La-Philosophie.com : Cours, Résumés & Citations de Philosophie - "Il ne faut pas apprendre la philosophie, mais apprendre à philosopher !"

Méthode de la Dissertation Philosophique

I. le sujet.

La dissertation est l’exercice proposé pour le sujet 1 et le sujet 2 du Baccalauréat de philosophie. Le sujet de dissertation se présente toujours sous la forme d’une question à laquelle vous devez répondre. Tout au long de votre réflexion, il faut vérifier régulièrement que vous êtes bien en train de répondre à la question. Il existe quelques énoncés récurrents :

1) Qu’est-ce que… ?  : On vous demande de répondre par une définition précise (ex : Qu’est-ce que la vertu ? Qu’est-ce que la justice ?), la question de l’essence de la chose, de sa nature que vous allez chercher à définir et à rendre dans toute sa complexité.

2) Peut-on… ?  : Vous chercherez à interroger la possibilité pratique : dispose-t-on des moyens techniques pour… ? ; et/ou la possibilité morale : a-t-on le droit de… ? Il faut alors faire jouer la distinction entre le légal (ce qui relève du fait, du droit positif) et le légitime (fondé en raison : le rationnel, le Juste, le Bien etc…).

3) Faut-il… ? Doit-on… ?  : On interroge la nécessité physique, matérielle, le besoin : sommes-nous contraints de… ? Avons-nous besoin de… ? ; et/ou l’obligation morale (= le devoir) : avons-nous le devoir de… ?

4) Pourquoi… ? À quoi sert… ?  : Il s’agit de montrer les causes, les raisons de la chose, ses buts, ses finalités et/ou son utilité.

Vous chercherez toujours à comprendre la question et à défendre sa pertinence : ne contestez jamais la formulation ou l’intitulé du sujet mais dites-vous toujours « c’est une excellente question à laquelle il faut absolument répondre ». Que la question du sujet soit totale (appelant la réponse oui ou non) ou partielle, cela ne change rien à la méthodologie de la dissertation. Les deux questions de dissertation proposées au Baccalauréat portent forcément sur des thèmes différent de la philosophie. Choisissez donc judicieusement !

II. Analyse du sujet / Tempête sous un crâne (= brainstorming )

Essayez dans un premier temps de répondre sincèrement à la question en vous demandant qu’est-ce que les mots du sujet signifient. Etudiez les arguments et les contre-arguments possibles en vous forçant à défendre des points de vue qui ne sont pas forcément les vôtres. Au brouillon, appliquez la formule, il y a x et x et tous les x ne se valent pas afin d’installer de la différence, de la nuance et même de l’ambivalence. Efforcez-vous de casser les généralités abstraites trop souvent creuses et fallacieuses. Travaillez sur les différences plutôt que sur les similitudes. Servez-vous d’expressions qui apprennent quelque chose, d’exemples bien trouvés, pris dans la culture (littérature, mythes, religion, histoire, science, politique, etc..), en les développant en fonction du sujet posé et du problème soulevé par le sujet (ou qu’on a soi-même formulé à partir du sujet). Enfin, demandez-vous quels philosophes seraient susceptibles de répondre à ce sujet de dissertation et comment le feraient-ils ? Que diraient-ils ? 

III. Introduction

A. Amorce et rappel du sujet

Vous devez introduire le sujet, partir d’un exemple précis pris dans la culture ou l’opinion qui vous amène tout naturellement à vous poser la question du sujet. Il s’agit de justifier le sujet, d’en montrer la pertinence et le bien-fondé ( facultatif ). Une amorce n’est jamais vague. Pas de : « De tout temps les hommes ont cherché à être heureux… » ou « Durant des siècles, les philosophes se sont interrogés sur le bonheur… ». Ensuite seulement vous rappelez la question à laquelle vous répondrez tout au long de votre dissertation . Vous ne devrez jamais reformuler le sujet. Si vous ne trouvez pas de bonne amorce, vous commencerez par rappeler le sujet.

B. Définitions des termes du sujet

Après avoir rappelé le sujet, il convient de définir les termes importants. Nul besoin de dictionnaire, c’est votre définition par rapport au sujet qui importe. Ainsi, il faudra faire résonner les définitions entre elles (puisqu’elles sont liées par le sujet) et les intriquer de manière élégante (sans les juxtaposer). Ces définitions servent de base, mais elles ne doivent pas rester figées, il conviendra de les retravailler au fur et à mesure de la dissertation. Ainsi, il convient d’éviter les relativismes mous du type : « Certains pensent que…, d’autres pensent que… ».

C. Problématisation

Une fois avoir défini les termes, vous serez plus en mesure d’esquisser le problème que pose le sujet : Pourquoi, de prime abord, peut-on répondre oui à la question, mais également pourquoi peut-on répondre non ? Pourquoi y a-t-il plusieurs réponses possibles envisageables ? Il faut penser à s’étonner (même de manière opératoire, en faisant semblant). Si l’on (le jury, le correcteur) pose ce sujet (et pas un autre), c’est bien parce qu’il renvoie à un problème évident ou caché, qu’il s’agit de découvrir, de formuler, d’exposer, d’expliciter au lecteur dans toute sa complexité (complexe ne signifie pas compliqué). Toujours d’abord cherchez à montrer le bien-fondé du sujet, tel qu’il est posé (quelle est sa nécessité ? Sa légitimité ? Pourquoi a-t-il été posé ainsi, et pas autrement ? En quoi cela se justifie-t-il ?) Par la phase de problématisation, vous étudiez les différentes réponses possibles au sujet et vous montrez pourquoi elles sont toutes plus ou moins pertinentes et défendables.

D. Problématique

À la fin de la phase de problématisation, vous serez à même de formuler la sacro-sainte problématique qui va diriger votre devoir.

Pour produire facilement une problématique, procédez ainsi :

  • Réponse naïve, immédiate, on suit l’opinion commune.
  • (au brouillon ou en problématisation) Réponse nuancée, contradictoire, qui va contre l’opinion immédiate et commune.
  • (Dans l’introduction, à la fin de la problématisation) Problématique  : Alors, est-ce que vraiment 1 ou bien au contraire, plutôt 2 ? / Alors ou bien 1, ou bien au contraire 2.

Ceci est pour vous aider et vous guider, mais cela ne veut pas dire que toute problématique doit absolument ressembler à cela. Une problématique réussie doit parvenir à présenter un paradoxe.

Exemple :

  • Sujet : Faut-il satisfaire tous ses désirs pour être heureux ?

– Réponse spontanée  : oui, c’est la seule manière de nous procurer du plaisir, condition sine qua non du bonheur. Plus grand est le nombre de désirs satisfaits plus grand sera notre bonheur.

– Réponse nuancée  : non,il y a des désirs qu’il vaut mieux maîtriser que satisfaire, car leur réalisation risque de nous rendre à jamais malheureux.

– Problématique  : Ou bien satisfaire tous ses désirs est le seul moyen d’accéder au bonheur, ou bien au contraire , ne pas maîtriser ses désirs nous conduit irrémédiablement au malheur.

E. Annonce du plan

Vous devez esquisser pour votre lecteur les grandes étapes de votre réponse. Évitez cependant les « dans un premier temps…dans un second temps… ». Vous devez annoncer les thèses que vous allez défendre en I, II et III et pour le faire de manière élégante voici une proposition :

Sujet   : Faut-il satisfaire tous ses désirs ? I. Satisfaire ses désirs est ce qui nous rend heureux. II. Pourtant, la frustration nous rend malheureux : le désir est donc obstacle au bonheur. III. Il faut alors apprendre à maîtriser ses désirs et non y renoncer.

Annonce du plan : En apparence , satisfaire tous ses désirs semble être la condition du bonheur, en nous procurant le plus de plaisir possible (I). Mais en réalité , il est possible que trop s’occuper de ses désirs est un obstacle au bonheur et nous conduit à la frustration ou à l’ennui (II). C’est pourquoi, nous sommes en droit de penser qu ’il vaut mieux rechercher à maîtriser ses désirs plutôt qu’à les satisfaire (III).

Remarque sur l’introduction : 1) Toutes ces étapes ne sont pas là pour vous ennuyer ou vous empêcher de penser mais pour vous cadrer et vous mettre sur la bonne piste. Vous éviterez ainsi plus facilement les hors-sujets. 2) Ne citez jamais de noms de philosophes dans l’introduction (ou alors éventuellement en amorce, c’est la seule exception). Ne posez jamais de questions en introduction pour mettre les enjeux en lumière, mais au contraire répondez-y directement même si la réponse est naïve et incomplète, cela servira de base de travail.

IV. Développement

A. Élaboration d’un plan

 Le développement est composé en général de trois grandes parties. C’est un héritage de a tradition dialectique hégélienne (mais on peut l’envisager en deux ou quatre parties). Les grandes parties doivent s’enchaîner logiquement, ne pas être juxtaposées : vous devez répondre petit à petit aux difficultés du sujet. Aucune grande partie et aucun argument ne doit répéter ce qui a déjà été dit. Les grandes parties (au moins les deux premières) doivent s’opposer drastiquement.

I : Thèse . Adoptez le point de vue de l’opinion (la réponse évidente au sujet), dites ce que tout le monde pense ou croit, cherchez à défendre ce point de vue.

II : Antithèse . Critiquez cette opinion (en cela, vous serez disciple de Platon), montrez que la thèse du I n’est pas satisfaisante : montrez ses limites, sa naïveté, défendez un point de vue opposé.

III : Synthèse . Cherchez alors une autre réponse, plus précise, plus en accord avec le réel, qui soit plus conforme à la vérité, au devoir-être, à l’idéal. Vous tirez les leçons de l’aporie (= ce qui est sans issue, sans solution, ce qui ne permet pas de répondre) de I que vous avez révélé en II, et vous tentez d’en sortir, de trouver un moyen de répondre, d’accorder les contradictions en les dépassant : vous devez résoudre le problème ou le dépasser, trancher la question.

B. Composition des grandes parties

Chaque grande partie comporte :

1) Une phrase d’amorce qui présente la thèse alors défendue, et comment elle le sera. ( facultatif )

2) Trois (entre deux et quatre) sous-parties qui énoncent les arguments permettant de justifier, démontrer, discuter la thèse défendue.

3) Vous terminez la partie par une petite synthèse/transition qui fait le bilan de ce que vous avez montré et pourquoi quelque chose cloche : quelles sont les limites et les difficultés que vous avez rencontrées qui ne rendent pas la réponse suffisamment satisfaisante et pourquoi il est nécessaire d’étudier une autre réponse dans une autre grande partie. Il s’agit ici de trouver une objection à ce que vous venez de dire, ce qui implique de poursuivre le devoir.  

C. Sous-parties

Nous l’avons dit, chaque partie du développement (I, II, III) est constituée de trois sous-parties(minimum deux et maximum quatre). Chaque paragraphe doit démontrer, présenter, avancer un argument en faveur de la thèse de la partie. Un paragraphe peut contenir :

1) La formulation de l’argument. C’est l’idée que vous essayez de défendre ( obligatoire )

2) Un exemple qui illustre votre propos et ajoute du concret à l’argument. L’exemple doit être précis et parfaitement en rapport avec l’argument. Utilisez votre culture personnelles, les connaissances acquises dans les autres matières ou à défaut, les évènements de votre vie personnelle, mais évitez les banalités. ( facultatif )

3) Un système, une doctrine, une citation (expliquée), une référence à une philosophie ou à un philosophe pour ajouter de l’abstrait (demandez-vous comment tel ou tel philosophe aurait pu répondre à ce sujet de dissertation). Ne plaquez jamais le cours sans le mettre au service du sujet de dissertation qui vous occupe. Pas plus d’un philosophe ou un système de pensée par sous-partie. ( facultatif )

Remarque sur le développement  : Vos sous-parties doivent forcément débuter par la formulation de votre argument : interdiction de commencer le paragraphe en écrivant : « Kant a dit que … »,ou « Epicure a dit que… ». Les philosophes sont des béquilles qui vont vous aider dans le cheminement de votre pensée, mais en aucun cas vous ne devez vous réfugiez derrière eux. À la fin de chaque sous-partie, pensez toujours à montrer comment vous venez de répondre au sujet.

V. Conclusion

1) Rappelez le sujet et votre problématique ( facultatif )

2) Rappelez votre cheminement de pensée et le parcours que vous avez suivi au long de votre dissertation en répétant succinctement vos arguments les meilleurs ( obligatoire )

3) Répondez franchement et directement et définitivement à la question du sujet (cela ne veut pas dire que vous devez être absolument catégorique, ici encore vous pouvez/devez faire preuve de nuance). ( obligatoire )  

Remarques sur la conclusion : 1) Ne parlez pas des philosophes dans la conclusion. 2) Jamais d’ouverture.

VI. Remarques finales

1) Soyez clair, cherchez toujours à faire comprendre, pas besoin d’esbrouffe ou de jargon à moins que vous ne vouliez utiliser et expliquer des concepts philosophiques.

2) Ne vous censurez pas. Si quelque chose est susceptible de choquer, ne vous privez pas, même allez-y franchement, mais toujours en défendant votre point de vue.

3) Jamais de « Je » dans votre devoir. Préférez le « on » ou mieux encore le « nous ».

4) La maîtrise de la langue peut se révéler très utile dans la construction de votre devoir et la formulation de vos arguments.

5) Évitez à tout prix les relativismes et les banalités notamment pour les définitions, les arguments et les exemples : « La définition du bonheur dépend de chacun », « Faire du shopping rend heureux », etc…

6) Soyez stratège. La dissertation n’est pas la quête de la réponse vraie, mais un exercice rhétorique. Le but n’est pas de trouver la vérité, mais d’avoir raison. Argumentez pour convaincre ou persuader votre correcteur que vous dites des choses pertinentes. Ainsi, ne faites pas un catalogue d’arguments mais essayez de proposer une progression cohérente.

7) Une bonne dissertation doit faire entre 8 et 12 pages : la qualité ne peut pas aller sans la quantité et une copie de 4 pages ne pourra jamais remplir tous les critères et satisfaire tous les attendus.

8) Aérez vos paragraphes en sautant des lignes et en faisant des alinéas quand cela est nécessaire.

9) Soignez votre écriture, votre orthographe et votre copie de manière générale. Relisez-vous pour corriger les fautes d’orthographe, soulignez les titres d’œuvres et les mots en langue étrangère.

10) Amusez-vous ! Ecrire une dissertation doit être un exercice joyeux d’expression de soi.

Sapere aude ! [1]

Par Thomas Primerano, professeur de philosophie, diplômé de la Sorbonne, membre de l’Association de la Cause Freudienne de Strasbourg, membre de Société d’Études Robespierristes, auteur de ‘’Rééduquer le peuple après la terreur’’ publié chez BOD.

[1] Emmanuel Kant : « Ose penser par toi-même ! », dans Qu’est-ce que les Lumières ? – 1784

Pour voir un cas concret, consultez notre exemple de dissertation rédigée .

You may also like

Autrui en Philosophie : Cours, Définitions, Citations, Auteurs

Autrui en Philosophie : Cours, Définitions, Citations, Auteurs

Introduction à la philosophie

Introduction à la philosophie

La liberté en philosophie

La liberté en philosophie

Bac Philosophie 2023 : Notre guide des révisions

Bac Philosophie 2023 : Notre guide des révisions

Conseils pour le Rattrapage de Philosophie 2023

Conseils pour le Rattrapage de Philosophie 2023

La Conscience en Philosophie: Cours & Citations

La Conscience en Philosophie: Cours & Citations

68 Comments

dissertation philosophique comment faire

J’aimerai avoir des sujets de dissertation traités pour mieux comprendre la méthodologie de la dissertation philosophique.

dissertation philosophique comment faire

Bonjour j’aimerais avoir un de type examen corrigé!

dissertation philosophique comment faire

Merci pour votre aide…

dissertation philosophique comment faire

jaimerai avoir plus d’exemple svp

c’est tres interessant

dissertation philosophique comment faire

Dans le dévelopement du sujet , est-ce qu’il doit tjrs porter (3)parties ? Et pourquoi pas (2)parties ?

dissertation philosophique comment faire

Bonjour j’aimerais avoir un de type examen corrigé!

dissertation philosophique comment faire

Bonjour je suis castro j’ai vraiment des lacunes pour la comprehension de la dissertation philosophique.Je n’ai jamais su realiser ce que c’est qu’une problematique j’ai vraiment besoin d’aide!!

dissertation philosophique comment faire

bonjour, est ce que le synthese peut vraiment repondre au problematique?

dissertation philosophique comment faire

Introduire,développer et conclure?

Comment introduire, développer, conclure un sujet philosophique?

dissertation philosophique comment faire

Bonsoir ! J ai vraiment besoins d aide de vous pour que je puisse réalisée une dissertation acceptable.parce que je lis et relis je pouvais pas la faire

Je vais particer a un concour mais jusqu’à présent j ai du lacune en dissertation.le concour sera lieu le 18 septembre prochain

Je vous remercie!!!!très bon travail

j’aimerai avoir des exemples

dissertation philosophique comment faire

j’aimerai avoir plus de detail svp

dissertation philosophique comment faire

Je besoin plus de sujet philosophique afin de mieux comprendre la méthode

dissertation philosophique comment faire

D apres ce que je comprends On a pas vraiment répondu aux problèmes qui on a crée

dissertation philosophique comment faire

Comment faire pour résoudre une dissertation philosophie

dissertation philosophique comment faire

salut je veux des sujets types BAC

dissertation philosophique comment faire

Slt nous voullions des sujets et corriges so possible merci

dissertation philosophique comment faire

bonjour j’aurais bien voulu que vous m’aider de manière à comprendre la methodologie et en savoir plus sur la philodophie je suis en classe de terminale

salut pourais je avoir des sujet de bac des annees 1900

dissertation philosophique comment faire

Chaque thèse proposes une solution au problème. Dans ces thèses tu proposes au minimum deux arguments différents qui appuient ta thèse.

I / thèse 1) argument + exemple OU référence 2 argument + exemple OU référence

et cela trois fois, sans oublier l’intro et la conclusion.

dissertation philosophique comment faire

c’est bien

bien, merci!

Bonjour moi c’est Coulibaly Tanfotien Gatien je veux un sujet de BAC exercice et corrigé pour ma formation de première merci d’avance

dissertation philosophique comment faire

du moi votre bonne example pr la dissertation philosophic, nous eclairn ptement

dissertation philosophique comment faire

merci pour votre aide que dieu vous bénisse amen

dissertation philosophique comment faire

Merci pour votre aide! J’aimerais aussi y trouver des résumés des notions au programme de Terminale!

dissertation philosophique comment faire

Merci,j’aimerai avoir un example de sujet afin de traiter d’autres.

dissertation philosophique comment faire

un exemple de sujet traité en philosophie de type1

Ça aide beaucoup

dissertation philosophique comment faire

voir la méthodologie des sujets corrigé pour mieux comprendre

Pourrais_ je avoir des sujets de dissertation type Bac pour mieux renforcer mes acquis

dissertation philosophique comment faire

je voudrais vraiment qu’on me montre la manière à suivre pour très bien faire mon introduction, car je vois que sans l’introduction les autres parties ne seront pas bonnes…

dissertation philosophique comment faire

Bonjours !J’aimerai avoir un sujet traité pour mieux comprendre.

J’aimerais avoir des sujets de dissertantion traités pour mieux comprendre la méthodologie de la dissertation philosophique

dissertation philosophique comment faire

la passion est elle une occasion de chute ou d’élévation?

dissertation philosophique comment faire

j’aimerai aussi avoir un sujet et son corriger type

C’est vraiment intéressant!

merci pour votre aide, ça me sera util

la compréhension serait optimale avec un exemple bien précis!

