle les étapes de ton développement 2 – Propose une réponse ferme et définitive à la question 3 – Fais une ouverture

1 – Rappelle les étapes de ton développement

Dresse un bilan (ou rédige une courte synthèse) des étapes de ton développement. Par exemple, si tu as suivi un plan dialectique, rappelle la thèse, l’antithèse et la synthèse.

Dans la mesure du possible, ne répète pas ton annonce de plan à l’identique. Utilise des synonymes pour reformuler l’essentiel de ton raisonnement de façon originale.

2 – Propose une réponse ferme et définitive à la question

C’est là-dessus que tu es attendu !

Ton introduction a soulevé une problématique. Il est temps d’y répondre.

Normalement, tu as développé ta réponse finale dans ta troisième partie. Il te suffit donc de la reprendre de façon ferme et concise pour achever ta dissertation.

Répondre à la question ne signifie pas donner un avis personnel : « Moi, je pense que… ».

Ta réponse n’est certes pas neutre puisqu’il s’agit d’une réponse personnell e, mais elle doit être présentée comme une réponse réfléchie, comme l’aboutissement de ton raisonnement.

N’utilise jamais la première personne (« je ») : le « nous » ou le « on » impersonnel doivent être présents jusqu’à la dernière étape de ta dissertation.

3 – Propose un élargissement

L’élargissement (ou ouverture) est une phrase qui ouvre la réflexion sur une perspective plus générale . C’est un moyen de montrer que la discussion pourrait se prolonger.

Pour trouver une ouverture, passe en revue les possibilités suivantes :

  • Ta réponse au sujet fait-elle émerger d’autres problèmes littéraires ?
  • Ta réponse amène-t-elle à s’interroger sur un nouveau sujet ?
  • La question se pose-t-elle dans un autre genre ou domaine artistique (peinture, cinéma, musique…) ?
  • Peux-tu revenir aux notions de l’objet d’étude, en proposant un autre regard sur ce dernier ?
  • Peux-tu ouvrir sur une citation d’auteur issue de l’oeuvre au programme ?

Comme pour l’accroche en introduction, ton élargissement doit absolument éviter les généralités trop éloignées de ton sujet .

Par exemple, la question «  Mais alors, quel est le but de la littérature ?  » est bien trop large : c’est une ouverture qui décrédibiliserait ta copie.

Propose une ouverture sur un sujet proche de celui traité dans ta dissertation . Le but est d’ouvrir le champ de la réflexion mais sans passer du coq à l’âne !

Au baccalauréat, il n’est pas toujours évident pour les lycéens de 1re de trouver une ouverture pertinente.

Si tu n’as que des idées d’ouverture vagues, banales ou clichés, mieux vaut sauter cette étape plutôt que de faire du remplissage maladroit qui pourrait laisser une mauvaise impression à ton correcteur.

3 formules pour réussir tes ouvertures :

@commentairecompose.fr Pour te démarquer au bac de français, teste ces 3 formules pour tes ouvertures 🚀 Que ce soit pour le commentaire ou la dissertation, l’ouverture est attendue dans ta conclusion: elle souligne ta culture littéraire et laisse ton correcteur sur une bonne impression. 📚✨ #bacdefrancais #conclusion #dissertation #commentaire #Apprendresurtiktok #profdefrançais #bonnenote ♬ son original – Amélie Vioux | Bac de français

Pour exceller au bac de français, teste ces 3 formules pour tes ouvertures en conclusion 🚀 Elles fonctionnent pour le commentaire et la dissertation. L’ouverture est attendue dans la conclusion: elle souligne ta culture littéraire et laisse ton correcteur sur une bonne impression. 📚✨ #bacdefrancais #conclusion #dissertation #commentaire #Apprendresurtiktok #profdefrançais #bonnenote

♬ son original – Amélie Vioux | Bac de français

Comment rédiger la conclusion d’une dissertation ?

Quelle que soit la matière (français, philosophie, économie, histoire-géo…), la conclusion est obligatoire et se rédige de la même façon.

Il s’agit toujours d’un paragraphe unique de 8-10 lignes qui débute par un alinéa .

La conclusion est isolée du reste du devoir par deux sauts de ligne .

Il est ainsi inutile de commencer ta conclusion par une formule telle que « Pour conclure », « En conclusion » : ces expressions sont lourdes et redondantes puisque le professeur identifie immédiatement ta conclusion qui se détache visuellement du développement . Il sait donc que la dernière partie de ton devoir correspond à la conclusion.

Afin de laisser une impression favorable à l’examinateur, soigne particulièrement l’ orthographe et la syntaxe .

La tentation est grande de la « bâcler » la conclusion en quelques minutes, avant la fin de l’épreuve, mais tu as tout intérêt à la préparer sérieusement au brouillon pour te démarquer avantageusement des autres copies.

N’oublie pas que la conclusion est la finalité de ton devoir et qu’elle sera lue attentivement par ton enseignant juste avant qu’il n’appose la note finale !