Etre et devenir

dissertation philosophique comment faire

J’aimerais avoir des exemples plus précis et traités pour bien comprendre par_ce_que la je suis vraiment perdu

dissertation philosophique comment faire

merci beaucoup a vous. mais je ne suis pas satisfait parce que vous n’avez pas fait un essai de dissertation philosophique. cela pourrais m’aider a mieux comprendre. merci pour votre générosité quand meme.

dissertation philosophique comment faire

bonsoir j’aimerais bien comprendre la dissertation en philo?

dissertation philosophique comment faire

La partie n’est pas exhaustive,il nous faut un exemple pour une meilleure compréhension

dissertation philosophique comment faire

merci pour votre aide

dissertation philosophique comment faire

si le sujet est du plan dialectique comment fait-on en faire? si c’est que vous avez dit tu es vraiment acceptable dans ce cas votre manière de traiter le sujet avec la méthodologie philosophique indifférent que nôtre. pour cela je me demande la méthodologie de la philosophie n’est pas international car il s’agit de beaucoup de méthode pour traiter un sujet philosophique ou bien avez-vous d’autres idées qui va me faire tort ainsi j’ai donné ma proposition et j’aimerais avoir la réponse que je vous ai posé merci

dissertation philosophique comment faire

Bonsoir, s’il vous plait, je n’ai jamais fait philo ,niveau première 2015. J’aimerais obtenir un exemple de sujet , puis un corrigé quelconque afin de me faire observer la méthode. merci.

dissertation philosophique comment faire

J’aimerais comprendre beaucoup plus la méthodologie de la dissertation en philo . avoir des sujets

dissertation philosophique comment faire

J’aimerais essayer de faire une dissertation philosophique dans un commentaire

dissertation philosophique comment faire

J’aimerais savoir comment faire la dissertation de ce sujet : peut on se couper du passé

dissertation philosophique comment faire

J’aimerais avoir des exemples plus précis et traités pour bien comprendre par_ce_que la je suis vraiment perdu

dissertation philosophique comment faire

C’est trés intéressant mais j’aimerais avoir un exemple de dissertation pour mieux comprendre si c’est possible

dissertation philosophique comment faire

C’est vraiment intéressant !!! Mais Je voudrais les explications détaillées du sujet de type 1 et 2

dissertation philosophique comment faire

J’aimerais un sujet de dissertation traité pour mieux comprendre

dissertation philosophique comment faire

La force peut elle fonder le droit

dissertation philosophique comment faire

J’ai besoin d’un prof pour que quand je traite des sujets qu’il puisse me corriger

dissertation philosophique comment faire

s’il vous plait,j’ai besoin d’un exemple sur un sujet de dissertation corrigé en philosophie pour mieux maitriser sa méthode . merci d’avance.

dissertation philosophique comment faire

Les sujets de bac

dissertation philosophique comment faire

Si l’appréhension du monde n’était qu’intiutive la connaissance se réduirait à l’aspect extérieur des choses or,celle -ci est parfois trompeur

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire *

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.

logo digischool

  • Inscription Connexion Devenir Premium
  • Méthodologie et outils

MÉTHODO : comment bien rédiger sa dissertation de philosophie ?

  • Publié le 31 mars 2020
  • Mis à jour le 16 juin 2021

dissertation philosophique comment faire

T’entraîner à la rédaction de sujets est la clé ! Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t’assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie.

Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte.

1. Quelle méthode choisir ? Quelle architecture de dissertation est la meilleure ?

Les méthodes de dissertation sont variées. Entre ce que t’a dit ton prof, ce que tu as vu sur le net, ce que tu as lu dans ton manuel, etc., il y a souvent de quoi se perdre ! Voici quelques conseils pour choisir entre toutes ces sources.

4 éléments universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie.

D’abord, il faut se rappeler que, si les méthodes sont différentes, il y a 4 éléments qui sont universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie :

  • Une problématique ;
  • Une réponse personnelle et argumentée à cette problématique ;
  • La définition détaillée et approfondie des termes du sujet ;
  • Un plan en trois temps.

Dans tous les cas, choisis la méthode avec laquelle tu te sens à l’aise et n’en change pas. Attention, la méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Je te donne un exemple de méthode, d’architecture, de nomenclature ci-dessous, attention quelques éléments dont tu dois te souvenir :

  • Les noms des parties ne doivent pas apparaître.
  • Le plan guide la hiérarchisation de ton analyse.
  • Tu dois introduire chaque partie par une phrase de transition.

Dans cet exemple de plan en 3 parties (voir ci-dessous), l’enjeu de la question sera de savoir dans quelle mesure le bonheur est le but de la politique .

La méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Partie 1 : qu’est-ce que le bonheur ?

  • Aspect universel 
  • Aspect singulier

Partie 2 : la politique, qui est la gestion des affaires publiques, ne semble donc pas devoir s’occuper du bonheur, qui finalement est quelque chose de propre à chacun.

  • Définition détaillée de la politique  
  • Si l’état prétend imposer sa conception du bonheur aux individus, il y a de fortes dérives totalitaires à craindre.
  • Mais s’il ne s’en occupe pas du tout alors la politique n’est qu’un instrument au service de quelques-uns .

Partie 3 : en réalité, la politique, si elle ne s’occupe pas directement du bonheur, doit cependant faire en sorte que chacun puisse le trouver. Elle doit assurer les conditions de possibilités du bonheur.

  • La politique doit permettre à l’homme d’être éduqué, soigné, etc.
  • La politique d’un état doit assurer la paix intérieure et la paix extérieure, faire en sorte que la vie sociale et le bien commun soient possibles.

2. S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie

Pour cet exercice, n’hésite pas à te faire des cartes mentales (mindmaps) colorées et personnalisées qui te permettront de mémoriser à long terme.

Je te donne un exemple ci-dessous :

Mindmap pour les cours de philosophie

Si tu as du mal à apprendre ton cours, et que tu as besoin d’aide, retrouve des cours synthétiques sur superBac ! Ces fiches sont rédigées par des professeurs certifiés.

 Tu trouveras aussi de nombreux cours et vidéos de notions sur la chaîne Youtube superBac by digiSchool .

3. Entraîne-toi !

Pour s’entraîner avec succès, il y a deux types d’exercices simples et ultra efficaces.

Entraînement à la dissertation n°1 : choisir – remplir – comparer

Choisir un sujet dont tu peux trouver le corrigé en ligne sur superBac. Par exemple, tu peux trouver : « La culture nous rend-elle plus humain ? »

Puis, remplir les étapes en écrivant seulement l’essentiel : définitions, références à un auteur, idée d’argument à mentionner, etc.

Problématique : …

Partie 1 : …

Partie 2 : …, partie 3 : ….

Enfin, comparer avec le corrigé proposé.

Le but n’est pas que tout soit absolument similaire mais que les éléments essentiels soient là : des définitions justes et complètes, des références judicieuses aux auteurs, une bonne méthodologie qui suit une logique de raisonnement, ainsi qu’une réponse personnelle.

Entraînement à la dissertation n°2 : l’exercice de conviction

Pour cet exercice, il vous faudra donc :

  • Choisir un sujet de dissertation de philosophie
  • Trouver la problématique de ce sujet
  • Trouver ta réponse personnelle
  • Argumenter ta réponse personnelle devant un auditoire : par exemple, un ou plusieurs membres de ta famille, et essaye de les convaincre que tu as raison.

Cet exercice te permet de mettre tes idées au clair , de sortir du côté un peu abstrait de la dissertation et de travailler en t’amusant .

De plus, il est fort probable que tes parents ou tes amis te répondent et argumentent à leur tour. Ce qui te permettra de voir des aspects du problème qui t’avaient échappés.

Une fois cet exercice fait, tu peux toujours t’amuser à remplir le plan à trou avec toutes les idées qui auront germé !

Si cet article vous a aidé, dites-le-nous 🙂

Note moyenne 4 / 5. Vote count: 19

dissertation philosophique comment faire

Comment bien se relire pour ne pas faire d’erreurs d’orthographe ?

Apprendre à bien se relire est primordial pour de nombreuses raisons. Tous les jours, entre nos messages, nos e-mails, nos devoirs à faire, nos examens, nous écrivons énormément et il est parfois difficile de se relire sans méthode fiable. Aurore Ponsonnet, formatrice en orthographe et Maureen Pinneur, responsable pédagogique chez digiSchool, te donnent leurs meilleurs conseils de relecture pour ne plus faire de faute ! Rappels de grammaire, conjugaison, orthographe des mots et techniques de relecture, tout est là, suivez le guide !

dissertation philosophique comment faire

Bac de philosophie : les citations à retenir

Chaque jour l'épreuve de philosophie se rapproche, et tu commences à paniquer ou à te demander ce que tu vas bien pouvoir dire dans ta copie ? digiSchool t'a compilé 30 citations qui pourront, on l'espère, te débloquer pour la dissertation !

philosophie bac technologique

Bac technologique 2021 : programme et épreuve de philosophie

La philosophie est la matière commune de tous les bacheliers. Cependant, son programme et l'épreuve qui lui est rattachée connaissent quelques variations selon les filières. Zoom sur la philosophie pour la filière technologique : programme, modalités d'évaluation, conseils de révisions... suis le guide !

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

C’est très utile

Merci pour la comprehension mais je peus avoir les citation merci

Je les veux

dissertation philosophique comment faire

bon plan pour moi

Un très grand merci mon professeur pour votre soutien sans même nous connaître.

M’aidera de bien comprendre

Merci, ceci m’aidera beaucoup

quelle la question posé pour la dissertation

Très heureuse de vous lire

Merci beaucoup et j’apprécie énormément votre aide

Arrow

Cherchez-vous un sujet en particulier ?

  • AUTRES CONSEILS
  • COMPORTEMENT
  • ACTIVITES EXTRASCOLAIRES
  • LANGUES ETRANGERES

Ou lire un de nos articles les plus populaires ?

Les 12 avantages et inconvénients majeurs des réseaux sociaux.

  • Dorian Mauro
  • 28 janvier 2022

Comment rédiger un essai parfait ?

  • Antoine Parat
  • 1 octobre 2021

Liste des 52 verbes irréguliers en anglais à connaître (PDF)

FRANCAIS ET PHILOSOPHIE , EXAMENS

Comment rédiger une dissertation de philosophie parfaite ?

 alt=

  • mai 24, 2022

Méthode dissertation philo

conseils pour les parents

Inscrivez-vous pour un cours d'essai gratuit @GoStudent

Guide gratuit pour motiver et accompagner votre enfant vers le succès scolaire.

Réservez dès maintenant

  • Pourquoi étudier la philosophie ?
  • Qu’est-ce qu’une dissertation de philo ?
  • Comment se préparer à rédiger une dissertation de philo ?
  • Comment rédiger une dissertation de philo au bac ?
  • Les 8 conseils pour réussir une dissertation de philo

Peut-être fais-tu partie des élèves à qui la philosophie fait un peu peur. Il faut avouer que cette matière est plutôt abstraite et pleine de concepts pointus. De plus, elle nous oblige à nous questionner, ce qui peut être plutôt déstabilisant. Cependant, c’est avant tout un sujet passionnant qui a de nombreux avantages à apporter à notre parcours personnel, scolaire et professionnel. Si tu te prépares à rédiger une dissertation de philo au bac et que cela t’inquiète, pas de soucis : GoStudent est là pour te donner toutes les clés nécessaires pour réussir de l’introduction à la conclusion.  

Dissertation philo

1 - Pourquoi étudier la philosophie ? 

Le terme philosophie signifie, en grec ancien , « amour de la sagesse ». Dans l’Antiquité, il s’agissait d’un sujet essentiel à étudier car cela tenait de la compréhension fondamentale de la nature humaine et du monde. Si cela semble totalement passionnant, c’est malgré tout une matière complexe qui peut faire peur :

  • La philosophie a acquis une réputation de matière élitiste qui fait échouer les élèves,
  • Elle est souvent confondue avec l’intelligence et rater une épreuve de philo nuit alors à l’ estime de soi ,
  • Elle peut être enseignée de façon très théorique et les élèves peinent à la connecter avec leur réalité.
  • Les questions des examens peuvent être très difficiles à comprendre, surtout avec le stress de l’épreuve .

En réalité, la philo a de nombreux avantages qui peuvent sûrement t’intéresser :

  • Elle développe l’esprit critique et l’auto-questionnement,
  • Elle nous donne des clés pour mieux comprendre et évoluer dans notre environnement.
  • Elle nous encourage à chercher la vérité,
  • Ainsi qu’à effectuer nos choix librement…

En fait, chaque fois que tu réfléchis à tes valeurs, à ta vision du monde, à tes opinions, on peut dire que tu es en train de philosopher. 😊

2 - Qu’est-ce qu’une dissertation de philo ? 

Pour te donner une définition, une dissertation est un exercice de rédaction qui consiste à questionner un sujet avec méthode, notamment en philosophie, et à tenter d’y apporter une réponse. Il y a de nombreux objectifs à la composition d’une dissertation  :

  • Apprendre à réfléchir et à communiquer cette réflexion avec clarté,
  • Formuler une problématique,
  • Structurer sa pensée,
  • Rédiger en suivant une méthode précise (plan, introduction, argumentation, conclusion…),
  • S’exprimer avec un registre de langue de qualité…

Si tu te prépares à l’épreuve écrite de philo du bac, qui aura lieu le 15 juin prochain, tu vas avoir devant toi quatre heures pour faire cela autour de trois énoncés au choix. Deux d’entre eux concerneront une question à laquelle répondre en mobilisant sa culture générale et la matière vue, en tentant d’apporter une réponse : par définition, c’est donc une dissertation qui est attendue. Le troisième consistera en un texte, écrit par un auteur au programme, dont le candidat doit prouver la bonne compréhension : il s’agit d’un exercice d’explication de texte. ✍

3 - Comment se préparer à rédiger une dissertation de philo ? 

La dissertation est donc l’un des types de textes potentiellement attendus lors de l’épreuve de philo du bac. Par conséquent, il est important de s’y préparer en amont : 

  • En revoyant les notions de philo apprises,
  • En lisant beaucoup,
  • En faisant des exercices de rédaction,
  • En consultant les annales du bac avec des dissertations corrigées,
  • En s’entraînant à structurer sa pensée selon les étapes souhaitées. 

En effet, la structure est très importante, de la même façon que pour des textes comme un essai ou une explication de texte . Elle est constituée :

  • D’une introduction qui présente le sujet (la question sélectionnée pour la dissertation de philo) et introduit le traitement que tu as choisi de réaliser à l’aide d’un plan.
  • D’un développement qui te permet de disserter (d’où la définition de la dissertation, en philo ou autre), c’est-à-dire poser tes arguments en plusieurs paragraphes, chacun contenant une idée bien expliquée et illustrée.
  • D’une conclusion clôturant le texte avec une réponse à la problématique et de potentielles pistes d’exploration supplémentaires.

4 - Comment rédiger une dissertation de philo au bac ? 

Quand on rédige une dissertation de philo, il faut appliquer une certaine méthode qu’on t’aura certainement expliquée en cours de français au lycée :

  • Écrire dans un français soutenu : il faut donc faire attention à son orthographe, avoir un vocabulaire varié, utiliser la ponctuation à bon escient, avoir une maîtrise de la grammaire irréprochable…
  • Faire preuve d’esprit critique, d’analyse fine et de culture générale. Les arguments qu’on développe doivent être cohérents avec notre sujet, soutenus par des sources et liés à des notions vues en classe.
  • Respecter la structure typique de la dissertation.

Comment rédiger une bonne introduction à une dissertation de philo ?

L’introduction est la première partie que le lecteur lit. Il est donc essentiel de s’appliquer à la rédiger car elle donne le ton. Une introduction de qualité va accrocher le lecteur et le mettre dans de bonnes dispositions, ce qui n’est pas négligeable. 👌

Cela commence par l’amorce, une phrase d’accroche qui introduit le sujet. C’est l’occasion de faire preuve de culture générale en mentionnant une citation d’un auteur, un fait historique ou d’actualité, une statistique… Par exemple, si le sujet de la dissertation de philo est « Sommes-nous responsables du futur ? », on peut citer Cioran (un philosophe francophone d’origine roumaine, appliquant le nihilisme et le scepticisme) : « Espérer, c’est démentir l’avenir ». On fait ensuite un rappel du sujet avant de formuler la problématique choisie et le plan des éléments qu’on va développer dans la dissertation. 🤔

Comment rédiger un bon développement à une dissertation de philo ?

Le corps du texte est l’endroit où développer les arguments que l’on a choisis pour répondre à la problématique. Ils doivent être exprimés avec méthode et clarté et soutenus par des concepts philosophiques. Si on reste dans l’idée du nihilisme mentionné ci-dessus, on peut développer des arguments autour du fait que l’homme ne peut appréhender ce qui existe et qu’il ne peut donc être responsable de l’avenir. C’est le moment de convoquer des philosophes de ce mouvement vus en cours comme Nietzsche, Strauss ou Heidegger. Attention, les exemples servent à illustrer tes idées mais ne sont pas des arguments à part entière dans une dissertation de philo. ⚠

Il est également indispensable de prendre soin de sa mise en page en aérant bien son argumentation : une idée par paragraphe, c’est la norme. Il est aussi très important d’assurer la transition entre les différentes parties, notamment en utilisant des connecteurs logiques (« ensuite », « c’est pourquoi », « en effet »…).

Comment rédiger une bonne conclusion à une dissertation de philo ?

La conclusion est le point d’orgue de la dissertation de philosophie. Il est donc important de ne pas la négliger même si on arrive à la fin du temps accordé pour l’épreuve et de son pic de concentration et d’inspiration. 😴

Une conclusion se rédige en deux temps :

  • D’abord, on synthétise les informations qu’on a mentionnées pour répondre à la problématique.
  • Ensuite, on pose des questions complémentaires pour laisser une ouverture. On peut par exemple citer un philosophe optimiste, comme Leibniz, pour lancer une piste contraire à celle développée sur l’avenir.

5 - Les 8 conseils pour réussir une dissertation de philo 

Les conseils à appliquer

Quelques astuces et un peu de méthode peuvent réellement faciliter le processus d’écriture d’une dissertation de philo :

  • Bien lire les sujets, c’est la base. Il faut prendre le temps de les comprendre pour savoir si on a juste une ou deux idées sans substance ou si on va pouvoir rédiger une dissertation entière.
  • Rédiger un brouillon de plan est une super méthode pour faire un brainstorming avec toutes ses idées, avant de les trier, organiser et structurer en une dissertation de philo de qualité. Il arrive qu’au moment du brainstorming, on réalise qu’on n’a pas assez de matière à développer et qu’on change de sujet. Si on zappe cette étape, on peut arriver à la même conclusion, alors qu’on a déjà rédigé la moitié du texte et perdu beaucoup de temps.
  • S’appuyer sur les notions vues en cours donne de la légitimité à sa dissertation. On prouve qu’on a écouté en classe, qu’on a assimilé la matière et qu’on sait la convoquer de façon adéquate.
  • Ne pas hésiter à être original : c’est le moment de démontrer qu’on a un esprit critique et qu’on peut penser par soi-même. Non seulement tu te montres capable de mobiliser de la matière scolaire mais aussi de te l’approprier avec ton vécu et tes connaissances. 

Les éléments à éviter

Au contraire, il vaut mieux éviter certaines choses qui risquent de te pénaliser :

  • Oublier de citer ses sources, c’est très mal vu. En effet, cela peut être considéré comme du plagiat : on peut penser que tu veux t’approprier les idées des autres, au lieu de faire preuve de réflexion personnelle. 
  • Ne pas se relire, c’est la porte ouverte à des erreurs qu’on aurait pu éviter. Dans le flux de la rédaction, il est fréquent de laisser passer des fautes d’orthographe ou d’inattention . Quelques minutes de relecture avant de rendre sa copie suffisent à peaufiner sa dissertation.
  • Répondre à sa problématique dès l’introduction, c’est la meilleure façon de tuer le suspense. Le risque, c’est que le lecteur ne poursuive même pas le texte puisque la réponse est déjà présentée.
  • Ne pas être cohérent, cela donne l’impression qu’on n’a pas d’opinion propre. Alors, on prépare un plan clair à sa dissertation et on évite d’exposer des arguments philosophiques contradictoires.

Si tu es actuellement en train de préparer les épreuves du bac, n’hésite pas à contacter GoStudent pour bénéficier d’un peu d’aide en philosophie et/ou en français. Les professeurs particuliers de GoStudent se mobiliseront avec plaisir pour te soutenir dans ta préparation, te corriger et t’aider à développer la bonne méthode pour rédiger une super dissertation de philo de l’intro à la conclusion. 💪

Vous souhaitez essayer les cours particuliers pour votre enfant ? Réservez une leçon d'essai gratuite avec nos meilleurs professeurs.

5-May-12-2023-09-10-47-0874-AM

Meilleurs articles

Avantages et inconvénients des réseaux sociaux

  • Par Dorian Mauro
  • Dans AUTRES CONSEILS

dissertation philosophique comment faire

  • Par Antoine Parat
  • Dans FRANCAIS ET PHILOSOPHIE

Verbe irrégulier anglais

  • Par Manon Stas
  • Dans LANGUES ETRANGERES , RESSOURCES PEDAGOGIQUES (gratuit)

Programme delegue de classe

Comment être sûr d’être élu délégué de classe (discours, slogan, affiche) ?

  • Dans AUTRES CONSEILS , À LA UNE

La crise des 7 ans

Tout savoir sur la crise des 7 ans

  • Par Camille Robinson
  • Dans COMPORTEMENT

Articles similaires

CESS : tout savoir sur les différentes épreuves

CESS : tout savoir sur les différentes épreuves

  • août 18, 2022

CE2D : tout savoir sur les différentes épreuves

CE2D : tout savoir sur les différentes épreuves

  • août 17, 2022

Les 10 livres à lire en été pour tous les âges

Les 10 livres à lire en été pour tous les âges

  • août 1, 2022

Réservez une leçon d'essai gratuite

Réservez une leçon d'essai gratuite., inscrivez-vous pour votre leçon de soutien scolaire gratuite..

  • Aller au menu
  • Aller au contenu

Conforme au programme officiel 2023 - 2024 : infos

La dissertation en philosophie

Introduction :

Le mot « dissertation » dérive de l’étymologie latine du mot « discussion » qui signifie « examen attentif, contradictoire » ; « échange d’arguments ». La dissertation est donc un effort de réflexion dans lequel on examine de manière attentive les problèmes philosophiques liés à un sujet.

Une dissertation réussie se prépare avec trois ingrédients : une méthode (ensemble de règles qui guide la réflexion), de la culture (culture personnelle et culture philosophique acquise en cours) et de la curiosité (la philosophie est un regard curieux sur soi-même et sur le monde).

L’épreuve de la dissertation dure 4 heures. Deux sujets au choix sont proposés, sous forme de questions. Nous prendrons ici pour sujet support « La liberté doit-elle être sauvée ? »

Décortiquer le sujet

Pour répondre à une question, il faut d’abord la comprendre. Pour cela, il faut analyser les mots du sujet, c’est-à-dire le décomposer en tous ses éléments pour comprendre ce qui est réellement demandé. Ce travail préparatoire s’effectue au brouillon.

Première étape : relever les notions du sujet

Dans un premier temps, il s’agit de repérer dans le sujet les notions du programme étudiées en cours.

Dans le sujet, les notions peuvent être explicites ou implicites. Lorsqu’elles sont implicites, il faut donc les mettre en évidence.

  • « La liberté doit-elle être sauvée ? »

La notion du programme est explicite : la liberté .

  • « L’ État doit-il faire notre bonheur  ? »

L’ État et le bonheur sont explicites. Une autre notion est désignée implicitement par l’expression « doit-il faire » : le devoir .

Il faut ensuite faire subir le même traitement aux autres termes, afin d’éviter de plaquer sur votre sujet du bac un autre sujet traitée pendant l’année, impliquant la même notion, mais pourtant différent.

« La liberté doit-elle être sauvée ? » est différent de « La liberté doit-elle parfois être sauvée ? » :

  • « Sauver » : le verbe est à définir.
  • « Doit-elle » : il s’agit d’une formulation typique de sujet.

Deuxième étape : la libre association

Il s’agit de noter spontanément les idées qui vous viennent à l’esprit en rapport avec la question du sujet. La question vous suggère une réponse, qui elle-même amène à une idée ; cette idée s’enchaine sur une autre et ainsi de suite… Surtout ne vous censurez pas ! Le « tri sélectif » des idées se fait dans un second temps. Au départ, l’objectif est d’amasser un maximum d’idées, de références et d’exemples.

Troisième étape : la conceptualisation

Cette étape est la plus complexe. Conceptualiser, c’est définir un terme de manière philosophique par rapport au sens courant que nous en avons, le sens du dictionnaire. Pour conceptualiser, il faut :

  • s’aider de l’étymologie quand on le peut. Ici, « liberté » vient de libertas , qui signifie « indépendance » et « libre pouvoir » ;
  • distinguer les différents domaines de réflexion dans lesquels la notion se retrouve : liberté politique, morale, métaphysique, religieuse ;
  • distinguer la notion des notions voisines et des notions contraires : liberté/individualisme, liberté/émancipation, liberté/servitude liberté/aliénation ;
  • énoncer les différents attributs de la notion, ceux qui sont évidents puis plus réfléchis :
  • « La liberté est un ressenti indéfinissable mais agréable » ;
  • « La liberté est la capacité à user de son libre arbitre » ;
  • mobiliser ses cours. La notion de liberté est conceptualisée de manière différente chez Hobbes, chez Spinoza ou chez Sartre ;
  • les repères au programme sont également utiles, ils comportent des distinctions relatives aux notions du programme.

Il est essentiel de conceptualiser. C’est en conceptualisant un terme que vous ferez apparaître les pistes de réflexions philosophiques qu’il vous faudra détailler dans votre développement.

Le type de sujet

Les questions du type : «  peut-on/peut-il  » interrogent sur :

  • la possibilité pratique . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on dispose des moyens techniques de faire telle ou telle chose ;
  • la possibilité morale ou le droit . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on a le devoir moral ou le droit juridique de faire telle ou telle chose.

Les questions du type : «  faut-il/doit-on  » interrogent sur :

  • la nécessité matérielle, le besoin . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si nous sommes contraints de X, à quel besoin répond X ;
  • l’ obligation morale, le devoir . Il s’agit de traduire le sujet en se demandant si notre dignité exige que X, si nous avons le devoir moral de X…

Pour les questions du type : «  pourquoi X/à quoi sert X  » :

  • il s’agit de mettre en évidence les raisons, les causes de X, ses buts et/ou son utilité . Il faut aussi poser la question de l’inutilité de ce X.

Ces réflexes de traduction, combinés à la compréhension des termes du sujet, aident à problématiser le sujet.

Pour notre sujet « La liberté doit-elle être sauvée ? », on peut donc se demander :

  • sommes nous contraints de protéger politiquement les libertés ?
  • À quel(s) besoin(s) répond notre volonté de protéger la liberté ?
  • Avons-nous l’obligation morale de combattre ce qui entrave nos libertés ?

La problématique

Pour structurer les idées récoltées, il faut ensuite cadrer une problématique. Pour cela, il faut déterminer deux réponses au sujet, et les mettre, d’une certaine manière, en compétition.

Répondre à la question du sujet ne consiste pas à opposer radicalement une première réponse et une deuxième réponse au sujet : vous vous contredirez vous-même et votre réponse globale sera incohérente. Ainsi, si vous dites tout d’abord que nous devons sauver la liberté parce qu’elle est menacée puis qu’il n’est pas nécessaire de protéger la liberté car elle n’est pas menacée, vous vous contredisez !

Il faut donc construire des réponses crédibles et consistantes , et cela demande un savoir faire particulier.

Proposer une première réponse et la questionner

Après avoir formulé une première réponse, il faut énoncer les implications de cette thèse, en se demandant ce qu’implique le fait de soutenir cette réponse . Trouvez des conséquences et formulez-les sous formes d’idées brèves, aidez-vous de la formule « si… alors… ». Il s’agit ensuite de questionner ces implications, puis d’associer les idées et références philosophiques pour amorcer l’argumentaire.

L’Homme doit sauver la liberté.

Si la liberté doit être sauvée alors c’est que la liberté est en danger. De quels dangers souffre la liberté ? Quels sont les dangers qui font obstacle à la liberté ? Existe-t-il des personnes (esclavage) / des politiques (tyrannie, totalitarisme) / des facteurs socio-culturels (déterminisme) / des désirs (Inconscient) qui nuisent à la liberté ? Quels dangers ruinent la liberté morale ? La liberté politique ?

C’est que nous ne sommes pas vraiment libres ou bien que nous sommes libres « en sursis ».

Pourquoi pouvons-nous affirmer que nous ne sommes pas libres ? D’un point de vue politique , certains peuples sont encore sous le joug de dictateurs. L’ONU est une organisation qui veille à la préservation des libertés de l’Homme, premier droit à sauver et préserver selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. D’un point de vue moral et politique , la notion de déterminisme vient confirmer que la liberté est menacée et que nous devons nous émanciper de bons nombres d’influences qui pèsent sur notre existence et la déterminent à notre insu. D’un point de vue métaphysique , Spinoza effectue une critique du libre arbitre montrant finalement que nous sommes dans une liberté illusoire.

Proposer une deuxième réponse à la question et la questionne

La liberté n’a pas besoin d’être sauvée.

Si la liberté n’a pas a être sauvée, alors c’est que nous avons le sentiment imprescriptible d’être libre. Comment se manifeste notre sentiment de liberté ? Que ressentons-nous ? La liberté ne se prouve pas, elle s’éprouve. C’est un sentiment agréable mais indéfinissable. C’est donc que la liberté fait partie de la nature de l’homme, elle est inhérente à la nature humaine. L’homme est-il libre par nature ? Rousseau l’affirme : l’homme naît libre même si partout il est sous les fers, sous le joug de ceux qui le gouvernent. Selon la Déclaration des droits de l’homme, les hommes naissent libres et égaux en droit. D’un point de vue moral, Sartre affirme le caractère imprescriptible de la liberté qui fait partie de l’essence de l’Homme.

C’est par le questionnement des réponses apportées au sujet que des idées philosophiques majeures sont mobilisées.

Formuler cette opposition sous la forme d’une alternative

  • Doit on penser que X et admettre que Y ou bien penser que … ce qui revient à …
  • Doit on penser que X alors que … ou bien penser Y mais alors … ?

Doit-on penser que la liberté est une valeur résolument en danger et considérer qu’elle est attaquée dans tous les domaines ou bien admettre qu’il persiste en l’Homme une part de liberté naturelle, inaliénable et indestructible, même s’il est bien difficile de l’exercer ?

Sans problématique, la dissertation n’a aucune orientation, aucune piste de réflexion n’est lancée. Une problématique consiste a rendre explicite le ou les problèmes qui sont contenus dans la question initiale, mais qui sont cachés.

Construire un plan

On ne peut pas appliquer un même type de plan pour tous les sujets. Nous présenterons donc ici trois plans possibles.

Plan thèse, antithèse, synthèse

Ce plan est appelé plan dialectique et s’effectue nécessairement en trois parties. La troisième partie, la synthèse, explique l’insuffisance des deux thèses précédemment opposées et résout la difficulté rencontrée. Mais il n’est pas toujours possible de procéder ainsi et selon le type de sujet, le plan dialectique n’est pas toujours pertinent.

Plan en trois parties avec deux thèses : l’opinion et la réfléchie

Il s’agit ici de présenter une première thèse, une opinion spontanée, puis de critiquer cette opinion en réfutant les arguments de la première thèse. La troisième partie consiste en la proposition d’une deuxième thèse, plus réfléchie.

I) La liberté est menacée en tous bords

II) Nous avons les moyens politiques et moraux de protéger nos libertés

III) Mais la liberté n’est-elle pas, au fond, une illusion ?

Plan qui conteste le sens de la question

Ce plan contient également trois parties. La première apporte une réponse. La deuxième partie la nuance ou la conteste. La troisième partie critique le présupposé du sujet.

La liberté est-elle une illusion rassurante ?

I) L’homme se croit libre mais ne l’est pas

II) La liberté est une croyance nécessaire au bon fonctionnement de la morale et de la justice

III) La liberté n’est pas une illusion mais elle est une conquête qui exige de l’engagement et du courage

  • Quel que soit le plan envisagé, ils progressent tous vers le même but : la résolution des problèmes liés au sujet.

La structure du devoir

La dissertation possède une structure, un squelette qui est toujours le même.

Introduction

L’introduction doit contenir un certain nombre d’étapes et avoir une longueur d’une demi page à une page. Tout d’abord, une accroche qui introduit la ou les notions du sujet mais surtout qui permet d’arriver à la problématique : un acte de la vie quotidienne, un événement historique, une scène de roman ou de film, un mythe, une citation… Tout ce qui amène à se poser la question du sujet est le bienvenu. On expose ensuite la problématique, puis l’annonce du plan.

Développement

Le développement, en deux ou trois parties, court sur trois à huit pages. Chaque partie se découpe selon le même schéma.

L’ idée directrice est la formulation d’une première réponse consistante à la question.

L’ argumentation doit ensuite contenir une progression logique (avec des connecteurs logiques),un travail de conceptualisation, des exemples, des références philosophiques ( on peut utiliser les idées, les arguments, les exemples d’un auteur philosophique, ou partir d’une citation) et des connaissances (en art, en science, en histoire).

Le bilan permet de revenir au sujet et d’y répondre partiellement.

Enfin, la transition permet de relancer la discussion afin de passer à la deuxième partie.

La conclusion, d’une demi page environ, doit répondre à la question initiale. Elle se fait en deux temps. Tout d’abord, il faut faire un bilan récapitulatif, expliquer le cheminement entre les différentes parties du devoir. Ensuite, on apporte une réponse claire et précise à la question posée.

Les fausses réponses du style « cela dépend des points de vue de chacun » ou bien « c’est une question difficile à laquelle on ne peut pas répondre » sont à bannir. De même, les ouvertures avec une question sans aucun rapport avec le sujet initial ne sont pas pertinentes.

Conclusion :

Rédiger une dissertation demande donc un travail en deux temps. Le temps du brouillon est nécessaire, mais aussi déterminant. Plus on interroge le sujet et pose clairement deux ou trois pistes de réflexion pour y répondre, plus le devoir sera réussi. C’est pourquoi il faut passer entre 1 h 30 et 2h sur le brouillon. Cependant, il ne faut pas rédiger tout le devoir au brouillon, seulement l’introduction. Le deuxième temps est celui de la rédaction, qui doit être soignée tant du point de vue de la forme que de l’expression écrite. La rédaction prend environ 2h.

logo digischool

MÉTHODO : comment bien rédiger sa dissertation de philosophie ?

Notre professeure de philosophie Pauline, te propose une fiche de conseils pour t’aider à rédiger une bonne dissertation de philosophie. Traditionnellement, l’épreuve de philo ouvre le baccalauréat chaque année, dure 4 heures, durant lesquelles les élèves dissertent ou commentent. Trouver un plan, définir les notions, problématique, définition des notions, exercice de conviction… Cet article t’aidera à connaître la méthodologie de la dissertation de philosophie sur le bout des doigts !

comment rédiger dissertation philosophie

  • Quelle méthode choisir
  • S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie
  • Entraîne-toi !

T’entraîner à la rédaction de sujets est la clé ! Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t’assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie.

Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte.

1. Quelle méthode choisir ? Quelle architecture de dissertation est la meilleure ?

Les méthodes de dissertation sont variées. Entre ce que t’a dit ton prof, ce que tu as vu sur le net, ce que tu as lu dans ton manuel, etc., il y a souvent de quoi se perdre ! Voici quelques conseils pour choisir entre toutes ces sources.

4 éléments universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie.

D’abord, il faut se rappeler que, si les méthodes sont différentes, il y a 4 éléments qui sont universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie :

  • Une problématique ;
  • Une réponse personnelle et argumentée à cette problématique ;
  • La définition détaillée et approfondie des termes du sujet ;
  • Un plan en trois temps.

Dans tous les cas, choisis la méthode avec laquelle tu te sens à l’aise et n’en change pas. Attention, la méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Je te donne un exemple de méthode, d’architecture, de nomenclature ci-dessous, attention quelques éléments dont tu dois te souvenir :

  • Les noms des parties ne doivent pas apparaître.
  • Le plan guide la hiérarchisation de ton analyse.
  • Tu dois introduire chaque partie par une phrase de transition.

Dans cet exemple de plan en 3 parties (voir ci-dessous), l’enjeu de la question sera de savoir dans quelle mesure le bonheur est le but de la politique .

La méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Partie 1 : qu’est-ce que le bonheur ?

  • Aspect universel 
  • Aspect singulier

Partie 2 : la politique, qui est la gestion des affaires publiques, ne semble donc pas devoir s’occuper du bonheur, qui finalement est quelque chose de propre à chacun.

  • Définition détaillée de la politique  
  • Si l’état prétend imposer sa conception du bonheur aux individus, il y a de fortes dérives totalitaires à craindre.
  • Mais s’il ne s’en occupe pas du tout alors la politique n’est qu’un instrument au service de quelques-uns .

Partie 3 : en réalité, la politique, si elle ne s’occupe pas directement du bonheur, doit cependant faire en sorte que chacun puisse le trouver. Elle doit assurer les conditions de possibilités du bonheur.

  • La politique doit permettre à l’homme d’être éduqué, soigné, etc.
  • La politique d’un état doit assurer la paix intérieure et la paix extérieure, faire en sorte que la vie sociale et le bien commun soient possibles.

2. S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie

Pour cet exercice, n’hésite pas à te faire des cartes mentales (mindmaps) colorées et personnalisées qui te permettront de mémoriser à long terme.

Je te donne un exemple ci-dessous :

Mindmap pour les cours de philosophie

Si tu as du mal à apprendre ton cours, et que tu as besoin d’aide, retrouve des cours synthétiques sur superBac ! Ces fiches sont rédigées par des professeurs certifiés.

 Tu trouveras aussi de nombreux cours et vidéos de notions sur la chaîne Youtube superBac by digiSchool .

3. Entraîne-toi !

Pour s’entraîner avec succès, il y a deux types d’exercices simples et ultra efficaces.

Entraînement à la dissertation n°1 : choisir – remplir – comparer

Choisir un sujet dont tu peux trouver le corrigé en ligne sur superBac. Par exemple, tu peux trouver : « La culture nous rend-elle plus humain ? »

Puis, remplir les étapes en écrivant seulement l’essentiel : définitions, références à un auteur, idée d’argument à mentionner, etc.

Problématique : …

Partie 1 : …

Partie 2 : …, partie 3 : ….

Enfin, comparer avec le corrigé proposé.

Le but n’est pas que tout soit absolument similaire mais que les éléments essentiels soient là : des définitions justes et complètes, des références judicieuses aux auteurs, une bonne méthodologie qui suit une logique de raisonnement, ainsi qu’une réponse personnelle.

Entraînement à la dissertation n°2 : l’exercice de conviction

Pour cet exercice, il vous faudra donc :

  • Choisir un sujet de dissertation de philosophie
  • Trouver la problématique de ce sujet
  • Trouver ta réponse personnelle
  • Argumenter ta réponse personnelle devant un auditoire : par exemple, un ou plusieurs membres de ta famille, et essaye de les convaincre que tu as raison.

Cet exercice te permet de mettre tes idées au clair , de sortir du côté un peu abstrait de la dissertation et de travailler en t’amusant .

De plus, il est fort probable que tes parents ou tes amis te répondent et argumentent à leur tour. Ce qui te permettra de voir des aspects du problème qui t’avaient échappés.