Exemple de conclusion de dissertation

Voici un exemple de conclusion de dissertation pour le sujet «  Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ? » :

Le héros hors du commun, extraordinaire, fascine indéniablement le lecteur, mais le personnage ordinaire suscite également son intérêt car il lui offre un miroir plus plausible et réaliste. Il convient toutefois de sortir de l’opposition binaire entre personnage extraordinaire et ordinaire car cette opposition ne permet pas de rendre compte de la complexité du personnage de roman et des attentes du lecteur qui s’intéresse à la singularité de chaque personnage. [Je récapitule les jalons de mon raisonnement et donne ma réponse finale ferme et définitive] . C’est ce qui fait dire à André Malraux « Un personnage n’est pas un individu en mieux ». Comme dans la vie réelle, chaque trajectoire individuelle, ordinaire ou extraordinaire, peut susciter l’intérêt pour peu qu’on essaie de l’appréhender dans sa complexité et sa singularité. [ouverture sur une citation]

Tu travailles la méthode de la dissertation ? Regarde aussi :

♦ Analyser un sujet de dissertation (méthode en 5 étapes) ♦ L’introduction de la dissertation ♦ Le plan de la dissertation ♦ Exemple de dissertation

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Qui suis-je ?

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Amélie Vioux

Je suis professeur particulier spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).

Sur mon site, tu trouveras des analyses, cours et conseils simples, directs, et facilement applicables pour augmenter tes notes en 2-3 semaines.

Je crée des formations en ligne sur commentairecompose.fr depuis 12 ans.

Tu peux également retrouver mes conseils dans mon livre Réussis ton bac de français 2024 aux éditions Hachette.

J'ai également publié une version de ce livre pour les séries technologiques ici.

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L'adversaire résumé

Résumé de l'adversaire d'emmanuel carrère, introduction.

"L'Adversaire" est un livre fascinant écrit par Emmanuel Carrère en 2000. Il s'agit d'une enquête sur un fait divers marquant, le meurtre d'une famille par le père, Jean-Claude Romand, qui a mené une double vie pendant près de deux décennies. Carrère se plonge dans l'histoire de cet homme ordinaire pour essayer de comprendre comment et pourquoi il a pu commettre de tels actes.

La double vie de Jean-Claude Romand

Au cœur de "L'Adversaire" se trouve la double vie de Jean-Claude Romand. Ce dernier a trompé sa famille et ses amis pendant des années en prétendant être un médecin travaillant pour l'Organisation Mondiale de la Santé. En réalité, Romand ne travaillait pas et vivait de l'argent qu'il soutirait à ses proches. Carrère explore en profondeur cette tromperie, en examinant les motivations et les justifications de Romand.

L'impensable crime

Lorsque la vérité sur sa double vie menace d'éclater, Romand fait face à un choix terrible. Incapable de faire face à la réalité de son existence, il prend une décision choquante et irréversible : tuer sa femme, ses enfants et ses parents. Carrère décrit cette descente dans l'horreur avec une précision clinique, rendant compte de la réalité brute et déconcertante de cet acte incompréhensible.

La quête de compréhension

L'auteur ne se contente pas de relater les faits ; il tente aussi de pénétrer l'esprit de Romand, de comprendre ses motivations et d'expliquer son comportement. À travers des interviews, des lettres et des visites en prison, Carrère tente de saisir le personnage énigmatique de Romand. En décrivant sa propre quête pour comprendre, il nous invite à réfléchir sur la nature de l'identité, de la vérité et du mal.

Dans "L'Adversaire", Emmanuel Carrère offre une exploration troublante de la nature humaine. À travers l'histoire de Jean-Claude Romand, il soulève des questions fondamentales sur l'identité, le mensonge et l'illusion. Le récit est une réflexion profonde sur la capacité de l'homme à s'auto-duper et sur les conséquences catastrophiques que cela peut entraîner.

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Stratagème n°6. Retourner l’argument de l’adversaire

Comment s’en servir.

L’attaque consiste ici à reprendre mot à mot les arguments de l’adversaire et à en conclure une thèse exactement contraire à celle qu’il défend. Par exemple, votre interlocuteur affirme : « C’est un enfant, il faut être indulgent avec lui. » Rétorquez : « Mais c’est justement parce que c’est un enfant, qu’il ne faut pas être indulgent avec lui ! Sans quoi il ne grandira jamais. » Schopenhauer estime que ce stratagème est le plus élégant qui soit parce qu’il tire sa force de la plus grande économie de moyen possible. Et, en effet, le simple usage de l’adverbe « justement » suivi d’une négation le rend efficace. La matière de l’argument, elle, est fournie par l’adversaire, ce qui ne manquera pas de l’humilier. Les philosophes ne dédaignent pas d’utiliser ce procédé. Ainsi, dans sa Logique, Hegel, soucieux de ne pas lier la liberté à la seule morale, retourne la formule de Kant, « Tu dois donc tu peux », en affirmant au contraire que : « Tu ne peux pas, justement parce que tu dois. Car dans le devoir-être se trouve également la borne, en tant que borne » (I, § 141). Cet argument dit de retorsio occupe même une place privilégiée dans l’histoire de la philosophie. Car tout grand auteur se doit d’être d’abord le disciple rebelle de son maître…

Pour contrer ce stratagème humiliant, il suffit de réaffirmer son point de vue en retournant à son tour le contre-argument de l’adversaire. Dans l’exemple de l’enfant châtié, on dira : « Mais c’est au contraire parce qu’il n’y a pas de bonne pédagogie répressive qu’il faut être indulgent. » La parade consiste donc à laisser entendre qu’on avait bien envisagé la thèse inverse mais qu’on l’avait jugée irrecevable. Il convient toutefois de prendre garde qu’en passant implicitement du « justement » au « justement pas », le ton risque de monter, chaque interlocuteur appuyant sur la négation pour emporter le débat. Il faut donc rester calme, ne pas chercher à humilier à son tour l’auteur du stratagème, tout en coupant court à l’échange.