Une fois cet exercice fait, tu peux toujours t’amuser à remplir le plan à trou avec toutes les idées qui auront germé !

  • Le Parisien Étudiant
  • Palmarès des Lycées
  • Parcoursup 2024
  • Annuaire de formations
  • Guide des métiers
  • Universités
  • Salons étudiants
  • Brevet 2024
  • Résultats des examens
  • Résultats du Bac
  • Résultats du Bac techno
  • Résultats du Bac pro
  • Résultats du Brevet
  • Résultats du BTS
  • Exemple de CV
  • Lettre de motivation
  • Entretien d'embauche
  • Stage de 3ème
  • Etudiant entrepreneur
  • Rapport de stage
  • Argent - Prêts
  • Bourses d'étude
  • Logement étudiant
  • Contacter la rédaction
  • Le Parisien - À la une
  • 77 - Seine-et-Marne
  • 92 - Hauts-de-Seine
  • 93 - Seine-Saint-Denis
  • Val-de-Marne
  • Val-d'Oise
  • Transports IDF
  • Faits divers
  • Européennes 2024
  • Présidentielle 2027
  • International
  • JO Paris 2024
  • MMA - Arts martiaux mixtes
  • Pouvoir d'achat
  • Consommation
  • Entreprises & start-up
  • Vie de bureau
  • Environnement
  • Bien manger
  • Télévision & médias
  • Sorties IDF & Oise
  • Charente-Maritime
  • Eure-et-Loir
  • Haute-Garonne
  • Pyrénées-Orientales
  • Seine-Maritime
  • Le Parisien Week-end
  • Le Parisien Jardin
  • Le Parisien Jeux
  • Codes promo
  • Food-checking
  • Newsletters

Bac philo : la méthode pour la dissertation de philosophie

La dissertation de philosophie est sans doute l’une des épreuves les plus redoutées du bac. Voici nos conseils pour la réussir. Introduction, problématique, développement, conclusion, la dissertation obéit à certaines règles...

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la dissertation de philo' obéit à certaines règles. marcelsinge

À juste titre, l’épreuve de philo du bac angoisse de nombreux étudiants : malgré les apparences, il ne suffit pas de rédiger ce qu’il nous passe par la tête. Voici la méthode et règles à respecter pour bien réussir cette épreuve écrite.

Bac philo 2024 : l’épreuve aura lieu le mardi 18 juin au matin - consultez ici toutes les dates et horaires du bac 2024 .

David König - professeur de philosophie à l’ Institut Stanislas de Nice, auteur de nombreux ouvrages de philosophie ... vous donne ses conseils très pratiques pour réussir l’épreuve de philo.

Durant les premières minutes de découverte du sujet

  • Bien lire le sujet : définir les mots importants ; repérer les présupposés ; prêter attention aux conjonctions (et, ou, car…) ;
  • Rattacher le sujet aux notions et aux thèmes du cours : identifier les auteurs, les thèses et les exemples qui vont vous servir à appuyer chaque partie ;
  • Noter au brouillon ce à quoi vous fait penser le sujet ainsi que le plan que vous pourriez envisager, puis vérifier que ces pistes ne sont pas hors-sujet.

Bac philo dissertation : l’introduction

Structure de l’introduction

  • L’amorce : introduire le sujet par un développement, un exemple, une référence historique ou artistique, permettant d’illustrer la question.
  • Ce qui permet d’aboutir au libellé du sujet , qu’il faut citer tel quel.
  • La problématisation : après avoir brièvement défini les termes du libellé, il faut dégager le problème posé par le sujet (pourquoi la question se pose-t-elle ? quelles difficultés entraîne-t-elle ? y a-t-il un paradoxe ?). Une fois menée cette réflexion, il est possible de formuler la problématique qui guidera le devoir.
  • Préciser les enjeux : intérêt et portée de la question, conséquences éventuelles.
  • Annoncer le plan en privilégiant la formulation interrogative (« nous nous demanderons si… » au lieu de « nous verrons que… ») : l’introduction montre que le sujet soulève un problème (problématisation) et indique la manière dont on va le traiter (plan). L’introduction annonce sans conclure : elle ne doit pas résoudre d’emblée le problème.

La problématique

Le sujet pose un problème qui ne se réduit pas à la question formulée dans le libellé. Comment trouver la problématique ? Il suffit de se demander pourquoi la question se pose. L’analyse des termes du sujet doit permettre de dégager une problématique. Il y a une différence entre question et problème : la question appelle une réponse, le problème appelle une discussion. Une dissertation de philosophie est la discussion du problème contenu dans le sujet par l’analyse des différents concepts qu’il met en jeu. Il n’y a pas de réponse unique à une question : ce qui est attendu, c’est une réflexion personnelle argumentée illustrée par une culture philosophique générale qui déploie les enjeux et les différents aspects de la question. Le correcteur veut vous voir réfléchir.

Bac philo dissertation : le développement

Chaque paragraphe du développement doit idéalement avoir la structure suivante :

  • Formulation de l’idée directrice et argumentation qui prouve cette idée ;
  • Référence philosophique sous forme ou non de citation (avec commentaire) ;
  • Illustration éventuelle (référence littéraire, artistique ou exemple) ;
  • Bilan : impérativement écrire une phrase de synthèse récapitulative.

Le raisonnement mené dans le développement doit correspondre au plan annoncé dans l’introduction. Lorsque vous rédigez, demandez-vous si ce que vous êtes en train d’écrire a un rapport direct avec le sujet. Passez d’un paragraphe à l’autre de manière fluide et logique, en indiquant pourquoi on passe d’une idée à une autre (→ transition).

  • 1 paragraphe = 1 idée. Pour simplifier votre rédaction et la lecture du correcteur.
  • Les exemples et les citations doivent être correctement introduits et commentés.
  • Les exemples ne sont pas des arguments !

Les exemples et les citations doivent venir appuyer le raisonnement, et non l’inverse.

  • Il faut assurer le lien entre les différentes parties (et paragraphes) par des transitions.
  • Les parties ne doivent pas être interchangeables.

Il doit y avoir une gradation dans les parties, c’est-à-dire une progression de la pensée d’une partie à l’autre.

  • Écrivez simplement et lisiblement !

Dissertation bac philo : la conclusion

Conclure en deux temps :

  • Reprendre l’argumentation (« dans un 1er temps… dans un 2e temps… etc. »)
  • Prendre position (« Finalement, il apparaît que… »)

⟼ Pas de conclusion ouverte ! Vous risquez de poser une question que vous auriez dû traiter dans le développement ce qui laisserai une mauvaise dernière impression

Ne négligez pas la conclusion : elle donne l’impression finale du devoir.

Surtout : relisez votre copie et tâchez de corriger les fautes d’orthographe.

Consultez aussi

  • Comment entretenir sa culture générale ?
  • Les philosophes à connaitre dans le domaine de l’art
  • Comment bien conclure sa dissertation ?
  • Quand et comment commencer à réviser ?
  • Grand oral du bac : les conseils pour se préparer
  • Résultats du bac / bac pro / bac techno
  • Résultats du bac

Écoles à la une

Proposées par les écoles partenaires.

Affiche L'École Sécurité C-SRD undefined Paris

  • EXPLORER À propos de wikiHow Tableau de bord communautaire Au hasard Catégories

Connectez-vous

  • Parcourez les catégories
  • En savoir plus au sujet de wikiHow
  • Connexion/Inscription
  • Philosophie et religion
  • Philosophie

Comment faire une dissertation de philosophie

Cet article a été rédigé avec la collaboration de nos éditeurs(trices) et chercheurs(euses) qualifiés(es) pour garantir l'exactitude et l'exhaustivité du contenu. L'équipe de gestion du contenu de wikiHow examine soigneusement le travail de l'équipe éditoriale afin de s'assurer que chaque article est en conformité avec nos standards de haute qualité. Cet article a été consulté 28 442 fois.

La dissertation de philosophie est très différente des autres types de dissertation. L'essence d'une dissertation philosophique est que vous devez d'abord expliquer un concept philosophique, puis l'étayer ou le réfuter. En d'autres termes, vous devez comprendre parfaitement les concepts que vous lisez et devez exprimer votre propre point de vue afin d'analyser ce problème philosophique. Bien que la rédaction d'une dissertation en philosophie puisse s'avérer un exercice difficile, vous pouvez le faire si vous vous préparez bien et y consacrer beaucoup d'efforts.

Élaborer un plan

Step 1 Donnez-vous du temps.

  • Essayez de commencer à développer vos idées dès que vous recevez le sujet de votre essai. Notez toutes vos idées et utilisez un peu de votre temps libre pour réfléchir à ce que vous voulez écrire.

Step 2 Lisez tous les documents nécessaires.

  • Il est essentiel que vous compreniez parfaitement les concepts que vous avez lus pour pouvoir rédiger une dissertation efficace. Sinon, votre explication philosophique peut présenter des points faibles et votre argumentation peut ne pas être solide.

Step 3 Assurez-vous de bien comprendre le sujet.

  • Si vous ne comprenez pas clairement une instruction, demandez à votre professeur de vous l'expliquer.

Step 4 Pensez à votre lectorat.

  • Vous pouvez aussi considérer comme membre de votre lectorat toute personne qui a quelques connaissances en philosophie, mais qui a un point de vue différent du vôtre. Par conséquent, si vous allez présenter un terme ou un concept spécial, vous devrez le définir pour votre lectorat.

Step 5 Choisissez des références textuelles.

  • Utilisez uniquement une citation lorsque cela est nécessaire pour étayer votre point de vue.
  • Assurez-vous de donner une référence pour chaque citation ou passage paraphrasé. Essayez d'indiquer le nom de l'auteur et le numéro de page.

Step 6 Développez une thèse.

  • Par exemple, si vous voulez réfuter l'idée d'Aristote selon laquelle la beauté est liée à la vertu, vous devez justifier brièvement votre opinion. Une des raisons pour lesquelles vous réfutez cette idée pourrait être le fait que les personnes qui sont belles ne sont pas toujours vertueuses. Dans ce cas, votre thèse peut se résumer à ce qui suit : « L'idée d'Aristote selon laquelle la beauté est liée à la vertu est fausse, car les gens qui ne sont pas vertueux sont souvent beaux. »
  • La thèse doit être placée à la fin du premier paragraphe de votre essai.

Step 7 Exposez les grandes lignes de votre dissertation.

  • les idées pour l'introduction ;
  • les principaux points de l'argumentation ;
  • les principaux points de votre analyse avec des preuves ;
  • les contrarguments possibles ;
  • les idées pour la conclusion.

Rédiger la dissertation de philosophie

Step 1 Écrivez comme vous parlez.

  • Essayez de ne pas employer trop de mots superflus. Sinon, vos lecteurs auront du mal à comprendre le contenu de votre essai.
  • Avant d'utiliser de nouveaux mots, essayez de comprendre leur signification. Si vous souhaitez utiliser la fonction « Synonyme » de votre logiciel de traitement de texte ou un dictionnaire de synonymes en ligne, assurez-vous simplement de rechercher le sens des mots proposés avant de les inclure. Cette fonction ne vous proposera pas toujours des suggestions grammaticalement correctes ou équivalentes au mot original.

Step 2 Incluez dans l'introduction des détails pertinents.

  • Évitez d'introduire votre dissertation avec des formulations qui donnent un aperçu général du sujet, comme « Depuis la nuit des temps... » ou « Partout, les gens se sont demandés... » Abordez plutôt directement le sujet. Par exemple, vous pouvez commencer avec : « Aristote fait souvent une nette distinction entre la beauté et la vertu dans ses œuvres. »

Step 3 Expliquez votre argumentation.

  • N'ajoutez ou n'omettez aucun détail qui pourrait s'avérer précieux lorsque vous commencerez à philosopher. Sinon, votre professeur pourrait trouver votre argumentation moins efficace.
  • Tenez-vous-en aux détails pertinents. Si vous n'avez pas l'intention de réfuter des idées, ne les expliquez pas, sauf si elles sont absolument nécessaires pour comprendre votre point de vue  [13] X Source de recherche .

Step 4 Étayez votre thèse.

  • Une excellente façon de soutenir votre thèse est de puiser dans votre expérience personnelle des exemples pertinents ou de laisser place à votre imagination. Par exemple, si vous pensez que la beauté et la vertu ne sont pas liées, vous pouvez citer l'exemple d'un criminel reconnu que beaucoup de gens trouvent beau.

Step 5 Essayez d'anticiper les contrarguments.

  • N'essayez pas de réfuter tous les arguments pouvant contester vos opinions. Concentrez-vous sur les trois contrarguments principaux qui pourraient être soulevés.
  • Par exemple, si vous pensez que la beauté et la vertu ne sont pas liées, vous pourriez alors identifier un contrargument selon lequel certaines études ont démontré que certains hommes sont moins attirés par les femmes ayant des traits de personnalité indésirables, malgré leur beauté.

Step 6 Concluez votre document valablement.

  • Par exemple, vous pourriez expliquer ce que votre dissertation a proposé de plus ou la façon dont elle a contribué à faire avancer le débat philosophique  [17] X Source de recherche . Supposons que le sujet de votre dissertation est : « Que pensez-vous du concept d'Aristote selon lequel la vertu est liée à la beauté ? » Dans votre conclusion, vous pourriez discuter de la façon dont vos résultats illustrent la distinction que l'on fait de nos jours entre l'image et la personnalité.

Réviser son document

Step 1 Éloignez-vous de votre dissertation pendant quelques jours.

  • Si possible, prenez une pause d'au moins trois jours, mais sachez que le fait de prendre une pause de quelques heures avant de corriger votre document est toujours mieux que rien.

Step 2 Lisez votre travail en faisant attention au contenu et à la clarté.

  • Au moment de réviser une dissertation, lisez-la en vous concentrant sur son contenu. Vos arguments sont-ils solides ? Sinon, comment pouvez-vous les améliorer ? Tous les termes et concepts sont-ils clairs et faciles à comprendre ? Sinon, comment pourriez-vous les clarifier ?

Step 3 Faites lire votre devoir à une personne.

  • Demandez à un camarade de classe ou à un ami (de préférence quelqu'un qui est doué en rédaction) de jeter un coup d'œil à votre devoir et de vous donner son opinion.
  • De nombreuses universités disposent également de centres d'écriture où les étudiants peuvent prendre un rendez-vous pour avoir les impressions d'un tuteur en rédaction. En outre, vous pourrez y apprendre comment mettre au point des stratégies efficaces afin de réviser votre propre travail.
  • Vous pouvez également prendre rendez-vous avec votre professeur s'il est disposé à vous donner son avis avant de soumettre votre rédaction. Il vous suffit de demander un rendez-vous au moins une semaine avant la date limite. Sinon, votre professeur pourrait ne pas avoir le temps de vous rencontrer.

Step 4 Apportez des améliorations à votre travail avec une relecture.

  • Lors de la relecture, passez en revue votre dissertation et corrigez les coquilles, les erreurs grammaticales ou les autres fautes mineures avant d'imprimer et de soumettre votre travail. Essayez de lire à haute voix votre dissertation ou de lire en sens inverse chaque phrase. Marquez les erreurs que vous trouvez avec un surligneur ou un crayon.

wikiHows en relation

ouvrir vos chakras

  • ↑ http://www1.cmc.edu/pages/faculty/AKind/Intro01s/writing.htm
  • ↑ http://philosophy.fas.harvard.edu/files/phildept/files/brief_guide_to_writing_philosophy_paper.pdf
  • ↑ http://www.mit.edu/~yablo/writing.html

À propos de ce wikiHow

l'équipe de wikiHow

Cet article vous a-t-il été utile ?

Articles en relation.

ouvrir vos chakras

Abonnez-vous à la newsletter gratuite de wikiHow !

Des tutoriels utiles dans votre boitier de réception chaque semaine.

Suivez-nous

wikiHow

  • À propos de wikiHow
  • Contactez nous
  • Plan du site
  • Termes et conditions
  • Politique de confidentialité
  • Do Not Sell or Share My Info
  • Not Selling Info

Abonnez-vous pour recevoir la

newsletter de wikiHow!

dissertation philosophique comment faire

  • Mastères spécialisés, MBA, MSc
  • Ecoles de commerce
  • Ecoles d'ingénieurs
  • Ecoles d'art, design et audiovisuel
  • Sciences Po
  • Universités
  • Hôtellerie - Restauration
  • Numérique, Communication et journalisme
  • Santé - Médecine - Social
  • Révisions du bac
  • Simulateurs du bac
  • Corrigés du bac
  • Orientation au lycée
  • Choix des spécialités
  • Actus du bac
  • Résultats du bac
  • Corrigés du brevet
  • Révisions et quiz du brevet
  • Résultats du brevet
  • Actus vie étudiante
  • Finance - Budget - Logement
  • Travailler à l'étranger
  • Annuaire des écoles d'ingénieurs
  • Annuaire des écoles d'arts
  • Annuaire des écoles spécialisées
  • Annuaires des prépas et BTS
  • Annuaire des écoles paramédicales et sociales
  • Annuaire des IEP
  • Annuaire des universités
  • Annuaire des CNAM et des écoles à distance
  • Je suis collégien
  • Je suis lycéen

Comment rédiger une dissertation de philosophie ?

Comment rédiger une dissertation de philosophie ?

Cette année, l'épreuve de philosophie du baccalauréat se déroule le mercredi 14 juin 2023 à 8h. Le Figaro Etudiant revient sur la méthode à suivre afin de réussir sa dissertation pour les élèves qui auront choisi cette épreuve à l'écrit. Pour plus de détails sur le déroulé des épreuves de philosophie au bac, consultez notre article dédié .

Comment faire l'introduction d'une dissertation philosophique ?

Dans l'introduction, vous devez définir chacun des termes de la question au sens philosophique. Si on prend l'exemple d'une question comme : "Le langage peut-il tout exprimer ?" , vous devez donner la définition commune mais aussi philosophique du langage (car c'est une notion du programme). Vous devez aussi vous interroger sur l'utilité de l'adverbe "tout", sur l'étymologie et la signification du verbe "exprimer" et sur la fonction et la signification du prédicat "peut" (du verbe "pouvoir", qui renvoie donc à l'idée d'une possibilité, d'une intrication). Vous devez ensuite reformuler la problématique selon les définitions que vous avez établies et présenter le plan que vous allez développer.

Quelles sont les parties d'une dissertation philosophique ?

La structure du développement d'une dissertation prend la forme d'une réflexion argumentative qui se décompose en trois grandes parties. : 

  • L'hypothèse , dans laquelle vous allez dans le sens de la problématique et établissez une hypothèse que vous développez à l'aide d'arguments ;
  • La réfutation de l'hypothèse . Encore une fois, avec des arguments, vous allez démontrer les limites de la pensée des auteurs de votre première partie ;
  • La solution . Vous devez proposer un moyen de surmonter, d'outrepasser la problématique initiale pour montrer comment on peut tenter de répondre à la question posée, toujours de manière philosophique.

Ces grandes parties se décomposent, elles-mêmes, en sous parties (au nombre de trois, idéalement).Chacune de vos sous-parties représente un argument , que vous adossez à un auteur , et que vous exemplifiez de manière concrète . Pour prendre l'exemple du sujet "Le langage peut-il tout exprimer ?" , vous pouvez utiliser l'argument selon lequel l'intégralité de nos interactions passent par le langage, puisque c'est le fondement même de notre rapport à la réalité, c'est le langage qui nous permet de définir les choses et de communiquer avec autrui. Même la manière dont nous bougeons nos mains est qualifiée de "langage corporel" ( argument ).  C'est ce que défend Friedrich Hegel, dans Propédeutique philosophique ( auteur , le nom de l'œuvre n'est pas obligatoire). Selon lui, tout passe par le langage, il s'agit de "l'œuvre de l'imagination qui a le plus d'extension". Ainsi, "le langage consiste en mots qui ne sont rien d'autre que des signes de pensée" ( thèse de l'auteur ). Par exemple, la petite voix que l'on a dans notre tête, qui nous fait dire que nous pensons à quelque chose. Il ne s'agit en fait que de notre pensée qui est mise en forme grâce au langage ( exemple concret ).