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Comment apprivoiser un texte philosophique ?

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Stratagème n°55. Parasitez le discours de l’adversaire

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Stratagème n°4. Pousser l’adversaire en bas de la « pente glissante »

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Qui "fait le jeu" du Front national ? Et est-ce la bonne question ?

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Commentaire et dissertation

Commentaire et dissertation

Argument et argumentation.

ArArgument/argumentation: d’abord, un texte argumentatif s’organise autour d’une thèse étayée par des arguments qui peuvent relever de plusieurs types. Il existe ainsi différentes sortes de textes argumentatifs . Comment analyser ces arguments? Pourquoi s’intéresser au genre du texte argumentatif?

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1)Argumenter

A/ convaincre, délibérer, persuader.

Cela consiste à soutenir , réfuter, discuter une thèse. Ainsi convaincre, persuader et délibérer sont trois stratégies argumentatives bien différentes.

– Convaincre  : ce type d’argumentation consiste à emmener une personne à penser comme ce qui parle, pour cela le locuteur utilise des arguments . En conclusion convaincre suppose de s’adresser à la raison du destinataire .

Exemple : on peut essayer de convaincre quelqu’un qu’il ne faut pas boire et prendre sa voiture en lui montrant les chiffres des accidents obtenus par la sécurité routière.

– Persuader . C’est entraîner l’adhésion d’un interlocuteur à sa thèse en s’appuyant sur l’émotion. Il s’agit alors d’émouvoir, apitoyer… En conclusion persuader s’adresse à l’imagination et aux sentiments du destinataire.

Exemple : essayer de persuader un ami d’aller au cinéma en jouant sur les bons moments passés ensemble et sur la connivence.

– Délibérer . C’est effectuer un choix. Il s’agit alors de poser le pour et le contre pour parvenir à effectuer un choix . Le locuteur s’adresse à la raison et aux sentiments mais il évolue entre les deux pôles pour prendre sa décision. Exemple : le choix du Cid dans la pièce de Corneille.

B/ les arguments

B/ les arguments L’argument est une idée qui permet de défendre, soutenir une thèse. Un argument qui sert à critiquer une thèse s’appelle un contre argument , Il est utilisé pour la réfutation.

Il existe différents types d’arguments : – d’abord l’argument logique : c’est un raisonnement de l’auteur, fondé sur la logique du discours. Exemple : Si 10% des élèves échouent, il faut avoir confiance car 90% réussissent.

– puis l’argument d’autorité  : il s’impose de force car il s’appuie sur des références communes, culturelles, connues de tous qui apparaissent comme des évidences. Exemple : L’amour est synonyme de souffrance comme le dit Aragon « il n’y a pas d’amour heureux ».

–ensuite l’argument d’expérience  : il se fonde sur le recours à des témoignages, à des exemples concrets. Exemple : Il faut absolument s’entraîner à rédiger rapidement, j’en ai fait l’expérience au devoir commun où je n’ai pas pu terminer mon paragraphe.

–enfin l’argument ad hominem : (l’argument qui s’en prend à l’homme, si l’on traduit du latin) il consiste à décrédibiliser l’adversaire à s’attaquer à son physique, à son vécu… Exemple : On voit dans les caricatures de Louis Philippe que son pouvoir est raillé à partir de la référence à la pomme.

C/les exemples

D’abord les exemples sont utilisés pour illustrer, faire comprendre concrètement ce qui pourrait être abstrait autrement. Ils permettent de vérifier une idée. – l’exemple illustratif c’est-à-dire un cas particulier qui vérifie l’idée générale défendue par un argument. Exemple : Les Fables de La Fontaine utilisent des végétaux pour mieux parler des êtres humains comme dans « Le chêne et le roseau ». – L’exemple démonstratif : on se sert alors du cas particulier pour en déduire une idée générale. Exemple : on parle alors de l’expérience individuelle pour créer une généralité. Les Essais de Montaigne s’appuient sur une expérience personnelle ainsi la forme de l’ essai s’appuie sur le vécu.

2) Argument/argumentation: les différents types de raisonnement

–d’abord, le raisonnement déductif : il permet de tirer une conséquence à partir d’une idée d’une loi générale. Exemple : Tous les hommes sont mortels donc Socrate est mortel.

– puis, le raisonnement inductif  : il part au contraire d’une observation particulière pour aboutir à une conclusion générale. Exemple : Socrate est mortel, on peut donc en déduire que tous les hommes sont mortels.

–ensuite, le raisonnement par analogie  : il consiste à opérer un rapprochement entre deux domaines distincts. Exemple : Les végétaux sont mortels et les humains, comme eux, vivent et meurent.

– Le raisonnement par syllogisme est une forme particulière de raisonnement déductif. Effectivement il consiste à annoncer deux propositions et troisièmement une conclusion. Exemple : tous les hommes sont mortels Or Socrate est un homme Donc Socrate est mortel.

– Le sophisme  : C’est un type de raisonnement falsifié donc trompeur qui aboutit à une conclusion erronée.

On peut prendre à titre d’exemple le faux syllogisme :Tous les chats sont mortels. Or Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat.

3)Argument/argumentation: Argumentation directe et argumentation indirecte

A/l’argumentation directe.

Tout d’abord, dans les essais , les lettres ouvertes ou les articles, les auteurs défendent explicitement un point de vue : ils ont recours à l’argumentation directe.

–origine de l’ essai : Issu du mot latin exagium, peser. Au Moyen Âge on introduit la notion d’expérimentation. Au XVIeme siècle Montaigne crée le genre littéraire de l’essai. C’est un ouvrage en prose qui traite d’un sujet de manière argumentative. –L ’essai ne relève pas de la fiction. Il consiste de plus à développer une thèse.

Le dialogue

D’abord il est issu d’une tradition philosophique qui renvoie à l’Antiquité et aux dialogues de Platon. Ensuite, le dialogue permet à travers un entretien de comprendre la thèse et l’antithèse. Il permet aussi de montrer la pensée dans toute sa complexité, d’utiliser des exemples pour illustrer des arguments.

B/L’argumentation indirecte

D’abord dans un conte philosophique,une fable, ou même un roman, les auteurs se servent d’un récit pour appuyer leurs idées. Alors, l’argumentation est en partie implicite : ils utilisent l’argumentation indirecte.

Le mot latin « fabula » signifie récit. Au Moyen Âge le mot est utilisé pour désigner une histoire. Ainsi La Fontaine fait revivre le genre de la fable au XVIIème siècle. C’est un petit texte en vers qui commence par un récit léger. Ensuite La fontaine reprend une tradition qui date de l’Antiquité avec Esope et Phèdre. De plus c’est un récit qui donne envie aux animaux et aux végétaux. Il est généralement écrit avec différents types de vers ( des alexandrins, octosyllabes, décasyllabes) pour créer un dynamisme et jouer sur les différentes sortes de discours. Enfin la fable a une vocation didactique comme le montre la morale.

Le conte philosophique

D’abord il naît au XVIIIe siècle avec les philosophes des Lumières, Voltaire lui donnera ses lettres de noblesse. Ensuite le conte philosophique combine différents textes existants tels que les contes de fées, les contes moraux etc. Comme dans la fable, il mêle le vraisemblable et le merveilleux. En outre il a une vocation philosophique. De plus, il interroge des sujets tels que : le pouvoir, les cultures, l’exotisme, le bonheur etc..

Tout d’abord, c’est un genre qui naît au XVIe siècle avec Thomas More qui imagine la gouvernance idéale d’une île imaginaire. Puis au XIXe siècle mais surtout au XXe siècle des auteurs en particulier anglo-saxons réinvestissent ce genre de l’ utopie est interrogeant un monde meilleur. De plus certains auteurs utilisent même le contre-pied, la dystopie ou contre-utopie pour critiquer les mondes totalitaires.

Enfin si tu as des remarques ou des questions, n’hésite pas à commenter en dessous et à noter cet article.

Pour aller plus loin:

-Les genres littéraires

– Dissertation sur L’efficacité argumentative de l’apologue: Les Fables de La Fontaine (livres VII à XII)

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L’Adversaire : Résumé complet du roman d’Emmanuel Carrère

« L’Adversaire » est un roman captivant écrit par Emmanuel Carrère, publié en 2000. Basé sur une histoire vraie, le livre retrace l’histoire choquante et troublante de Jean-Claude Romand, un homme en apparence ordinaire qui a réussi à tromper sa famille, ses amis et même lui-même pendant près de vingt ans. Dans cet article, nous vous présenterons un résumé complet de ce roman fascinant qui explore les thèmes de l’identité, de la manipulation et de la solitude.

Contexte et présentation des personnages principaux

Dans le roman « L’Adversaire » d’Emmanuel Carrère, l’auteur nous plonge dans un récit captivant et troublant, basé sur des faits réels. L’histoire se déroule dans les années 90, en France, et met en scène des personnages principaux dont les destins sont intimement liés.

Le protagoniste central de l’histoire est Jean-Claude Romand, un homme en apparence ordinaire, marié et père de deux enfants. Il mène une vie en apparence parfaite, travaillant comme médecin à l’Organisation mondiale de la santé. Cependant, derrière cette façade se cache un terrible secret : Jean-Claude Romand n’est en réalité pas médecin, il n’a jamais obtenu son diplôme et son emploi à l’OMS est une pure invention. Pendant près de vingt ans, il a réussi à tromper son entourage, sa famille et ses amis, en leur faisant croire à une vie qu’il n’a jamais vécue.

Le roman explore les motivations et les pensées de Jean-Claude Romand, cherchant à comprendre comment un homme en est arrivé à construire un tel mensonge et à le maintenir pendant aussi longtemps. L’auteur nous plonge dans les méandres de l’esprit de Romand, nous dévoilant ses doutes, ses peurs et ses obsessions.