Comment conclure une dissertation de philosophie ?

Dans la conclusion, vous ne devez pas résumer ce que vous venez de dire, mais expliquer votre solution à la problématique que vous avez formulée dans votre introduction. Ces éléments de réponse, vous les avez grâce à vos grandes parties et vos arguments. Vous ne devez pas citer vos parties mais plutôt montrer comment elles s'articulent de manière logique pour répondre à la question initiale que vous avez reformulée pour créer une problématique. Enfin, terminez votre dissertation par une question d'ouverture, qui permet de poursuivre la réflexion. Pour rester sur notre exemple initial, on pourrait conclure par :  "Dans quelle mesure l'ineffable existe-t-il ?"

Bac de philo

  • Commentaire de texte bac de philo
  • HLP : tout savoir sur la spécialité Humanités, littérature et philosophie

Les classements

  • Classement des écoles de commerce
  • Classements des écoles d'ingénieurs
  • Classement des prépas
  • Classement des BTS
  • Classement des lycées
  • Classement des bachelors

Les établissements

  • Aix-Marseille université
  • Université de Lorraine
  • Université Paris Saclay

Les résultats

  • Oui si sur Parcoursup : comment répondre à cette option
  • Dossier Parcoursup
  • Dates de Parcoursup : le calendrier complet
  • Liste d'attente sur Parcoursup : comment ça marche ?

Type d'établissements

  • Ecoles d'art
  • Ecoles d'ingénieur
  • Ecoles spécialisées
  • Lycée (CPGE, BTS, etc.)

Les marques Éducation FCMS

  • Campus Channel
  • Kelformation
  • Figaro Étudiant Pro

Inscription à la newsletter

En validant, j'accepte la politique de confidentialité

Nous suivre

Apprendre la philosophie

Découvrir la philosophie pas à pas

Comment réussir le développement de la dissertation de philosophie

Bienvenue sur Apprendre la philosophie ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon livre qui vous explique comment réussir votre épreuve de philosophie au bac : cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂

Bienvenue sur Apprendre la philosophie ! Comme ça n'est pas la première fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute lire mon livre qui vous explique comment réussir votre épreuve de philosophie au bac : cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂

Aujourd’hui, je vous explique comment réussir le développement de la dissertation de philosophie.

Admettons que vous ayez à traiter le sujet : Sommes-nous réellement libres ?

Vous avez fait un plan en trois parties et vous commencez votre deuxième partie où vous voulez défendre que nous ne sommes pas réellement libres. Vous devez donc développer votre 1er sous-partie. (Sachant qu’il doit y en avoir au moins 2 par grande partie).

Bien comment le développement de la dissertation de philosophie.

Vous devez commencer par énoncer l’idée que vous allez défendre suivie d’un argument pour justifier votre idée.

Cela peut donner :

« Nous allons voir à présent que nous ne sommes pas réellement libres car nos choix sont en fait déterminés par le milieu social dans lequel nous évoluons. »

Evidemment, ça n’est pas suffisant, à présent il faut expliquer votre argument car même si ce que vous dites vous paraît évident, ça ne l’est pas pour les autres. Il faut donc maintenant expliquer votre argument. C’est à ce stade que beaucoup d’élèves sèchent un peu. Que faire concrètement ?

Expliquer dans une dissertation c’est faire deux choses : clarifier et justifier

Pour clarifier , il faut essentiellement définir ce dont vous parlez. Ici, il faudra définir « déterminés », « milieu social » et préciser en quel sens vous avez pris « liberté ». Sur les différents sens possibles de la notion de liberté, je vous renvoie à cette vidéo .

Donc je reprends le développement et je précise en gras ce que je fais :

(« Nous allons voir, à présent, que nous ne sommes pas réellement libres car nos choix sont en fait déterminés par le milieu social dans lequel nous évoluons. »)

« En effet, nous pouvons nous croire libres, car notre capacité de faire des choix, c’est-à-dire notre libre arbitre, nous donne le sentiment que nous sommes à l’origine de nos décisions. (définition du sens de liberté dont je parle ici : le libre arbitre) . Mais, en réalité, cette liberté n’est qu’une illusion car nos choix sont déterminés c’est-à-dire ici influencés ou causés par notre milieu social. ( Définition de « déterminés » ). Cela signifie que nous seul et notre raison ne sommes pas à l’origine de nos choix. (reformulation de l’argument d’une autre manière toujours pour clarifier) Ce qui cause nos choix, c’est aussi la pression souvent inconsciente de notre milieu social c’est-à-dire de notre famille, nos amis, notre entourage d’une manière générale. » ( définition de milieu social ).

Donc vous l’avez compris clarifier c’est beaucoup définir et parfois reformuler ce que vous dites d’une autre manière.

Prendre un exemple :

Pour clarifier encore un peu plus vous pouvez prendre un exemple, c’est à dire un cas particulier qui illustre la pertinence de votre argument

Ici cela peut donner :

Par exemple, nous pouvons penser qu’un élève de terminale qui doit choisir les études dans lesquelles il veut s’engager peut être influencés par sa famille. Sans doute que la profession de ses parents et les idées qu’ils ont sur ce qu’est un « bon métier » vont peser dans sa décision consciemment ou inconsciemment.

Bien donc pour le moment vous avez clarifié votre argument en définissant – reformulant et en prenant un exemple.

Justifier votre argument

A présent vous pouvez et devez aller encore plus loin en justifiant votre argument. Cela signifie que vous devez dire pourquoi votre argument est pertinent et énoncer des preuves.

Quel type de preuves utiliser en philosophie ? le plus souvent vous pouvez justifier votre argument en faisant référence au raisonnement d’un auteur vu dans votre cours, mais vous pouvez aussi faire références à des études scientifiques par exemple.

Cela va donc donner :

« Le sociologue français, Pierre Bourdieu, a ainsi montré que chaque famille possède un capital culturel, un capital social et un capital financier. Le capital culturel c’est les connaissances et l’intérêt pour la culture de la famille. Le capital social correspond au réseau de relation auquel la famille peut faire appel et le capital financier c’est l’ensemble des biens qu’elle possède. ( définition des concepts de l’auteur ) . Or, selon Bourdieu, ces différents capitaux de la famille et la richesse de ces capitaux vont avoir une grande influence sur les membres de la famille. Par exemple, il sera plus facile pour un adolescent d’obtenir un stage dans le secteur de la mode si sa famille connait des personnes dans ce secteur. Ainsi, le réseau de sa famille va lui offrir des possibilités de choix que tout le monde n’a pas. C’est ce qui explique, pour Bourdieu, que statistiquement beaucoup d’enfants choisissent des professions similaires ou proches des professions de leurs parents. »  ( développement de la référence )

J’attire votre attention sur le fait qu’ il n’est pas suffisant de dire « l’auteur dit ça », il faut que vous expliquer pourquoi il le dit c’est-à-dire comment il justifie son idée. C’est ce que je viens de faire ici rapidement, mais il serait possible de développer davantage.

Une fois que vous avez justifié votre argument, il ne vous reste plus qu’à conclure votre sous-partie en rappelant rapidement en quoi ce que vous venez de dire répond bien au sujet.

Cela donne :

« Ainsi, les moyens financiers, la culture et le réseau de la famille influencent grandement les choix que font ou peuvent faire les membres de cette famille. C’est pourquoi, on peut considérer que nous ne sommes pas réellement libres car notre milieu social influence nos choix. » ( rappel du sujet et de la réponse que vous apportez)

Structure finale de la sous-partie :

  • Enoncer la thèse et son argument
  • Expliquer l’argument en définissant les termes employés et en reformulant si besoin
  • Prendre un exemple
  • Justifier votre argument en apportant une preuve (raisonnement d’un auteur, études scientifiques, sociologiques, psychologiques etc)
  • Rappeler en quoi ce que vous venez de dire répond au sujet

Voilà pour cet article sur le développement de la dissertation de philosophie. J’espère qu’il vous aidera à bien développer vos sous-parties. Pour davantage de conseils de méthode sur la dissertation, vous pouvez consulter cette page.

Articles similaires

Laissez un commentaire annuler la réponse..

Dictionnaire de philosophie en ligne

Comment faire un plan de dissertation ?

Comment faire un plan de dissertation de philosophie ? Comment construire une grande partie, une sous partie ou une transition ? Cet article explique la méthode et les erreurs à éviter.

Scan d'une vieille page de cahier lignée, vierge et légèrement rosée

La base : 3 parties, 3 sous-parties

Un plan de dissertation a toujours la même structure : 3 grandes parties, qui contiennent chacune 3 sous parties. C’est le plan le plus courant et bien souvent le seul enseigné. Si en théorie on peut s’en écarter, en pratique ce n’est presque jamais une bonne idée.

Certains professeurs évoquent des plans en 2 ou en 4 parties, mais il est rare qu’ils aillent jusqu’à les utiliser couramment ou à proposer une méthode les concernant. Le plan 3×3 est de fait celui auquel s’attend votre correcteur et le seul vraiment en usage.

Une dissertation de philo contient donc 9 sous-parties. Chacune d’elle contient une idée, quelque chose que vous allez affirmer. Retenez donc que vous n’avez besoin que de 9 idées pour faire une dissertation. C’est à la fois très peu et beaucoup.

Si vous vous préparez un concours comme le CAPES de philosophie, votre plan sera plutôt un 3x3x2. Chaque sous-partie aura alors des sous-sous-parties et il vous faudra 18 idées pour remplir votre devoir.

Construire une grande partie

Voir aussi → Comment trouver la problématique ?

Une grande partie est une section de la dissertation qui étudie le problème posé et tente d’y répondre. Chaque grande partie a une unité, c’est-à-dire une cohérence interne : elle ne part pas dans toutes les directions.

Cette unité s’appuie sur un des points suivants (au moins) :

  • l’aspect étudié dans la partie (moral, esthétique, etc.)
  • la façon dont on l’étudie (point de vue collectif, individuel, etc.)
  • le sens des mots employés

Exemple . En philosophie, on peut aborder l’idée de temps dans son aspect scientifique ou son aspect métaphysique . On peut parler du temps vécu individuellement ou du temps collectif, celui de l’ Histoire . On peut s’intéresser au temps mesuré par les montres… ou au temps comme timing , comme bon moment pour agir.

Si l’on veut que tout ça reste compréhensible, il ne faut parler que d’une seule chose à la fois. Votre grande partie va donc choisir un axe qui fera son unité. Au sein de cette partie, vous ne parlerez que du temps en « ce sens là », et les autres sens seront abordés ailleurs dans la copie. Votre plan étudiera donc 3 axes afin de résoudre le problème posé.

Là encore, les choses sont plus complexes si vous préparez un concours. Vous pourrez choisir un sens du mot pour faire l’unité de la grande partie, et travailler ce sens sous différents points de vue (collectif, individuel) au sein des sous-parties (par exemple).

Construire une sous-partie

Article détaillé → Comment faire une sous-partie ?

Une sous-partie contient 2 éléments : une idée et une raison d’accepter cette idée. C’est la brique de base de votre propos et de votre plan : elle doit affirmer quelque chose clairement, sans détour, et donner une raison de vous croire. En pratique, on commence toujours par trouver des idées et des arguments. C’est seulement après qu’on les range dans des grandes parties. D’où l’importance d’avoir le plus d’idées possibles, pour ne garder que les plus solides philosophiquement.

Ce que vous affirmez dans une sous-partie doit avoir « quelque chose de vrai » auquel vous ne renoncerez pas, même à la fin de votre devoir. Vous ne devez jamais poser une idée et la rejeter complètement trois paragraphes plus loin.

Vous pouvez la nuancer, la préciser ou la critiquer, mais pas l’abandonner à 100%. Une dissertation ne contient que 9 idées : ne perdez pas de temps à parler d’une chose pour dire ensuite que c’était complètement faux.

Construire une progression

Une dissertation de philo est en partie notée sur sa progression. Votre réflexion doit progresser : votre point d’arrivée doit être plus abouti intellectuellement que votre point de départ. Ce que vous affirmez au début va être nuancé, complété et enrichi tout au long du devoir.

Une méthode facile pour créer de la progression est de critiquer ce qu’on a dit plus tôt dans la copie. On s’aperçoit que ce qu’on a affirmé :

  • était un peu trop simple
  • ne prenait pas en compte un point important
  • utilisait un argument insuffisant
  • ou toute autre limite…

Il ne s’agit pas de rejeter ce qu’on a dit, mais de reconnaître que ça n’était pas suffisant, que ça avait des limites. Ce n’était pas faux ou absurde, c’était imprécis ou valable uniquement dans certains contextes, etc.

Un moyen très mécanique de créer de la progression est d’organiser chaque grande partie de la façon suivante :

  • une critique de cette idée
  • une nouvelle idée ou version plus riche de l’idée de départ

Avec cette méthode, vous êtes certain que votre copie progresse. Votre plan est toujours le même, quel que soit le sujet. Vous savez toujours quelle est la structure interne de vos grandes parties.

Bien sûr, cela peut conduire à des copies plus pauvres, car vous n’avez pas autant d’idées originales et variées. Mais pour débuter en dissertation, ça mérite d’être essayé. Vous pourrez ensuite vous améliorer.

Encore une fois, les plans de concours de philo sont un peu différents. Dans un 3x3x2, chaque sous-partie est composée de 2 idées : 1 idée originale (c’est la 1re sous-sous-partie) et 1 critique de l’idée de départ (la 2e sous-sous-partie ).

Faire une transition

La transition est la dernière étape de certaines grandes parties. Après avoir fini la 3e sous-partie, on présente une limite qui justifie qu’on change d’axe, qu’on aborde un nouvel aspect du sujet ou qu’on l’étudie sous un angle différent.

La transition n’est utile qu’à la fin de la 1re et de la 2e grande partie. En fin de 3e grande partie, il n’y en a pas besoin. À ce stade, vous avez déjà tout dit et il n’y a pas de nouvelle grande partie à annoncer. Passez directement à la conclusion .

Notez qu’il n’y a pas besoin de transitions entre les sous-parties d’une même grande partie. Avec la méthode ci-dessus, on passe d’une idée à sa critique, puis au dépassement de cette critique. Il n’est pas utile d’expliquer ce passage au moyen d’une transition : c’est le contenu même de la sous-partie qui fournit l’explication.

Les erreurs à éviter

Ne pas faire de plan . Une dissertation de philo doit résoudre un problème intellectuel. Le plan est le descriptif de chacune des étapes qui mènent cette résolution. Pas de plan = pas résolution.

Travailler sans brouillon . Vous avez un brouillon avec la problématique, les idées, les arguments et les transitions. Vous ne pouvez pas rédiger un texte qui articule clairement 9 idées si vous n’avez pas déjà tous les éléments à portée de main dans un plan détaillé.

Faire un plan de dissertation à 2 ou 4 parties. Ces plan font appel à une méthode profondément différente. Ce ne sont pas des variations du « 3×3 » avec juste une partie de moins ou de plus. Ils sont à proscrire si vous ne connaissez pas leurs méthodes.

Penser en « thèse / antithèse / synthèse » . On résume souvent la structure de la dissertation par cette formule célèbre. La 1re grande partie serait la thèse : on y affirme une idée principale. La 2e partie s’opposerait à cette idée : ce serait l’antithèse. Enfin, le dernier temps réconcilierait les deux en dépassant la contradiction.

Oubliez ce modèle : il est caricatural et empêche de réfléchir sérieusement. Il laisse croire que la dissertation consiste à dire une chose, puis son contraire, et à ensuite bricoler un mélange des deux. Ce n’est pas un hasard si on le ridiculise en disant « thèse / antithèse / foutaise » ou en le réduisant à « oui / non / peut-être ».

De plus, une grande partie n’a pas d’idée principale, de thèse qui ferait l’unité de la partie et qu’on défendrait tout du long des 3 sous-parties. On l’a vu, une grande partie a un axe qui permet d’organiser les idées, pas une sorte de « super-idée » qui serait à la fois partout et nulle part dans la partie.

Donner un titre à ses grandes parties au brouillon . Quand on fait un plan détaillé, on est tenté de donner un titre à ses grandes parties. Ça donne l’impression d’avancer, mais pas du tout. Un titre n’est pas une idée.

Un bon plan détaillé, c’est une phrase qui exprime une idée et en dessous plusieurs phrases qui expliquent pourquoi cette idée est bonne. Quand vous avez ça pour chaque sous-partie, tout est fait.

Dernière modification :

Publication initiale :

Dicophilo soutient ces associations et projets :

  • Zero Waste France , pour réduire notre impact écologique
  • Framasoft , pour dégoogliser Internet
  • L’éthique minimale de Ruwen Ogien
  • La Quadrature du Net , pour nos libertés numériques

Ces liens sont mis là gratuitement.

En Khâgne

Méthode de la dissertation de philosophie

 alt=

  • Comment suivre ces conseils ?

Introduction

  • Principes fondamentaux
  • Réfléchir au brouillon
  • Nuances importantes
Cet article essaie de donner les bases de la méthode de dissertation de philosophie dans le supérieur. C’est un projet ambitieux, et je n’ai aucune prétention à l’exhaustivité : les principes que je présente sont simplement le fruit de mon expérience en prépa A/L et en licence 3 de philosophie.

Comment suivre ces conseils ?

Voir une méthode aussi longue peut être très décourageant, surtout si on essaie de la lire d’une traite. En fait, je pense que tout consulter d’un coup serait même contre-productif, car la progression méthodique doit se faire petit à petit : modifier sa manière de faire demande une attention constante aux éléments qu’on veut corriger. On ne peut être partout à la fois.

Alors comment faire avec cet article ? La première chose est de comprendre que l’ambition ici n’est pas de révolutionner ta manière de voir la dissertation de philosophie, ni de donner une recette magique : il faut construire sur ce que tu connais déjà. Si tu consultes cette page, c’est sûrement que tu as au moins une petite idée de ce qu’est une dissertation de philosophie. Cette conception préalable, il ne faut surtout pas l’abandonner totalement, sinon cela signifierait repartir à zéro. Tu connais forcément des choses pertinentes et justes sur la méthode de philosophie, même si tes notes sont basses.

Le but de cet article est donc de tendre à l’exhaustivité pour te laisser y piocher des choses en fonction de tes difficultés personnelles. Il est structuré avec des petits titres, ce qui permet d’aller directement au point que l’on recherche (soit parce qu’il a été mentionné par un de nos professeurs dans une correction, soit parce qu’on estime qu’on doit s’y améliorer). La consultation de cette page doit donc à mon avis être fractionnée pour permettre l’application spécifique des conseils qui sont donnés afin de les intégrer à sa pratique actuelle de la dissertation.

Je le répète encore une fois, car c’est à mon avis le plus important : il ne faut pas consulter cet article pour refonder sa pratique de la philosophie et repartir de zéro en suivant ces conseils. Au contraire, mieux vaut s’approprier les éléments de cette page pour compléter et corriger ses acquis : ce sera beaucoup plus efficace et beaucoup plus personnel.

La spé Histoire des arts (AL/LSH)

L’ismapp, l’ehess, les écoles de commerce, méthode du commentaire littéraire.

La dissertation de philosophie est peut-être celle qui pose le plus de problèmes de méthode en général. En effet, c’est souvent ce que les professeurs déplorent à chaque correction : les élèves n’ont pas su faire de bonnes problématiques, n’ont pas su analyser les exemples, ont mal construit le plan, mal géré les transitions, etc. Comparée à la dissertation de lettres, d’histoire, de musique ou de théâtre, la dissertation de philosophie demande peut-être un volume moins important de connaissances : la difficulté est pour ainsi dire déportée de la restitution à l’articulation des idées. Si votre plan en histoire comporte un petit vice d’organisation, ce sera beaucoup moins grave qu’en philosophie, où la structure est absolument essentielle : si les idées ne s’enchaînent pas correctement, l’argumentation perd toute sa force. C’est pourquoi travailler la méthodologie en philosophie est extrêmement utile pour faire progresser tes notes, surtout si tu remarques qu’elles ne reflètent pas ta maîtrise du cours. Cela étant posé, rentrons dans le vif du sujet : je commencerai par présenter les principes fondamentaux qui doivent guider la réflexion dissertatoire, avant de te donner des pistes à la fois pour la réflexion au brouillon et la rédaction.