Parmi les autres personnages importants du roman, on retrouve Anne, l’épouse de Jean-Claude Romand, qui est également victime de ses mensonges. Elle est décrite comme une femme aimante et dévouée, qui a toujours cru en son mari et en la vie qu’il prétendait mener. Sa découverte de la vérité et sa réaction face à cette trahison sont des éléments clés de l’intrigue.

Enfin, le roman met également en lumière les relations complexes entre Jean-Claude Romand et ses parents. Ces derniers, aveuglés par l’amour qu’ils portent à leur fils, ont également été dupés par ses mensonges et ont soutenu sa vie fictive pendant des années.

« L’Adversaire » est un roman qui interroge les notions de vérité, de mensonge et de manipulation. Emmanuel Carrère nous plonge dans une histoire vraie, troublante et fascinante, où les personnages principaux sont confrontés à des choix difficiles et à des conséquences tragiques.

L’histoire vraie qui a inspiré le roman

L’Adversaire, le roman à succès d’Emmanuel Carrère, est basé sur une histoire vraie qui a captivé l’opinion publique française dans les années 90. L’histoire tragique de Jean-Claude Romand, un homme en apparence ordinaire qui a vécu un mensonge monumental pendant près de vingt ans, a inspiré Carrère à écrire ce roman fascinant.

Jean-Claude Romand était un homme respecté dans sa communauté. Il était marié, père de deux enfants et travaillait comme chercheur à l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Cependant, derrière cette façade de réussite se cachait un secret sombre et terrifiant.

En réalité, Romand n’était pas du tout ce qu’il prétendait être. Pendant des années, il avait menti à sa famille, à ses amis et à ses collègues sur sa carrière professionnelle. En fait, il n’avait jamais obtenu son diplôme de médecine et n’avait jamais travaillé pour l’OMS. Au lieu de cela, il passait ses journées à errer dans sa voiture, prétendant aller travailler.

Mais ce n’était pas tout. Romand avait également menti sur ses finances. Il avait convaincu ses proches qu’il était un investisseur prospère, capable de leur offrir une vie confortable. En réalité, il avait dilapidé l’argent de sa famille dans des investissements fictifs et des jeux de hasard.

L’histoire de Jean-Claude Romand a pris une tournure encore plus sinistre lorsque sa vie a commencé à s’effondrer. Craignant d’être découvert, il a décidé de commettre l’impensable. En janvier 1993, il a assassiné sa femme, ses enfants et ses parents, avant de tenter de se suicider.

Ce fait divers choquant a fait la une des journaux en France et a suscité un débat national sur la nature du mensonge et de la manipulation. Emmanuel Carrère, fasciné par cette histoire, a entrepris des recherches approfondies et a rencontré Romand en prison. Il a ensuite transformé cette histoire vraie en un roman captivant, explorant les motivations et les pensées de Romand, ainsi que les conséquences dévastatrices de ses actes.

L’Adversaire est donc bien plus qu’un simple roman. Il s’agit d’une plongée profonde dans l’esprit d’un homme qui a vécu une double vie pendant des années, et qui a finalement succombé à ses mensonges. C’est une histoire qui nous force à réfléchir sur la fragilité de la vérité et sur les conséquences dévastatrices que peuvent avoir nos propres mensonges.

Le protagoniste : Jean-Claude Romand

Dans le roman « L’Adversaire » d’Emmanuel Carrère, le protagoniste principal est Jean-Claude Romand, un homme en apparence ordinaire qui cache un sombre secret. Romand est décrit comme un homme charismatique et respecté dans sa communauté, marié et père de deux enfants. Il travaille comme chercheur à l’Organisation mondiale de la santé à Genève, ce qui lui confère une certaine aura d’intelligence et de réussite.

Cependant, derrière cette façade se cache une réalité bien différente. En réalité, Romand n’a jamais travaillé à l’OMS et son statut de chercheur est une pure invention. Pendant près de vingt ans, il a réussi à tromper sa famille, ses amis et ses collègues en prétendant mener une vie professionnelle bien remplie. Il a même réussi à convaincre sa femme et ses enfants qu’il était médecin, alors qu’en réalité il n’a jamais obtenu son diplôme.

Le roman explore les motivations et les pensées de Romand, en essayant de comprendre comment un homme en apparence si ordinaire a pu mener une double vie aussi longtemps. Carrère plonge dans l’esprit de Romand, décrivant ses mensonges et ses manipulations, mais aussi ses doutes et ses peurs. On découvre un homme rongé par l’angoisse de se faire démasquer, mais aussi par une profonde solitude et un sentiment d’insatisfaction.

Le personnage de Jean-Claude Romand est fascinant et troublant à la fois. Il incarne la dualité de l’être humain, capable de dissimuler ses véritables intentions derrière un masque de normalité. Le lecteur est amené à se questionner sur la nature de la vérité et sur les limites de la confiance que l’on accorde aux autres.

En somme, Jean-Claude Romand est un protagoniste complexe et énigmatique, dont les actions et les motivations sont au cœur de l’intrigue de « L’Adversaire ». Emmanuel Carrère nous plonge dans l’esprit torturé de cet homme, nous invitant à réfléchir sur les notions de vérité, de confiance et de mensonge.

La construction du mensonge et de la double vie de Romand

Dans son roman « L’Adversaire », Emmanuel Carrère explore la construction complexe du mensonge et de la double vie de Jean-Claude Romand. Ce dernier, personnage central du récit, est un homme en apparence ordinaire, marié et père de deux enfants, travaillant comme médecin à l’Organisation mondiale de la santé. Cependant, derrière cette façade respectable se cache une réalité bien différente.

Romand mène en réalité une double vie depuis près de vingt ans. Il n’est pas médecin, n’a jamais travaillé à l’OMS et n’a même jamais obtenu son diplôme de médecine. Au lieu de cela, il passe ses journées à errer dans les cafés, à lire des magazines et à mentir à sa famille et à ses amis sur sa prétendue carrière professionnelle.

Mais comment Romand a-t-il pu maintenir cette illusion pendant si longtemps ? Carrère explore minutieusement les mécanismes psychologiques qui ont permis à Romand de construire et de maintenir ce mensonge complexe. Il met en lumière les différentes stratégies utilisées par Romand pour manipuler son entourage et maintenir son image de médecin respecté.

L’auteur souligne également l’importance de la solitude dans la vie de Romand. En effet, celui-ci mène une existence solitaire, évitant tout contact social au-delà de sa famille immédiate. Cette solitude lui permet de préserver son secret et de se protéger des questions et des doutes de ceux qui l’entourent.

Mais cette double vie finit par se fissurer lorsque Romand se retrouve confronté à des problèmes financiers. Incapable de maintenir les apparences, il décide de commettre l’impensable : tuer sa femme, ses enfants et ses parents. Ce geste désespéré est le point culminant de la construction du mensonge de Romand, révélant la profondeur de sa duplicité et de sa manipulation.

« L’Adversaire » est un roman captivant qui explore les méandres de la psyché humaine et la construction complexe du mensonge. Emmanuel Carrère nous plonge dans l’univers sombre et troublant de Jean-Claude Romand, nous invitant à réfléchir sur les limites de la vérité et les conséquences dévastatrices de la dissimulation.

Les premiers soupçons et les tentatives de dissimulation

Dans le roman « L’Adversaire » d’Emmanuel Carrère, l’auteur nous plonge dans une histoire aussi troublante que fascinante. Dès les premières pages, les premiers soupçons commencent à émerger, laissant entrevoir un mystère qui ne demande qu’à être dévoilé.

L’histoire débute avec Jean-Claude Romand, un homme en apparence ordinaire, vivant une vie apparemment parfaite. Marié, père de deux enfants, il occupe un poste prestigieux à l’OMS. Cependant, derrière cette façade idyllique se cache une réalité bien plus sombre.

Les premiers soupçons surgissent lorsque des amis proches de Jean-Claude commencent à remarquer des incohérences dans ses récits. Des détails qui ne collent pas, des mensonges qui s’accumulent. Petit à petit, les doutes s’installent et les questions se multiplient. Qui est réellement Jean-Claude Romand ? Que cache-t-il derrière son apparence si lisse ?.

Face à ces soupçons grandissants, Jean-Claude tente désespérément de dissimuler la vérité. Il multiplie les mensonges, les faux-semblants, cherchant à préserver son image et à éviter les questions gênantes. Mais plus il s’enfonce dans ses mensonges, plus il se retrouve pris au piège de sa propre supercherie.

Cette section de l’article met en lumière les premiers signes de la dissimulation de Jean-Claude Romand. Elle souligne l’aspect troublant de cette histoire, où la réalité se mêle à la fiction, où les masques tombent peu à peu pour révéler une vérité bien plus complexe et dérangeante.

« L’Adversaire » d’Emmanuel Carrère est un roman captivant qui explore les méandres de l’âme humaine et les conséquences dévastatrices de la dissimulation. À travers cette histoire vraie, l’auteur nous pousse à nous interroger sur la nature de la vérité et sur les limites de notre perception.

La découverte du crime et le choc pour l’entourage

La découverte d’un crime est toujours un événement traumatisant pour l’entourage de la victime, mais lorsque le coupable est un proche, le choc est d’autant plus intense. C’est précisément ce que raconte Emmanuel Carrère dans son roman « L’Adversaire ».

L’histoire se déroule dans une petite ville tranquille de la banlieue parisienne. Jean-Claude Romand, un homme en apparence ordinaire, est découvert par sa femme et ses enfants dans une situation macabre. Il a assassiné toute sa famille avant de tenter de mettre fin à ses jours. Le choc est indescriptible pour les proches de Jean-Claude, qui ne peuvent pas comprendre comment un homme en qui ils avaient une confiance aveugle a pu commettre un acte aussi horrible.

Le roman d’Emmanuel Carrère explore les différentes réactions de l’entourage face à cette découverte. Certains sont submergés par la douleur et la colère, incapables de comprendre comment ils ont pu être trompés pendant toutes ces années. D’autres ressentent un profond sentiment de culpabilité, se demandant s’ils auraient pu prévenir ce drame s’ils avaient été plus attentifs aux signes avant-coureurs.

Mais au-delà de la douleur et de la confusion, « L’Adversaire » met également en lumière la capacité de l’être humain à se relever de l’horreur. Les proches de Jean-Claude Romand doivent faire face à un deuil impossible à faire, mais ils trouvent également la force de se reconstruire et de continuer à vivre malgré tout.