Un élève de l’ENS t’explique tout ce que tu dois savoir sur cette spé.

Après avoir passé deux en prépa littéraire, elle présente l’école qu’elle a intégré sur concours : l’ISMAPP, ou Institut Supérieur du Management Politique et Public.

Emma, en master 1 d’études politiques à l’EHESS après trois ans de prépa littéraire au lycée Fénelon, te présente l’EHESS et les spécificités de cette école entièrement tournée vers la recherche.

Principes fondamentaux de la dissertation de philosophie

Ces principes donnent les grandes lignes de ce qu’on cherche à faire quand on écrit une dissertation de philosophie. En réalité, ils ne sont pas si évidents : vérifier qu’on les applique bien peut aider à dépasser certains blocages.

Orientation vers un problème

C’est le principe le plus important : toute la pensée pendant l’exercice doit être orientée vers la recherche ou la résolution d’un problème. Tant qu’on n’a pas de problème, on en cherche un, et une fois qu’on l’a trouvé, on doit tout faire pour le résoudre. Mais qu’est-ce qu’un problème ? Une question à laquelle on ne sait pas répondre de manière évidente et qui semble nécessiter une réflexion philosophique pour être traitée. J’expliciterai quelques principes pour tenter de trouver un problème intéressant à partir d’un sujet, mais ce qu’il faut bien retenir c’est que ce dernier constitue et conditionne tout l’intérêt de la réflexion : si tu prends une question dont la réponse est trop évidente, le correcteur va s’ennuyer autant que toi ; pire, si tu prends une question non pertinente, tu feras un hors-sujet. Et si tu ne fais pas bien attention à répondre à la question précise posée en introduction et aucune autre, tu risques également un grand manque de cohérence. Trouver et résoudre un bon problème pourrait être résumé par un principe de pertinence : pertinence du questionnement par rapport au sujet et pertinence des thèses avancées par rapport au problème trouvé.

Principe de non évidence

Même si je l’ai déjà mentionné rapidement ci-dessus, il n’est pas inutile de répéter que le caractère non trivial et non évident du problème fait tout le sel de la copie. Si tu poses une question à laquelle n’importe qui répondrait sans hésiter, c’est que cette dernière n’a pas sa place dans la dissertation de philosophie – sauf si tu montres que la réponse qui paraissait très évidente ne l’est pas, et que tu présentes des alternatives ensuite – . Personne ne prendrait le temps d’écouter quelqu’un qui écrit 15 pages pour justifier le fait qu’il faut emporter un parapluie quand le temps se couvre ; Pour évaluer l’évidence de sa question, il suffit de prendre un tout petit peu de recul et se demander si la réponse vient rapidement sans grande réflexion.  Je reviendrai bien entendu sur les façons de mettre en pratique ce principe.

Principe de justification

Ce principe a davantage trait à la structure des idées présentées dans la dissertation : ces dernières doivent non seulement être vraies, mais aussi montrer pourquoi elles le sont. En effet, comme les thèses en philosophie sont souvent peu évidentes, il est impossible de se contenter de les affirmer sans argumenter afin de convaincre le lecteur de leur donner du crédit. La justification ne doit surtout pas prendre la forme d’un argument d’autorité, ou se présenter comme une métaphore ou une analogie. Ces deux procédés peuvent être utilisés, mais ils ne sont pas logiquement valides : ils serviront dans ce cas uniquement la bonne intelligibilité du propos (ce qui n’est pas à négliger) sans se substituer à une bonne argumentation. Je reviendrais également sur le principe de justification dans la partie rédaction.

Principe de spécificité

Un des grands écueils qui était le mien dans mes premières dissertations était de traiter le sujet de manière trop générale : je trouvais un problème très large, puis je présentais des idées très abstraites, et enfin je me passais de donner des exemples. Évidemment, le résultat faisait peur à voir : certes, mon développement avait un rapport avec le sujet, mais ce que j’écrivais n’était pas assez précis pour rester intéressant. Quand on ne manipule que des généralités, on finit par penser à côté de ce qui est vraiment problématique et qui demanderait le plus d’attention. C’est pourquoi il faut garder en tête un objectif de spécificité dans la formulation du problème, des thèses, et des exemples. Comment cela se caractérise-t-il concrètement ? Dans le cas du problème, cela revient à se demander si la question qu’on pose n’aurait pu être posée à partir d’un autre sujet de dissertation : si c’est le cas, cela signifie souvent que le problème trouvé est trop large, qui ne capture pas l’essence problématique des concepts spécifiques présentés par le jury. Dans le cas des thèses, cela revient à se demander si leur présentation dans la copie est bien orientée vers la résolution de notre problème et uniquement à celui-ci : si ce n’est pas le cas, c’est sûrement qu’on pourrait les préciser davantage afin d’améliorer l’intelligibilité de notre propos. Il en va de même pour les exemples : ils doivent être orientés vers l’illustration d’une thèse bien spécifique.

dissertation philosophique comment faire

Ce cher René Descartes, si célèbre pour sa méthode (Jan Baptiste Weenix, Portrait de René Descartes , vers 1648). Quel beau front !

Sara, qui a intégré l’EDHEC après une khâgne A/L classique, t’explique comment entrer en école de commerce.

Liste des fiches en Littérature

Cet article liste toutes les fiches de littérature que tu peux nous demander gratuitement, et détaille la manière de les obtenir. 

Réfléchir au brouillon :

Quand on est face à sa feuille blanche et aux quelques mots du sujet, il est souvent difficile de savoir par où commencer. Les concepts donnés dans cette section sont ordonnés de manière à constituer des étapes potentielles de réflexion : ces dernières fonctionnent très bien dans mon expérience, mais quelques modifications sont certainement possibles. Le but ici est en effet davantage de rendre compte de la subtilité analytique nécessaire pour préparer le plan de la dissertation. Considérer ces étapes dans leur ensemble permettra notamment de trouver les failles potentielles dans son approche de l’exercice.

Analyse des notions :

Il est important de commencer par analyser les notions, c’est-à-dire les différentes composantes du sujet. Tout d’abord, les notions ne correspondent pas toujours à des mots : en effet, le sujet comporte souvent différentes échelles d’analyse auxquelles il faut prêter attention. Si on prend le sujet « Les merveilles de la technique », il est facile de comprendre que « merveilles » et « technique » sont des notions à analyser. Il est déjà moins facile d’analyser les déterminants « les » et « la ». Et il est encore moins facile de compléter ces analyses par une étude de l’unité lexicale « merveilles de la technique ». Pourtant, cela est nécessaire, car il ne suffit pas de trouver les définitions des merveilles, les définitions de la technique pour ensuite les combiner arbitrairement : l’analyse philosophique prend tout son sens quand on comprend la signification et les implications nouvelles des deux notions quand elles sont associées de la sorte. Bien sûr, tous les sujets ne présentent pas de telles unités lexicales, comme le sujet « l’homme est un loup pour l’homme », ou « l’artificiel ».

Comment donc analyser les notions du sujet après les avoir reconnues ? Un bon point de départ peut être de poser des définitions en se servant non seulement de notre intuition, mais aussi des définitions spécifiques données par des philosophes. On peut même se poser la question : comme X aurait défini cette notion ? Et on doit essayer de faire ça à toutes les échelles décrites précédemment. Explorer la diversité des définitions est une première étape indispensable, qui peut être complétée par une recherche des synonymes des notions, des contraires, et des autres notions présupposées ou découlant logiquement de la première notion. Par exemple, si j’ai un sujet sur « Le méchant », je vais trouver les notions connexes de « gentil », mais aussi de « mauvais », de « mal », ou encore de « violence ». Chaque nouvelle notion tirée des précédente ne doit pas rester isolée dans notre esprit : on se doit d’expliciter le lien qu’elle entretient avec les autres (la « violence » est le mode d’action du « méchant », mais est-ce toujours le cas ?). Cette étude des notions n’est pas gratuite, elle permet de se constituer un fondement logique qui garantit que notre approche se fonde sur les bons éléments logiques. Elle permettra par la suite de savoir ce qui sera pertinent ou non, et ce qui sera spécifique ou non.

Recherche des exemples :

Cette étape est peut-être la plus importante après la problématisation. En effet, elle participe beaucoup au remplissement du critère de pertinence, de spécificité et de non évidence. Les exemples, s’ils illustrent bien les notions présentées dans le sujet, garantiront une analyse concrète et permettront de ne pas se perdre dans une abstraction déconnectée de la réalité. Car la philosophie se doit, pour être intéressante, de se confronter à des problèmes humains, qui ont souvent de nombreux enjeux. Le fait d’être assis pendant six heures devant une table d’examen nous fait perdre parfois le sens du réel qui se trouve derrière les mots du sujet : on voit ces derniers hors de tout contexte, et c’est pour ça qu’on a l’impression qu’ils ne nous parlent pas. Trouver des exemples, c’est donc faire l’effort d’une remise en contexte, c’est-à-dire rechercher la situation que les notions du sujet peuvent décrire.  C’est ainsi qu’on ne cherche plus à décrypter le mystère derrière la mention du mot « merveilles » à propos de la technique : il suffit de chercher des exemples de celles-ci ! On pense alors facilement aux fusées, avions, tours gigantesques, ouvrages d’architecture impressionnants, etc. Il suffit de simplement se demander : « à quoi peut renvoyer cette expression ? », « que peut-on appeler par ce nom ? ». Trouver des exemples est aussi un très bon moyen d’obtenir de nouvelles définitions par abstraction. Ces idées seront le terreau fertile de la problématisation ultérieure, alors il est souvent bon de chercher le plus d’exemples possible.

Problématisation

Cette étape est sûrement la plus longue et la plus complexe, c’est pourquoi il ne faut pas passer trop de temps sur les précédentes, d’autant plus que de nouvelles notions, définitions, concepts et exemples nous viendront grâce à la réflexion menée ici. Le but de la problématisation est d’utiliser tous les outils collectés jusque-là pour trouver une contradiction, une zone de flou ou une indétermination qui mènera à la découverte d’un problème. Pour réussir à faire ça, il faut analyser les exemples qu’on a trouvés pour en tirer des idées en rapport avec notre sujet. Si l’intitulé est une question, on peut analyser les exemples pour voir s’ils nous donnent une réponse au sujet. Par exemple, si le sujet est « Qu’est-ce qui est artificiel ? », je peux analyser l’exemple du lac artificiel pour essayer de comprendre pourquoi on qualifie un tel lieu de la sorte. Si le sujet n’est pas une question, il faut essayer de faire la même analyse d’exemple en cherchant les zones d’indétermination, comme je vais le montrer.

Comment donc interroger l’exemple ? D’abord en posant des questions classiques : qu’est-ce que c’est ? (définition), pourquoi ? (justification), dans quel but ? (finalité), quelle est la valeur ?. Ex : Qu’est-ce qu’un lac artificiel ? Pourquoi appelle-t-on les lac artificiels de la sorte ? Dans quel but construit-on des lacs artificiels ? Est-il bien ou mal de faire des lacs artificiels ? Bien sûr, il faut essayer de répondre à chacune d’entre elle. En fonction des cas, certaines de ces interrogations seront plus ou moins facile à satisfaire. L’objectif de la problématisation est justement de garder seulement les questions dont les réponses ne sont pas évidentes à trouver, et poser ensuite de nouvelles questions pour préciser le problème. Ex : Pourquoi est-ce qu’on a l’intuition qu’un lac artificiel est moins bien qu’un vrai lac ? C’est en partant questions simples de départ et en les précisant au fur et à mesure qu’on se heurte à des difficultés : on parvient finalement à un point où plusieurs réponses possibles semblent s’opposer dans notre esprit. Cela veut dire qu’on est très proche du problème. Pour faciliter cette recherche, il faut la mener sur de nombreux exemples, et voir si on tombe sur les mêmes zones d’indétermination et sur les mêmes réponses aux questions posées. Ex : pourquoi dit-on parfois que l’attitude d’une personne est artificielle ?

Une fois qu’on a trouvé une difficulté, on peut utiliser les définitions et notions précédentes pour voir si on peut les articuler à notre réflexion. Il s’agit alors non seulement de voir si on trouve de nouvelles réponses à notre problème, mais aussi si cela ne cela ne crée pas de nouvelles contradictions. L’objectif est ici de chercher à articuler tout ce qu’on a trouvé jusque-là, de poser des définitions sur les exemples et les contradictions : ce n’est pas toujours possible en fonction du temps qui nous reste en épreuve, mais le faire évite les angles morts dans notre réflexion. Par exemple, dans le sujet sur l’artificiel, en analysant plusieurs exemples comme le lac artificiel, le maquillage, je me rends compte que ma réponse à la question de définition n’est pas la même en fonction des exemples, ce qui m’incite à chercher plus loin de ce côté-là.

Une fois qu’on a fait cela, il ne reste plus qu’à formaliser le problème pour le rendre intelligible à notre futur lecteur : pour ce faire, il faut non seulement montrer qu’il y a contradiction, mais aussi justifier que chacune des pistes contradictoires est pertinente. En effet, il ne sert à rien de présenter une fausse contradiction, au sein de laquelle une des thèses serait en réalité indéfendable ou non pertinente. Pour simplifier, on pourrait dire qu’il faut trouver, grâce à notre travail précédent, six choses pour formuler un bon problème. La première est la question à laquelle on ne trouvait pas de réponse évidente. La seconde est une thèse permettant de répondre à cette question (la piste A). La troisième est une thèse différente permettant de répondre également à cette question (la piste B). La quatrième est une justification sommaire de pourquoi la première thèse (A) est défendable (par des exemples ou arguments logiques). La cinquième est une justification sommaire de la seconde thèse (B), du même format que pour la première. Enfin, la dernière chose à trouver est une raison explicite qui fait que les deux thèses sont incompatibles. Si tu parviens à trouver tous ces éléments à la fin de ta problématisation, tu es normalement très bien parti dans l’exercice.

La recherche des idées pour le plan

Ensuite, il faut utiliser les philosophes, les exemples et les définitions pour trouver des arguments soutenant l’une ou l’autre des thèses. La dissertation est en effet un exercice argumentatif : il ne faut pas tant trouver des idées que des justifications, souvent tirées de pensée d’auteurs, ou bien mises au point sur le moment. Les références philosophiques ne sont pas nécessaires dans chaque sous-partie, car le plus important reste la progression et la cohérence de l’argumentation. Un trop grand nombre de référence mène parfois à une forme de patchwork dans lequel il est difficile de trouver une continuité.

Il est intéressant de se dire, comme le répétait mon professeur d’hypokhâgne, qu’on doit être capable d’asservir les philosophes à son discours, c’est-à-dire utiliser leur œuvre et leurs arguments comme bon nous semble au sein de notre argumentation. Cela permet non seulement de ne pas avoir recours à leur autorité, mais aussi d’éviter de faire un hors sujet en voulant respecter arbitrairement le discours de l’auteur, qui n’est pas forcément pertinent dans sa forme originale pour notre sujet. On peut également utiliser des références littéraires et historiques, mais il faut impérativement qu’elles soient mobilisées de manière philosophique : elles doivent toujours être couplées à une argumentation et une analyse philosophique fine des ses implications. Si cette référence sert d’exemple, on se doit d’abstraire ses caractéristiques pour en tirer des conclusions philosophiques.

La recherche des idées est beaucoup plus efficace quand on a conscience des impératifs propres à la construction du plan : on trouve en effet des arguments beaucoup plus pertinents si on sait comment ces derniers s’articuleront ensuite dans la structure de la copie. Cela permet de chercher des idées dans la bonne direction, et de ne pas travailler sur des idées redondantes.

La construction du plan

Une fois qu’on a un problème éloquent, établir un plan n’est pas ce qui est le plus difficile. Dans l’idéal, cette étape se fait conjointement avec la précédente, pour adapter réciproquement la recherche des idées et la construction structurelle de la copie en fonction des impératifs de chacune.

Le plan de dissertation est habituellement en trois parties, qui correspondent en fait à trois thèses. Ce nombre possède une dimension arbitraire : il est très souvent possible de continuer à poser de nouvelles idées après la conclusion, qui pourraient très bien être pertinentes. Cependant, ce rythme ternaire est un impératif de l’exercice, car il constitue la forme minimale d’un développement argumentatif réussi. La dissertation concentre en effet les différentes manières de raisonner face à une première thèse : la confirmation, la réfutation, et enfin la réconciliation ou le dépassement. Ces trois étapes correspondent à différentes capacités intellectuelles. Pour la confirmation, c’est d’abord la création d’une première thèse cohérente, systématique et argumentée. Pour la réfutation, il faut trouver les failles, les contre-exemples ou les limites de la partie précédente, ce qui permet de défendre une position opposée qui doit également être cohérente et argumentée. Le dépassement est souvent autrement plus complexe car il doit faire apparaître l’articulation des deux premières thèses, c’est-à-dire qu’il doit montrer pourquoi il est normal qu’il y ait contradiction apparente, mais indiquer ensuite quelle reformulation conceptuelle permet de coordonner les points de vue contradictoires afin de donner une réponse au problème. Le mot d’ordre de la dernière partie serait ainsi de ne rien laisser de côté : il faut intégrer toutes les idées précédentes, au risque de ne pas être convaincant dans sa conclusion.

Par exemple, sur le sujet « les merveilles de la technique », si je dis en première partie que les merveilles de la technique sont les artefacts qui impressionnent et que l’entendement ne pouvait concevoir avant de les avoir vues, ma deuxième partie pourra attaquer cette position sur plusieurs points. Dans un premier lieu, cette définition n’est pas assez spécifique, car elle ne distingue pas assez précisément les merveilles de la technique des autres merveilles : les arcs-en-ciel sont tout aussi incroyables et pourtant ils ne sont pas fabriqués. De même, dans la référence aux simples capacités de l’entendement, on ne fait pas référence à la valeur méliorative d’une telle qualification : on dira difficilement qu’une bombe nucléaire est une « merveille de la technique », même si sa puissance colossale est difficile à concevoir. Un autre contre-argument pourrait être que la perceptive subjectiviste (référence à l’entendement humain ici) est grandement dépendante du contexte historique et culturel : aujourd’hui, un grand pont ne nous apparaît plus forcément comme une « merveille de la technique », alors que pour certaines civilisations antiques, cela était profondément novateur. Cette première position sur les « merveilles de la technique » semble donc mener à une forme de relativisme du type : tout dépend de chacun, de sa situation et de ses conceptions personnelles, ce qui est philosophiquement insatisfaisant. C’est le rôle de la seconde partie de formuler ces objections (pas nécessairement toutes celles-ci) pour opposer une autre manière de voir les merveilles de la technique qui ne souffre pas les critiques formulées. La troisième partie constituera de la même manière un repérage des failles de la seconde partie, et une résolution grâce à une nouvelle idée, qui ne devra pas reprendre les défauts de la première thèse (sinon ce serait tout bonnement un retour en arrière).

Bien entendu, le plan en philosophie n’est pas unique : il peut fonctionner de plusieurs manières, du moment que la continuité logique et argumentative est conservée. L’opposition entre la thèse et l’antithèse peut être très forte, opposition que le dépassement devra résoudre et articuler. Mais il peut aussi y avoir une première partie donnant une thèse incomplète et insatisfaisante, devant être complétée par la seconde partie, qui peut à nouveau comporter des failles qui seront comblées par la troisième partie. Pour s’assurer que son plan est cohérent, on peut simplement vérifier que chacune des parties forme une unité argumentative, c’est-à-dire qu’elle défend une réponse à la question qui nous semble tenable : cela évite de se perdre dans des justifications bancales.