En explorant les réactions de l’entourage face à la découverte du crime, Emmanuel Carrère nous invite à réfléchir sur la complexité de la nature humaine et sur la difficulté de connaître véritablement les personnes qui nous entourent. « L’Adversaire » est un roman poignant qui nous pousse à remettre en question nos certitudes et à nous interroger sur les limites de notre compréhension des autres.

L’enquête policière et les révélations sur la véritable identité de Romand

L’enquête policière qui a suivi la découverte des crimes commis par Jean-Claude Romand a été marquée par des révélations choquantes sur la véritable identité de cet homme énigmatique. Romand, qui avait réussi à se faire passer pour un médecin et un chercheur à l’OMS pendant près de vingt ans, a été démasqué lorsque sa famille a découvert ses mensonges et a alerté les autorités.

Les enquêteurs ont rapidement réalisé que Romand avait construit un véritable château de cartes autour de sa vie fictive. Non seulement il n’était pas médecin, mais il n’avait jamais travaillé à l’OMS. Ses prétendus voyages à l’étranger étaient en réalité des escapades solitaires dans des hôtels de luxe, où il passait son temps à mentir et à vivre aux dépens de ses proches.

Mais les révélations les plus troublantes concernaient l’identité véritable de Romand. En creusant dans son passé, les enquêteurs ont découvert qu’il avait en réalité tué sa femme, ses enfants et ses parents. Pendant des années, il avait réussi à dissimuler ces meurtres en faisant croire à sa famille et à ses amis qu’ils étaient en vie et en bonne santé.

Cette découverte a choqué la communauté locale, qui avait toujours considéré Romand comme un homme respectable et bien intégré. Les voisins et les amis de la famille étaient sous le choc d’apprendre que cet homme en apparence ordinaire était en réalité un meurtrier froid et calculateur.

L’enquête policière a permis de reconstituer les circonstances des crimes commis par Romand. Il avait planifié minutieusement chaque étape de son plan macabre, utilisant des mensonges et des manipulations pour maintenir son double jeu. Les enquêteurs ont également découvert que Romand avait des problèmes financiers importants, ce qui pourrait expliquer en partie son passage à l’acte.

Aujourd’hui, Romand purge une peine de réclusion à perpétuité pour ses crimes. Son histoire a inspiré de nombreux auteurs et cinéastes, dont Emmanuel Carrère, qui a écrit le roman « L’Adversaire » basé sur cette affaire. L’enquête policière et les révélations sur la véritable identité de Romand restent un exemple frappant de la capacité de certains individus à dissimuler leur véritable nature et à manipuler leur entourage.

Les motivations et les raisons derrière les actes de Romand

Dans le roman « L’Adversaire » d’Emmanuel Carrère, l’auteur explore les motivations et les raisons qui ont poussé Jean-Claude Romand à commettre des actes aussi tragiques. Romand, un homme en apparence ordinaire, a vécu une double vie pendant près de vingt ans, se faisant passer pour un médecin alors qu’il n’avait jamais obtenu son diplôme.

Les motivations derrière les actes de Romand semblent être profondément ancrées dans sa quête d’approbation et de reconnaissance sociale. Il était obsédé par l’idée de paraître réussi et respecté aux yeux de sa famille et de ses proches. Cette obsession l’a conduit à mentir et à manipuler ceux qui l’entouraient, créant ainsi une illusion de vie parfaite.

Une autre motivation clé qui a conduit Romand à commettre des actes aussi extrêmes est sa peur de l’échec et de la vérité. Il était terrifié à l’idée que sa supercherie soit découverte, ce qui aurait entraîné la perte de son statut social et de son image idéalisée. Plutôt que de faire face à la réalité, Romand a choisi de vivre dans le mensonge, allant même jusqu’à tuer sa femme, ses enfants et ses parents pour préserver son secret.

En explorant les motivations de Romand, Carrère soulève des questions profondes sur la nature humaine et les limites de la perception. Il met en lumière les conséquences dévastatrices de la quête incessante de reconnaissance sociale et de l’incapacité à faire face à la vérité. L’histoire de Romand est un rappel troublant que derrière les apparences se cachent parfois des motivations sombres et insondables.

Les conséquences psychologiques sur les proches de Romand

Les conséquences psychologiques sur les proches de Jean-Claude Romand, protagoniste principal du roman « L’Adversaire » d’Emmanuel Carrère, sont profondes et dévastatrices. Lorsque la vérité éclate sur la double vie de Romand, qui prétendait être médecin mais vivait en réalité une existence fictive depuis plus de dix-huit ans, ses proches sont plongés dans un abîme de choc, de confusion et de douleur.

La première conséquence psychologique majeure est la trahison ressentie par les proches de Romand. Sa femme, ses enfants, ses parents et ses amis se sentent tous trahis par cet homme qu’ils pensaient connaître intimement. Ils sont confrontés à la réalité brutale que Romand a menti pendant des années, créant une façade de vie qui s’est effondrée en un instant. Cette trahison provoque un sentiment de perte de confiance profonde et durable, remettant en question toutes les relations qu’ils ont entretenues avec lui.