Un brouillon qui va droit au but

Au brouillon, un plan détaillé finalement construit devrait ressembler à ça : 3 grandes parties dont le titre indique explicitement la réponse au problème défendue ; 3 sous-parties correspondant chacune à un argument en faveur de l’idée de la partie.

Pour chaque sous-partie, je conseillerais de mettre le plus d’informations possible formulées d’une manière très synthétique : cela permet de trouver les bonnes formulations au bon moment plutôt que de reprendre celles de son brouillon, qui ne sont pas forcément pertinentes dans le nouveau contexte de la rédaction de la copie. Les éléments à indiquer sont à mon avis, par ordre de priorité : réponse apportée au problème, définition de chacun des termes du sujet (spécifique à la sous-partie), exemple, référence philosophique, structure sommaire de l’argument.

Voici un exemple pour une sous-partie sur le sujet « A quelles conditions l’art peut-il être subversif ? » (développé pour faire comprendre ce qui se passe dans ma tête) :

  • Réponse à la problématique : A condition de révéler des choses qui ne font pas partie de l’espace du sensible, et ainsi déranger la politique qui cherche à maintenir un certain partage du sensible.
  • « l’art » : conçu comme un dispositif de communication spécifique, qui s’inscrit dans l’espace du sensible en suivant ses propres lois, et qui a la particularité de pouvoir en modifier la structure/le partage
  • « peut-il » : pouvoir structurel de l’art qui vient de sa dimension sensible (visible/audible,etc.) à part dans l’espace du sensible du fait de son autonomie (par rapport aux autres moyens de communications régis par la politique). Aussi possibilité au sens de non nécessité de l’artiste de chercher à modifier le partage du sensible (conformisme).
  • « être subversif » : s’attaquer aux normes spécifiques qui régissent l’espace du sensible, déranger la politique qui souhaite maintenir l’ordre qu’elle y a établi
  • « Conditions » : les conditions de la subversivité sont le choix des thématiques à représenter, le choix de l’art de traiter de problématiques déjà vues, ou alors de nouvelles actuellement dissimulées.
  • Référence : Jacques Rancière, Le partage du sensible
  • Exemple : L’œuvre d’art Colored Vases de Ai Weiwei : alerter sur la destruction de l’ancien savoir-faire de l’artisanat chinois
  • On admet l’existence d’un espace du sensible (médias, communications, tout ce qu’on voit et ce dont en entend parler en général), régulé par la politique
  • On admet l’existence de zones d’ombres de cet espace, et d’un partage qui met certains thèmes/sujets de côté car cela arrange l’ordre établi.
  • On admet le statut spécifique et autonome de l’art dans cet espace.
  • L’art peut être subversif si l’artiste fait le choix de thématiques qui ne respectent pas le partage actuel du sensible.

Le même exemple (en mots clés pour montrer ce que j’écris vraiment au brouillon en conditions réelles) :

  • RP : à condition révéler choses hors de l’espace du sensible, déranger politique et partage existant
  • « l’art » : dispositif de com spécifique : dans espace du sensible, autonome, peut modifier le partage
  • « peut-il » : pouvoir structurel de l’art : dimension sensible, autonomie (possibilité d’indépendance politique). Aussi « peut-il » = choix ou non du conformisme au partage
  • « être subversif » : attaquer construction actuelle du partage du sensible => déranger ordre établi
  • « conditions » : choix de thématiques cachées, problématiques, scandaleuses pour la politique
  • Réf : Jacques Rancière, Le partage du sensible
  • Ex : Colored Vases de Ai Weiwei, alerter sur destruction ancien artisanat chinois
  • Espace du sensible, régulation par la politique
  • Zones d’ombres, partage maintenu entre différentes thématiques
  • Statut spécifique de l’art
  • Subversif si certain choix de thématiques

La recherche des enjeux du problème

Cette étape n’est pas la plus cruciale en pratique, mais elle peut, si elle est bien menée, apporter beaucoup de profondeur au devoir que tu rédiges. Trouver les enjeux d’un problème, c’est simplement répondre à la question : « Pourquoi résoudre ce problème est-il important ? ». Ce qui veut parfois dire se poser aussi les questions suivantes afin de trouver plus d’idées : « Qu’est-ce que cela change dans le monde si je réponds X ou Y à ce problème ? », « Quelles seraient les conséquences si on ne parvenait pas à trouver de réponse à ce problème ? », « Est-ce que la réponse à ce problème pourra apporter des solutions ou des pistes de solutions à d’autres problèmes plus ou moins importants ? ».

Ces enjeux te permettront de donner plus d’importance au travail que tu fais sans le considérer comme une pure spéculation intellectuelle, mais bien une réflexion sur des choses plus ou moins concrètes.

Une fois le brouillon terminé, la rédaction paraît plus simple : cependant, comme c’est le moment où notre discours se met en forme, c’est là qu’apparaissent souvent les failles de notre raisonnement au brouillon, que l’on pourra corriger en étant attentif à la cohérence et au suivi des idées alors qu’on est en train d’écrire.

L’introduction

L’introduction est le moment de la présentation du problème et des enjeux de la copie : c’est à la fois la première impression et le reflet le plus concis de ton travail au brouillon. C’est pourquoi il est mieux de privilégier l’efficacité dans la rédaction, de manière à montrer que la direction du devoir est connue et maîtrisée. Délayer, lister ou faire un panorama des exemples en rapport avec le sujet est donc inutile : toute la structure de l’introduction doit mener et ramener au problème.

Premier paragraphe : Accroche, présentation des notions et introduction du sujet.

Beaucoup de choses sont possibles pour faire une bonne accroche : citations, exemples, petites histoires, etc. Cependant, l’accroche se doit toujours d’être courte et pertinente, sinon elle perdra l’attention du lecteur qu’elle avait en premier lieu capturée. Pour être sûr d’être parfaitement dans le sujet, je conseillerais de trouver un exemple qui découle des enjeux trouvés préalablement. De cette manière, l’accroche sera directement tournée vers le point nodal de l’introduction : le problème philosophique.

Dans le même paragraphe, il est intéressant de présenter et de définir les notions principales du sujet. Le but de cette étape n’est pas du tout de lister les entrées du dictionnaire, mais au contraire de montrer au lecteur qu’on a déjà fait un travail préalable de sélection des définitions qui sont pertinentes pour notre sujet, sans l’embarrasser de celles qui ne fonctionneraient pas dans ce contexte. Par exemple, pour le sujet « Le sens du beau », on peut dire en introduction qu’on peut définir le sens comme une faculté de percevoir, mais aussi comme une signification, en décidant par exemple d’exclure la définition comme direction qui pourrait paraître moins intéressante à analyser ici. La présentation des notions est donc avant une mise en relation de celles-ci dans le contexte du sujet pour montrer la direction que prendra le développement.

Deuxième paragraphe : Présentation du problème sous sa forme rigoureuse, présentation des enjeux au problème

Le deuxième paragraphe permet d’introduire le problème. Il me semble qu’il est intéressant de faire figurer dans cette présentation en premier lieu la première thèse (A), avec sa justification, sommaire pour le moment mais convaincante (a). Ensuite, on peut présenter la seconde thèse qui semble contradictoire avec la première (B), avec sa justification de manière analogue (b). Eventuellement, pour ajouter de la force au propos et souligner la contradiction, on peut expliciter ce qui fait que les deux thèses semblent contradictoires (C). Enfin, il suffit de poser la ou les questions qui découlent de ce paradoxe que l’on vient de formuler (D), qui constitue véritablement la problématique du devoir.

Un problème peut être parfaitement pensé par le rédacteur, mais s’il n’est pas formulé correctement dans l’introduction, le correcteur peut facilement croire que ce n’est pas le cas. C’est pourquoi les étapes que j’ai décrites précédemment me semblent être les plus importantes : on peut ajouter des petits exemples, d’autres petites justifications, mais il ne peut à mon avis manquer aucun élément présenté ci-dessus. Si on oublie les petites justification (a et b), le lecteur pourra avoir l’impression que les deux thèses sont posées arbitrairement, sans fondement. Pour éviter cela, il suffit de mentionner des exemples ou des raisons intuitives qui font qu’on peut adhérer à chacune des thèses : dans tous les cas, cette argumentation sera développée dans la copie. Si on ne mentionne pas les thèses contradictoires, le lecteur peut avoir l’impression que la question posée à la fin n’est motivée par rien, que sa réponse est évidente, ou encore ne pas comprendre l’origine de sa formulation. Pour éviter cela, la mention d’un minimum de deux positions en apparence opposées est primordiale.

Ensuite, il est intéressant de présenter, au sein du même paragraphe, les enjeux de la réponse au problème, ce qui motivera d’autant plus le correcteur à poursuivre sa lecture, sachant que tu t’efforceras d’être concret et intéressant.

Troisième paragraphe : annonce de plan, plus ou moins elliptique

L’annonce de plan divise souvent les professeurs : certains affirment qu’il faut laisser du suspense dans le déroulement de l’argumentation, alors que d’autres affirment qu’il faut annoncer ce qu’on va faire comme dans n’importe quelle autre discipline. Les deux sont donc à mon avis possible, à voir avec le professeur. Dans le cas d’une annonce de plan complète, il peut être intéressant, au lieu de simplement mentionner les idées défendues par chaque partie, de présenter les questions qui résument l’attitude argumentative pour chaque étape du développement. Par exemple, au lieu d’écrire : « Dans une première partie, nous verrons en quoi les merveilles de la techniques peuvent être conçues comme les artefacts qui dépassent l’entendement humain », il peut être plus intéressant de dire « Dans une première partie, nous commencerons par nous demander ce qui justifie l’émerveillement humain face à certains objets techniques ». Cela permet à la fois de montrer l’orientation de la recherche, mais aussi de laisser un peu de mystère sans pour autant laisser l’avenir inconnu.

Le développement : enchaîner les parties, rédiger un paragraphe argumentatif

L’enchaînement des parties a été, dans son aspect logique, déjà couvert par la sous-partie « La construction du plan » ; dans son aspect rédactionnel, il reste à faire un point sur les transitions. L’usage de ces dernières par les élèves est en effet souvent critiqué par les professeurs. La transition ne doit pas être artificielle, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas constituer un petit morceau de texte « tampon » qui servirait à aérer la disposition des paragraphes sur la copie. Idéalement, la transition amorce la partie suivante en commençant à soulever les faiblesses de la précédente. C’est elle qui justifie la poursuite de l’argumentation car, en philosophie, si on ne trouve pas de contre argument ou de limite à la thèse précédente, il n’y a pas de raison de continuer à discourir. Il y a donc une nécessité constante d’articulation du discours et de ses différentes étapes dans la dissertation ; mais on peut très bien la garantir sans avoir recours à la transition. En effet, il suffit simplement de commencer la partie suivante par la remise en question de la précédente, ce que la transition, à cause de son très petit volume textuel, n’était pas capable de faire complètement. En pratique donc, il vaut mieux éviter de faire des transitions si on n’est pas capable de les rendre pertinentes et véritablement utiles à la progression argumentative du discours.

La rédaction d’un paragraphe argumentatif, deuxième enjeu clé du développement, peut être facilitée en gardant quelques principes en tête. En premier lieu, un paragraphe correspond à un argument, c’est-à-dire des prémisses et une conclusion. Le but de la rédaction est de rendre le plus clair possible la structure logique qui lie ces différents éléments, pour que le lecteur ne peine pas à comprendre le cheminement. Les exemples et les métaphores peuvent aider à l’intelligibilité du propos, mais ils ne doivent pas remplacer l’argumentation rigoureuse. Ensuite, comme je l’ai dit plus haut, il est toujours très positif d’utiliser les auteurs, mais cela doit être pour reconstruire leur argumentation de manière à ce que celui qui ne connaît pas sa pensée soit en mesure de comprendre. Bien entendu, ce ne sera pas le cas du correcteur, mais ce dernier jugera quand même ta capacité à clarifier et exposer pertinemment des idées déjà formulées auparavant. Finalement, pour garantir une argumentation efficace, il faut bien justifier chaque prémisse, et chaque déduction : c’est ce qui donnera toute sa force persuasive à ta copie.

Mais le plus important reste avant tout de préciser et clarifier les définitions qui sont posées et varient entre chaque sous-partie : c’est ce cheminement dans les définitions qui fait tout l’intérêt de la dissertation philosophique. On peut faire cela de manière très explicite, en citant les mots du sujet et en montrant quel est leur sens dans le contexte précis de notre argument. Sans cette démarche, on reste dans le flou définitionnel, et la pensée n’avance pas.

La conclusion

Idéalement, la conclusion ne se contente pas de répéter toutes les étapes parcourues pendant la copie, mais parvient à faire une synthèse organisée de tout ce qu’il faut retenir de la démarche accomplie, tout en répondant à la question posée en introduction. Pour ce faire, il faut de trouver dans chaque partie ce qui a subsisté à la réfutation ultérieure, à savoir les points structurants de la réponse à la problématique. En d’autres mots, il faut considérer chaque étape de son argumentation, et se demander ce qu’on peut garder d’elle à la lumière de la conclusion apportée dans la dernière partie : on reprend ainsi tous les points de la première et de la seconde partie qui vont dans le sens de la troisième et on rappelle ce qui nous a permis de dépasser les contradictions. On n’ajoute aucune information à celles déjà présentes dans la copie, mais on crée une synthèse sélective qui insiste sur les aspects les plus importants du développement.

Nuances importantes sur la méthode

Parler de méthode est une entreprise extrêmement ambitieuse, surtout dans le cadre d’une discipline intellectuelle comme la philosophie. Cela pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, parce que personne n’est capable de comprendre totalement comment lui viennent ses propres idées, et de savoir quels les mécanismes précis guident son raisonnement. Une méthode donnée ne fonctionnera jamais pour tout le monde, car tout dépend des acquis précédents et des habitudes d’introspection. L’idée ici est seulement pour moi d’essayer de vulgariser le mieux possible la manière dont j’ai réussi à progresser en philosophie en mentionnant tout ce qui m’a aidé.

Ensuite et surtout, parce que notre manière d’agir ne peut se résumer à une suite d’instructions. Il y a toujours une grande part d’intuition même dans nos projets les plus réglés. La méthode est seulement une tentative de figer la durée de nos actions mentales : il est impossible de le faire totalement et précisément. Tous les conseils de cet article sont donc des guides, des principes qu’il faut remplir par sa propre intuition pour se les approprier.

Enfin, il est finalement certain que beaucoup d’idées n’arrivent pas par méthode, mais apparemment par pur hasard, sans qu’on les ait cherchées. A mon avis, ce n’est pas parce qu’une méthode peut être utile qu’il faut en faire la panacée : il faut se prémunir de tout réductionnisme et embrasser la part d’inexpliqué dans la pensée. C’est donc selon moi un équilibre fragile entre règles déterminées et intuition qu’on peut entretenir pour développer tout le potentiel de la réflexion philosophique.

L’article en PDF

La fiche mémo pdf.

  • Accessible aux A/L
  • Accessible aux B/L
  • Accessibles aux LSH
  • Méthodes d'apprentissage

La spé Lettres modernes pour Lyon (LSH)

La méthode de la composition d’histoire, la l3 d’histoire, reprendre sa copie, reprendre ses erreurs, les formes de l’emploi du temps, la spé anglais pour ulm (a/l), la spé lettres modernes pour ulm (a/l), les sites généraux utiles, l’ens d’ulm, la spé théâtre pour ulm et lyon (a/l et lsh), pourquoi la méthode , voir plus loin que les écrits : conseils de révisions pour les oraux, court terme, moyen terme, long terme, avoir un groupe de travail, du bon usage des flashcards, la l3 lap à assas (droit), constituer un exemplier.

Tutoriel n°5 (dissertation/Terminale) : la problématique de la dissertation de philosophie

La problématique de la dissertation de philosophie est sans doute l’élément le plus délicat à maîtriser de cet exercice. Néanmoins, avec de l’entraînement, vous arriverez bientôt formuler des problématiques pertinentes. Exercez-vous le plus souvent possible, en suivant bien la méthode que je vous propose.

Qu’est-ce que la problématique de la dissertation de philosophie ?

Attention tout d’abord a ne pas confondre le sujet que l’on vous donne avec la problématique. La problématique est une question que vous devez vous-même trouver. Comme son nom l’indique, c’est une question qui soulève un problème contenu dans le sujet proposé.

Ce problème doit être formulé de façon radicale, sous forme de paradoxe, c’est-à-dire qu’il doit faire apparaître une contradiction entre les termes du sujet.

Une problématique peut souvent être exprimée de la façon suivante : « Comment est-il possible que …, alors que…? « , notamment pour les questions introduite spar « Peut-on ». Mais attention, cette formulation n’est pas toujours valable, car il vous faut bien tenir compte du terme interrogateur du sujet, s’il en contient un.

Il est utile de savoir : 1) que votre problématique est une question moins large que la question du sujet. 2) qu’il y a en général plusieurs problématiques possibles, sur un même sujet. Mais, bien entendu, vous n’en traitez qu’une.

Comment trouver une problématique ?

1ere étape : « sentir » la contradiction. Il faut que vous repreniez vos définitions des termes du sujet, pour les creuser, jusqu’à faire apparaître une propriété contradictoire entre ces termes.

2e étape : formuler de manière conceptuelle la problématique

Commencez par écrire une première esquisse, puis apportez-lui des modifications, pour l’améliorer, jusqu’à ce que vous soyez satisfait de sa formulation. Vérifiez ensuite : – que le paradoxe soit bien énoncé dans votre question et suffisamment clair pour votre lecteur. Si vous trouvez que ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à donner davantage d’explications (hors de la question pour ne pas en alourdir la formulation) – que votre problématique soit bien en rapport avec le sujet donné ;

Remarque : il arrive souvent que la formulation de la problématique nous vienne sous la forme d’une alternative. Ce n’est déjà pas si mal, mais l’alternative (« ou ») éloigne les termes de la contradiction, au lieu de les confronter. Enlevez alors le « ou », pour le remplacer, par exemple, par la formulation : « comment est-il possible que … alors que …?  »

Un exemple de problématique

Sujet proposé : « Peut-on se mentir à soi-même ? »

Recherche d’une première problématique :

Analyse des termes du sujet, pour faire ressortir une contradiction :

– Le terme interrogateur a ici le sens de « a-t-on la capacité (psychologique) de…? »

– Mentir consiste à ne pas dire volontairement la vérité à quelqu’un. Cela consiste soit à taire la vérité si on nous la demande, soit à dire le faux, à la place du vrai. Le menteur connaît donc la vérité. – Or, dans le sujet proposé, le mensonge n’est pas adressé à quelqu’un d’autre, mais à soi-même ! Nous sommes à la fois celui qui énonce le mensonge et celui à qui il est adressé. Autrement dit, nous sommes dans la situation contradictoire de connaître la vérité et de ne pas la connaître !

Formulation de la problématique : Comment est-il possible de me cacher volontairement la vérité, alors que je la connais ?

Recherche d’une deuxième problématique

Pour vous montrer qu’il existe bien plusieurs problématiques possibles, sur un même sujet, nous allons essayer, à présent, de trouver une autre problématique. Il suffit alors de faire porter la contradiction sur un autre aspect du sujet. Par exemple, intéressons-nous à la finalité du mensonge : – mentir consiste à ne pas dire volontairement la vérité, afin de protéger nos intérêts ou d’utiliser quelqu’un, à son insu, dans notre propre intérêt. – par conséquent, le mensonge va souvent à l’encontre des intérêts de celui à qui l’on ment. De toute façon, le fait même de mentir à autrui, montre que nous abusons de la confiance qu’il nous porte.

Si nous nous mentons à nous-mêmes, cela implique donc que nous allons à l’encontre de notre propre intérêt !

Formulation de la problématique : Comment est-il possible que j’aille à l’encontre de mon propre intérêt, en me cachant la vérité à moi-même ?

Exercice proposé

Vous pouvez faire cet exercice dans la zone des commentaires (ou sur la page « me contacter », si vous ne voulez pas que votre travail paraisse sur le site) Une correction vous sera proposée dans le Tutoriel n°6 .

Trouvez une contradiction entre les termes des sujets suivants et formulez ensuite une problématique :

a) La violence peut-elle être un remède à l’injustice ? b) Y a-t-il un devoir de mémoire ?

Corrigé de l’exercice du Tutoriel n°4

Faites l’exercice du tutoriel n°4 , avant de lire cette correction !

a) Doit-on toujours « raison garder » ?

La question suppose que l’on doive « raison garder », la plupart du temps ; mais nous demande s’il faut le faire en toutes circonstances ou non. Il faut donc expliquer pourquoi il faut « raison garder », dans la plupart des cas, mais pourquoi aussi, il faut faire exception dans d’autres.

Vous voyez donc que, même si vous vous orientez vers une réponse globalement négative à la question, vous devrez quand même considérer les cas, où il faut « raison garder ». Par contre, la question, sans l’adverbe « toujours » implique des réponses plus tranchées.

La question avec l’adverbe nous amène donc, au cours de notre réflexion, à considérer les questions suivantes : – Comment faut-il alors nous comporter, dans ces circonstances exceptionnelles ? Autrement dit, que signifie « ne pas garder » notre raison ? – La distinction entre les circonstances dans lesquelles nous devons raison garder et celles dans lesquelles nous devons « abandonner » notre raison est-elle facile à faire ? – Cela signifie-t-il que nous devons faire notre choix, en fonction des circonstances ?

b) Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?

La question est de savoir si la souffrance est nécessairement incluse, dans le désir, comme faisant partie de son essence, ou du moins, si elle est une conséquence nécessaire du fait de désirer.

Dans une réflexion qui se dirige vers une réponse globalement positive à la question, vous devrez donc montez en quoi la souffrance fait partie de l’essence même du désir. (Tout comme le carré est une figure qui a nécessairement quatre côtés.)

Par contre, si vous orientiez votre réflexion vers une réponse globalement négative, il vous faudra montrer que la souffrance est nécessairement liée à certaines sortes de désirs, mais pas à d’autres et donc qu’il est parfaitement possible de désirer, sans souffrir.

Vous constatez que sans l’adverbe, la question :

– implique une réponse globalement négative, plus tranchée que la question avec l’adverbe (vous n’êtes pas obligés de considérer quand même le cas contraire)

– ou bien implique une réponse globalement positive, dans laquelle le lien entre désir et souffrance n’est pas nécessairement lié à l’essence même du désir, mais peut être causé, par des circonstances extérieures ou par des effets, plus ou moins lointains du désir.

c) Etre libre, est-ce n’obéir qu’à soi ?

La question est de savoir s’il n’y a que l’obéissance à soi qui puisse appartenir à l’essence de la liberté ou si d’autres formes d’obéissances sont également possibles.

Dans le cas d’une réponse globalement négative à la question, vous devrez donc commencer par considérer le cas où être libre consiste à obéir à soi. Puis, réfléchir sur le fait que la liberté consiste également dans le fait d’obéir à ce qui n’est pas soi, à savoir obéir aux autres ou à des instances, comme la loi juridique ou la loi morale.

Sans l’adverbe, la question aurait été : « être libre, est-ce obéir à soi ? ». Cette formulation remet en question le fait que notre liberté puisse être liée à l’obéissance, quelle qu’elle soit (y compris à nous-mêmes !)

Voir le sommaire de l’ensemble des tutoriels sur la dissertation de philosophie (en Terminale)

Laisser un commentaire Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire

Adresse de messagerie *

JavaScript est actuellement désactivé. Afin de pouvoir poster un commentaire, s'il vous plaît contrôlez que les Cookies et JavaScript sont activés puis rechargez la page. Cliquez ici pour savoir comment activer JavaScript dans votre navigateur.

Allez à l’espace :

  • enseignants
  • CAPES Agrégation
  • carte heuristique
  • culture générale
  • dissertation (supérieur)
  • dissertation (Terminale)
  • étude de texte (STT-STI)
  • explication de texte
  • gestion du temps
  • lectures conseillées
  • mémorisation
  • outils de travail
  • psychologie positive

LIVRES DISPONIBLES (Supérieur)

Livres disponibles (terminale).

Vous voulez réussir votre dissertation de philosophie au Bac ?

Voir un extrait Achetez sur Amazon (Kindle)

Vous voulez lire des oeuvres philosophiques d'un niveau abordable et bien expliquées ?

Bande-annonce : épisode /5 du podcast Comment convaincre, avec Bertrand Périer

Bande-annonce

Bien parler, ça s'apprend  tout comme convaincre un auditoire. c'est ce que vous entraîne à faire l'avocat bertrand périer, fort de son expérience de la plaidoirie. en cinq épisodes, apprivoisez les meilleurs outils de l'éloquence pour prendre la parole, et défendre vos arguments..

  • Bertrand Périer Avocat

Se préparer au “grand oral” du bac ou de Sciences Po, prendre la parole en public, défendre ses arguments lors d’un débat, déclarer sa flamme… Bien parler, et savoir se faire entendre, ça s’apprend.

C’est par le décryptage des meilleurs – et des pires – exemples de discours, de débats, de déclamations que l’histoire politique ou littéraire nous a donnés à entendre, que l’on peut s’approprier les armes les plus solides et développer son propre discours. Tout en apprenant au passage à éviter les pièges et manipulations rhétoriques des discours publics. Dans chaque saison, un spécialiste du discours décrypte un outil, une arme rhétorique expliquée aux auditeurs en s’appuyant sur un grand texte littéraire, une plaidoirie, un discours. L’objectif est que l’auditeur puisse s’approprier ces outils.

Cette nouvelle collection de podcasts originaux proposée par France Culture veut aider la jeune génération à prendre la parole, en toute connaissance de cause.

Dans chaque saison, un spécialiste du discours décrypte un outil, une arme rhétorique expliquée aux auditeurs en s’appuyant sur un grand texte littéraire, une plaidoirie, un discours. L’objectif est que l’auditeur puisse s’approprier ces outils.

Dans cette première saison, "Comment convaincre", Bertrand Périer, avocat, auteur de La parole est un sport de combat (édition Lattès), l'avocat également qui apparaît dans le documentaire "À voix haute : La Force de la parole" réalisé par Stéphane de Freitas et Ladj Ly en 2016, vous aide à comprendre comment convaincre un auditoire.

Un podcast produit par Bertrand Périer, réalisé par François Teste.

Sortie : 19 avril 2024.

  • Production  : Bertrand Périer
  • Réalisation  : François Teste
  • Conseillère aux programmes  : Camille Renard
  • Chargées de programmes  : Camille Bichler et Élodie Piel
  • Prise de son  : Dali Yaha et Julien Doumenc
  • Documentation INA :  Emmanuelle Luccioni
  • Recherches musicales : Antoine Vuilloz
  • Avec les voix de Lise Côme et Daniel Kenigsberg
  • Bertrand Périer Production
  • François Teste Réalisation
  • Camille Renard conseil_program
  • Camille Bichler Chargé(é) de programme
  • Élodie Piel Chargé(é) de programme
  • Radio France, aller à la page d'accueil
  • France Inter
  • France Bleu
  • France Culture
  • France Musique
  • La Maison de la Radio et de la Musique
  • L'entreprise Radio France
  • Les Editions Radio France
  • Personnalités
  • Nous contacter
  • Comment écouter Radio France
  • Questions fréquentes (FAQ)
  • La Médiatrice
  • Votre avis sur le site
  • Accessibilité : non-conforme
  • Gestion des cookies
  • Mentions légales

Évitez les fautes dans vos écrits académiques

Évitez le plagiat gratuitement, faire une bibliographie gratuitement.

  • Dissertation

Introduction d’une dissertation de philosophie

Publié le 19 février 2019 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

L’introduction d’une dissertation de philosophie est différente d’une introduction de dissertation juridique .

Elle doit introduire votre sujet philosophique et intéresser votre lecteur. Elle doit aussi permettre à un lecteur profane de comprendre votre sujet et votre angle d’attaque pour le traiter.

Une bonne introduction de dissertation de philosophie contient :

  • la phrase d’accroche (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan.

N’oubliez pas non plus que l’introduction et la conclusion de votre dissertation de philosophie doivent se faire écho.

Au fait ! Scribbr peut corriger votre dissertation de philosophie pour vous (ou simplement l’introduction si vous voulez !).

Table des matières

Quand rédiger l’introduction d’une dissertation de philosophie , la structure d’une introduction de dissertation de philosophie, exemple d’introduction de dissertation de philosophie, présentation gratuite.

L’introduction ne se rédige pas directement après la lecture ou le choix du sujet de philosophie.

Nous vous conseillons de commencer par définir les termes du sujet une fois le sujet de la dissertation révélé.

Ensuite, faites un brainstorming , trouvez votre problématique et définissez votre plan.

Une fois votre plan défini et détaillé , vous pouvez rédiger votre introduction entièrement (au brouillon, si vous avez le temps). L’introduction de votre dissertation de philosophie doit être rédigée avant le développement.

Combien de fautes dans votre document ?

Nos correcteurs corrigent en moyenne 150 fautes pour 1 000 mots . Vous vous demandez ce qui sera corrigé exactement ? Déplacez le curseur de gauche à droite !

dissertation philosophique comment faire

Faites corriger votre document

L’introduction d’une dissertation de philosophie est très importante et doit suivre une méthode particulière.

Elle est composée de cinq éléments qui doivent absolument apparaître.

1. La phrase d’accroche (amorce).

Bien que facultative, l’accroche permet de capter l’attention du lecteur et d’introduire le sujet dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

Vous pouvez utiliser un élément qui sort du domaine de la philosophie, comme un fait historique, un événement récent ou une citation. Le but de l’accroche est de ne pas démarrer trop sèchement en donnant simplement une définition des termes du sujet.

Conseil : Faites une fiche avec des citations que vous pourriez mettre en accroche (en fonction des thèmes étudiés en cours).

2. L’énoncé du sujet.

Il est important d ’énoncer  clairement le sujet juste après votre accroche dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

3. La définition termes et reformulation du sujet .

Avec la définition termes et la reformulation  du sujet, i l faut expliciter le sens des mots du sujet en leur donnant une définition précise. La définition que vous choisissez peut donner un angle d’attaque au traitement du sujet, car des termes peuvent avoir plusieurs définitions. Chaque définition doit être détaillée et justifiée.

Normalement, les termes du sujet auront été vus en cours et vous devriez connaître leurs définitions.

Astuce : Nous vous conseillons de partir des racines grecques et latines pour définir les termes du sujet.

4. La problématique.

La définition des termes devrait faire émerger un problème ou paradoxe. C’est la problématique du sujet.

Dans votre introduction de dissertation de philosophie, vous devez expliquer clairement quel est ce problème.

Votre dissertation de philosophie est là pour solutionner ce problème.

5. L’annonce du plan.

Une fois le problème introduit, vous présentez les étapes de sa résolution avec le plan dans l’annonce du plan.

Dans l’introduction d’une dissertation de philosophie, vous donnez ainsi une idée au lecteur de la progression que vous allez suivre.

Sujet  : Être libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux ». C’est ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Être « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre, capable de faire des choix rationnels, ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne, ainsi que l’environnement qui l’entoure.

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vous améliorer ou partager nos conseils méthodologiques sur l’introduction d’une dissertation de philosophie. N’hésitez pas à la partager ou à l’utiliser lors de vos cours :).

Citer cet article de Scribbr

Si vous souhaitez citer cette source, vous pouvez la copier/coller ou cliquer sur le bouton “Citez cet article” pour l’ajouter automatiquement à notre Générateur de sources gratuit.

Debret, J. (2020, 07 décembre). Introduction d’une dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 4 avril 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/introduction-dissertation-philosophie/

Cet article est-il utile ?

Justine Debret

Justine Debret

D'autres étudiants ont aussi consulté..., conclusion de dissertation de philosophie, dissertation de philosophie, exemple de dissertation de philosophie.

COMMENTS

  1. La méthode de la dissertation de philosophie

    Quelle méthode suivre pour une dissertation de philosophie ? C'est une question que l'on se pose depuis le lycée et qui nous préoccupe encore à l'université. Nous vous dévoilons toute la méthodologie sur "comment faire une dissertation de philosophie ?" avec des astuces et conseils utiles.

  2. Comment rédiger une dissertation de philosophie

    1ère étape de la dissertation de philo : déterminer le problème à résoudre. Pour Albane Delesque, le plus important c'est « de prendre le temps de réfléchir à la question posée. En faisant...

  3. Méthode de la Dissertation Philosophique

    Méthode de la Dissertation Philosophique. I. Le sujet. La dissertation est l'exercice proposé pour le sujet 1 et le sujet 2 du Baccalauréat de philosophie. Le sujet de dissertation se présente toujours sous la forme d'une question à laquelle vous devez répondre.

  4. Dissertation de philosophie : le guide ultime pour la réussir

    Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte. 1. Quelle méthode choisir ? Quelle architecture de dissertation est la meilleure ? Les méthodes de dissertation sont variées. Entre ce que t'a dit ton prof, ce ...

  5. Exemple de dissertation de philosophie

    Mis à jour le 7 décembre 2020. Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac). Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d'une dissertation de philosophie, ainsi que la méthode utilisée.

  6. Comment rédiger une dissertation de philosophie parfaite

    Comment rédiger un bon développement à une dissertation de philo ? Le corps du texte est l'endroit où développer les arguments que l'on a choisis pour répondre à la problématique. Ils doivent être exprimés avec méthode et clarté et soutenus par des concepts philosophiques.

  7. Méthodologie de la dissertation de philosophie (Résumé)

    Pour construire la problématique, il faut suivre trois étapes : Commencez par énoncer et expliquer brièvement la réponse la plus évidente que l'on pourrait donner à cette question. Cette réponse correspond le plus souvent au sens commun : ce que l'on pense spontanément sans avoir réfléchi à la question.

  8. Dissertation de philosophie

    Comment faire une dissertation de philosophie ? La méthode de la dissertation de philosophie ! Nous avons créé une méthode imparable pour vous aider à faire une dissertation de philosophie parfaite. Cette méthode s'effectue en 5 étapes : L'analyse du sujet. La problématisation. Le plan. L'argumentation. La rédaction.

  9. Maîtriser la dissertation en philosophie

    Une dissertation réussie se prépare avec trois ingrédients : une méthode (ensemble de règles qui guide la réflexion), de la culture (culture personnelle et culture philosophique acquise en cours) et de la curiosité (la philosophie est un regard curieux sur soi-même et sur le monde). L'épreuve de la dissertation dure 4 heures.

  10. MÉTHODE DE LA DISSERTATION

    Méthodologie pour faire la dissertation en philosophie étape par étape. La dissertation en philo, de l'introduction à la rédaction et jusqu'à la conclusion : comment faire ?...

  11. Dissertation de philosophie : le guide ultime pour la réussir

    Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t'assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie. Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne ...

  12. Bac philo : la méthode pour la dissertation de philosophie

    La problématique. Le sujet pose un problème qui ne se réduit pas à la question formulée dans le libellé. Comment trouver la problématique ? Il suffit de se demander pourquoi la question se pose....

  13. PDF philosophie La méthode de la dissertation en

    Étape 1 : analyser le sujet. Étape 2 : problématiser le sujet. Étape 3 : rédiger le plan. Étape 4 : préparer l'argumentation. Étape 5 : rédiger la dissertation. Étape 6 : relire et corriger le travail. Analyser le sujet en profondeur. Lire attentivement le sujet. Lire le sujet avec attention.

  14. Comment faire une dissertation de philosophie

    L'essence d'une dissertation philosophique est que vous devez d'abord expliquer un concept philosophique, puis l'étayer ou le réfuter. En d'autres termes, vous devez comprendre parfaitement les concepts que vous lisez et devez exprimer votre propre point de vue afin d'analyser ce problème philosophique.

  15. Exemple de dissertation de philosophie rédigée

    Afin que vous compreniez mieux ce que l'on attend de vous dans une dissertation, voici un exemple de dissertation de philosophie. A chaque fois, je précise entre parenthèses juste après à quelle étape de la méthodologie de la dissertation cela correspond.

  16. Comment rédiger une dissertation de philosophie

    Comment rédiger une dissertation de philosophie ? DISSERTATION DE PHILOSOPHIE. Une dissertation prend la forme d'un écrit qui se compose d'une introduction, du développement de votre...

  17. Plan d'une dissertation de philosophie

    Une dissertation de philosophie est composée de trois parties (et deux sous-parties). 1. Une introduction. L'introduction d'une dissertation de philosophie est très importante. Elle permet de définir les termes du sujet et d'annoncer le plan. Dans l'introduction d'une dissertation de philosophie, on retrouve ces éléments :

  18. Comment réussir le développement de la dissertation de philosophie

    Vous devez commencer par énoncer l'idée que vous allez défendre suivie d'un argument pour justifier votre idée. Cela peut donner : « Nous allons voir à présent que nous ne sommes pas réellement libres car nos choix sont en fait déterminés par le milieu social dans lequel nous évoluons.

  19. Comment faire un plan de dissertation

    Comment faire un plan de dissertation de philosophie ? Comment construire une grande partie, une sous partie ou une transition ? Cet article explique la méthode et les erreurs à éviter. Cosmos Pencil Tablet Paper par Calsidyrose (CC-BY) La base : 3 parties, 3 sous-parties.

  20. Méthode de la dissertation de philosophie

    Réfléchir au brouillon. Rédiger. Nuances importantes. Fiches PDF. Cet article essaie de donner les bases de la méthode de dissertation de philosophie dans le supérieur.

  21. Tutoriel n°5 (dissertation/Terminale) : la problématique de la

    1ere étape : « sentir » la contradiction. Il faut que vous repreniez vos définitions des termes du sujet, pour les creuser, jusqu'à faire apparaître une propriété contradictoire entre ces termes. 2e étape : formuler de manière conceptuelle la problématique.

  22. Corrigé bonheur devoir (désir et morale)

    [Arg] Puisque le bonheur est un état de sérénité, il implique l'absence de culpabilité ; or la culpabilité résulte de la conscience de ne pas faire ce que nous devons faire ; il s'agit d'un désaccord entre nous et nous-mêmes, entre la représentation de ce que nous voudrions être et ce que nous sommes effectivement. Comme l'a indiqué Nietzsche, la culpabilité ...

  23. 6 étapes incontournables pour réaliser une dissertation

    Pour tout comprendre sur comment faire une dissertation, nous allons utiliser un exemple concret issu des annales du Bac S de philosophie de 2019. Table des matières. 1. Lire et analyser le sujet. 2. Trouver la problématique. 3. Faire le plan de la dissertation. 4. Rédiger l'introduction. 5. Rédiger le développement de la dissertation. 6.

  24. Bande-annonce : épisode /5 du podcast Comment convaincre, avec Bertrand

    Discours politique. Des podcasts pour apprendre et réviser. Bertrand Périer. François Teste. Camille Renard. Camille Bichler. Élodie Piel. AUDIO /5 : Bande-annonce. Comment convaincre, avec Bertrand Périer est une série inédite proposée par France Culture. Écoutez gratuitement en ligne ce podcast et parcourez tout notre catalogue.

  25. Introduction d'une dissertation de philosophie

    N'oubliez pas non plus que l'introduction et la conclusion de votre dissertation de philosophie doivent se faire écho. Au fait ! Scribbr peut corriger votre dissertation de philosophie pour vous (ou simplement l'introduction si vous voulez !). Table des matières. Quand rédiger l'introduction d'une dissertation de philosophie ?