Ensuite, les proches de Romand sont confrontés à un sentiment d’incompréhension et de culpabilité. Ils se demandent comment ils ont pu être dupés pendant si longtemps, comment ils n’ont pas pu voir les signes avant-coureurs de la véritable nature de Romand. Ils se reprochent de ne pas avoir été assez attentifs, de ne pas avoir posé les bonnes questions, de ne pas avoir détecté les mensonges. Cette culpabilité les hante et les plonge dans un état de confusion et de remise en question de leur propre jugement.

Enfin, les proches de Romand sont confrontés à un deuil complexe. Non seulement ils doivent faire face à la perte de l’homme qu’ils pensaient connaître, mais ils doivent également faire le deuil de la vie qu’ils ont menée à ses côtés. Tout ce qu’ils croyaient savoir sur leur passé commun est remis en question, et ils doivent réévaluer leurs souvenirs et leurs expériences à la lumière de cette révélation choquante. Ce processus de deuil est douloureux et peut prendre du temps, car ils doivent reconstruire leur identité et leur histoire sans la présence de Romand.

En conclusion, les conséquences psychologiques sur les proches de Jean-Claude Romand sont profondes et durables. La trahison, l’incompréhension et la culpabilité les plongent dans un état de choc et de confusion, tandis que le processus de deuil les oblige à réévaluer leur passé et à reconstruire leur identité. « L’Adversaire » d’Emmanuel Carrère explore avec finesse et sensibilité les répercussions psychologiques de cette tragédie sur les proches de Romand, offrant ainsi une réflexion profonde sur la nature complexe de la vérité et de la confiance.

Le procès et la confrontation avec la vérité

Dans le roman « L’Adversaire » d’Emmanuel Carrère, le procès et la confrontation avec la vérité jouent un rôle central dans l’histoire captivante de Jean-Claude Romand.

Le personnage principal, Jean-Claude Romand, est un homme en apparence ordinaire, marié et père de deux enfants, vivant une vie apparemment parfaite. Cependant, tout cela n’est qu’une façade, car Romand mène en réalité une double vie depuis plus de vingt ans. Il prétend être médecin à l’OMS, alors qu’en réalité il n’a jamais obtenu son diplôme et n’a jamais travaillé.

Lorsque sa supercherie est sur le point d’être découverte, Romand décide de commettre un acte impardonnable : il tue sa femme, ses enfants et ses parents. Mais son plan macabre est déjoué et il est arrêté. S’ensuit alors un procès qui met en lumière toute l’étendue de ses mensonges et de sa manipulation.

Le procès est un moment crucial dans le roman, car il permet à la vérité de se révéler au grand jour. Les témoignages des proches de Romand, qui découvrent avec stupeur la véritable nature de cet homme qu’ils pensaient connaître, sont bouleversants. La confrontation avec la vérité est douloureuse pour tous ceux qui ont été trompés par Romand, mais elle est également nécessaire pour comprendre les motivations et les mécanismes psychologiques qui ont conduit à cette tragédie.

Au cours du procès, Romand lui-même est confronté à ses mensonges et à ses actes. Il tente de se justifier, de trouver des excuses, mais la vérité est implacable. Les preuves s’accumulent contre lui et il est finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Le procès et la confrontation avec la vérité dans « L’Adversaire » mettent en lumière la complexité de la nature humaine et la fragilité de nos certitudes. Ils soulèvent également des questions sur la responsabilité individuelle et la capacité de dissimulation de l’être humain. Ce fragment d’article ne fait que survoler l’importance de cette thématique dans le roman d’Emmanuel Carrère, mais il est clair que le procès et la confrontation avec la vérité sont des moments clés qui marquent à jamais les personnages et les lecteurs.

Les réflexions de l’auteur sur la nature humaine et la notion de vérité

Dans son roman « L’Adversaire », Emmanuel Carrère explore de manière profonde et troublante la nature humaine et la notion de vérité. À travers l’histoire vraie de Jean-Claude Romand, un homme qui a vécu pendant des années en tant que menteur et imposteur, l’auteur nous pousse à réfléchir sur les limites de notre compréhension de l’autre et de nous-mêmes.

Carrère remet en question notre capacité à connaître réellement quelqu’un, même ceux qui nous sont les plus proches. Jean-Claude Romand, en apparence un mari aimant, un père dévoué et un médecin respecté, cache en réalité un mensonge monumental. Cette révélation choquante soulève des interrogations sur la véritable nature de l’identité humaine et sur la possibilité de dissimuler nos véritables intentions et émotions.

La notion de vérité est également au cœur de ce roman captivant. Carrère explore les différentes facettes de la vérité, qu’elle soit objective ou subjective, et remet en question notre perception de la réalité. À travers le personnage de Romand, l’auteur met en lumière les mécanismes complexes de l’auto-duperie et de la manipulation, nous invitant ainsi à nous interroger sur la fiabilité de nos propres souvenirs et perceptions.

En fin de compte, « L’Adversaire » nous confronte à notre propre vulnérabilité face à la vérité et à notre capacité à nous mentir à nous-mêmes. Carrère nous pousse à remettre en question nos certitudes et à reconnaître que la vérité peut être bien plus complexe et insaisissable que ce que nous imaginons. Ce roman nous invite à une réflexion profonde sur la nature humaine et sur notre quête incessante de vérité, nous laissant avec une multitude de questions sans réponses et une fascination troublante pour les mystères de l’âme humaine.

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